À l’Université de Yaoundé I, le climat serait délétère sous la direction du recteur Maurice Aurélien Sosso, selon de nombreux témoignages. Nommé en 2016, cet universitaire de 69 ans adopterait un management brutal et méprisant avec ses collaborateurs.
Dans les couloirs du rectorat, M. Sosso passerait son temps à injurier violemment vice-recteurs, doyens et directeurs, qu’il surnommerait avec dédain les « surveillants généraux ». Même son beau-père, le premier vice-recteur Luc Calvin Owono Owono, n’échapperait pas aux humiliations publiques.
Le recteur ferait systématiquement attendre longuement ses subordonnés avant de les recevoir, parfois pour leur signifier ensuite de partir sur-le-champ. Une attitude condescendante qui exaspère le personnel administratif.
Seuls quelques privilégiés comme le doyen de la faculté des Sciences, Jean-Claude Tchouankeu, échapperaient à ses foudres. Mais la plupart subissent ses sautes d’humeur quotidiennes, à l’instar du jeune gendarme Kwedi chargé de sa sécurité, ou de la secrétaire générale Christine Onguene Essono.
Le climat délétère se répercute sur le fonctionnement de l’université, dont les locaux seraient laissés à l’abandon, notamment l’ENS de Yaoundé. Alors que M. Sosso doit prendre sa retraite en janvier 2024, les critiques sur son management se multiplient. L’Université de Yaoundé I espère renouer avec une gouvernance apaisée et tournée vers ses étudiants.