Le marché Mfoundi de Yaoundé a été le théâtre d’une scène violente ce week-end. Selon des témoins, le régisseur du marché aurait été agressé dans son propre bureau par un militaire mécontent.
L’adjudant-chef Abanda Oki Pierre Célestin, appartenant semble-t-il à la Brigade du quartier général, se serait introduit dans le bureau du régisseur une bouteille à la main et en tenue, pour se plaindre du refus d’installer des moulins à écraser à l’intérieur d’un hangar.
Face au refus du régisseur de céder à ses exigences, le militaire aurait alors complètement perdu son sang-froid, cassant une vitre de la porte du bâtiment administratif.
Cet accès de violence au sein même du marché Mfoundi a profondément choqué les occupants et usagers des lieux. Certains se demandent si le militaire avait l’autorisation d’être présent au marché et s’il exerçait des pressions quotidiennes sur les vendeurs.
Cette agression inacceptable jette une nouvelle fois le discrédit sur certains membres des forces de l’ordre, plus prompts à user de leur statut pour intimider que pour protéger les citoyens. Elle pose également la question du contrôle nécessaire de ces dérives au sein de l’armée camerounaise.
Le marché Mfoundi, poumon économique de Yaoundé, se doit d’être un lieu sûr et apaisé pour tous. Il n’est pas acceptable que certains s’arrogent le droit d’y faire régner leur loi par la violence. Une enquête doit rapidement faire la lumière sur cet incident et sanctionner le militaire fautif.
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