Aux côtés de John Lennon, George Harrison et Ringo Starr, Paul McCartney, l’auteur-compositeur le plus durable des Beatles, a changé le visage de la musique populaire presque à lui seul au cours de la seconde moitié du XXe siècle.
Les premiers compositeurs Lennon-McCartney ont donné un coup de fouet aux années 60, injectant la couleur et l’énergie nécessaires dans le climat grisâtre de l’après-guerre. Bien que leurs premiers efforts aient été éclipsés par des albums ultérieurs plus expérimentaux et déterminants, les cinq premiers albums des Beatles ont servi de pont vital entre leurs influences musicales des années 1950 et la voie passionnante qui s’ouvrait devant eux.
Dans une interview accordée en 2007 à Classic Rock, McCartney a souligné l’ampleur vitale de son premier bassin d’influence. “J’ai beaucoup écouté Lead Belly, tous ces types”, a-t-il révélé. “Mais je ne me suis jamais enfermé dans un seul sillon. Un jour, c’était “Oh wow, Chuck Berry” et le lendemain, “Oh wow, Scotty Moore”.
L’ancien Beatle a ensuite admis qu’il prenait des aspects qu’il aimait dans le matériel de ses premiers héros. “J’étais un peu comme une pie, je prenais différents styles et les assimilais progressivement”, a-t-il déclaré. “C’est probablement un peu la même chose pour ma voix, vous savez. J’aimais Elvis et j’ai chanté quelques chansons en essayant de lui ressembler. Mais j’avais aussi mes chansons de Little Richard”.
Parmi tous les précurseurs du rock des années 1950 et les musiciens de blues roots de la collection de disques de l’adolescent McCartney, personne n’occupait une place plus importante que Little Richard. La star emblématique apportait de la vitalité à la scène en se tenant derrière le piano et en entonnant des tubes pleins d’énergie, notamment “Tutti Frutti”, “Long Tall Sally”, “Good Golly, Miss Molly” et “Lucille”.
Après la mort de Richard en 2020, McCartney s’est rendu sur les réseaux sociaux pour lui rendre hommage. “Little Richard est entré en trombe dans ma vie quand j’étais adolescent”, a tweeté McCartney. “Je dois beaucoup de ce que je fais à Little Richard et à son style, et il le savait. Il disait : ‘J’ai appris à Paul tout ce qu’il sait’. Je devais admettre qu’il avait raison”.
Mccartney s’est ensuite souvenu de la première fois que les Beatles se sont produits aux côtés de leur héros en 1962. “Dans les premiers jours des Beatles, nous avons joué avec Richard à Hambourg et nous avons appris à le connaître”, a écrit McCartney dans un tweet ultérieur. Il nous laissait traîner dans sa loge, et nous étions témoins de ses rituels d’avant spectacle, la tête sous une serviette au-dessus d’un bol d’eau chaude fumante, il levait soudain la tête vers le miroir et disait : “Je ne peux pas m’en empêcher parce que je suis si beau.” Et il l’était. Et il l’était”.
“Un grand homme doté d’un charmant sens de l’humour, qui manquera à la communauté du rock and roll et à beaucoup d’autres”, a ajouté McCartney. “Je le remercie pour tout ce qu’il m’a appris et pour la gentillesse dont il a fait preuve en me laissant être son ami.
Regardez Paul McCartney et Pete Townshend des Who reprendre “Lucille” en 1981 ci-dessous.