Les habitants du Nord-Makombe, dans le département du Nkam au Cameroun, sont excédés par l’état déplorable des routes menant à leurs villages. Malgré la présence d’importantes personnalités politiques originaires de la région, les infrastructures routières restent dans un état catastrophique.
Pour rejoindre des localités comme Moya, Fanda ou Tongo, les villageois sont contraints d’emprunter des pistes cahoteuses et dangereusement dégradées. Le trajet depuis les grandes villes comme Douala relève du parcours du combattant.
Pourtant, le Nord-Makombe a vu naître certaines grandes figures politiques camerounaises, à l’image de Gaston Komba, ancien chargé de mission à la présidence et ex-député RDPC, ou de Pierre Titi, ancien ministre et ex-secrétaire général de l’Assemblée nationale.
Malgré ce prestige, les routes desservant leurs villages demeurent impraticables, au grand dam des habitants. Les promesses politiques n’ont pas été suivies d’effets et la colère gronde au sein de la population.
Alors que les élections approchent, les villageois du Nkam interpellent le gouvernement sur son devoir d’assurer des infrastructures décentes à tous les Camerounais. La réhabilitation des axes routiers vers le Nord-Makombe doit devenir une priorité, pour mettre fin à des décennies d’abandon.
Les populations ne comptent plus sur leurs élites politiques mais sur l’action concrète de l’État central. Elles attendent des routes praticables au quotidien, symboles d’une égalité républicaine trop longtemps bafouée.