La crise couve à la Société Camerounaise du Droit d’Auteur (SOCILADRA), l’un des principaux organismes de gestion collective du pays. Dans une tribune, le Dr Henri Fotso, membre de la SOCILADRA, salue la récente circulaire du ministère des Arts et de la Culture, qui tente de remettre de l’ordre.
Selon lui, cet acte du ministre tombe à point nommé pour « désavouer les opérateurs du chaos » et « sanctionner les interprétations anachroniques » qui minaient la société de gestion collective. Le Dr Fotso se félicite que le ministère prenne enfin en main le nécessaire assainissement réclamé par les sociétaires.
Il appelle désormais à une mise à jour urgente des fichiers, pour éviter de nouvelles dérives lors des prochaines élections. Le Dr Fotso réclame ensuite la convocation d’une « assemblée générale de refondation » de la SOCILADRA, afin de rebâtir sur des bases saines cette institution centrale pour les 2 700 auteurs camerounais.
Cet appel démontre les fortes dissensions qui fracturaient la SOCILADRA, malmenée par des luttes intestines. La circulaire ministérielle semble avoir rappelé certains à l’ordre, même si des changements structurels s’imposent pour restaurer la confiance. Les mois à venir diront si la société de gestion collective parvient à retrouver une gouvernance stable, au seul bénéfice des artistes.