Nouveau scandale dans le secteur bancaire camerounais. Un client de la Société Camerounaise des Banques (SCB), Daniel Sandjon, accuse l’établissement de lui avoir dérobé 418 millions de FCFA sur son compte. Et les zones d’ombre sont nombreuses dans cette affaire.
Comment une telle somme a-t-elle pu être siphonnée sans déclencher les alertes du département conformité ? Ce service chargé de la sécurité est censé bloquer tout retrait suspect, a fortiori quand il atteint des centaines de millions.
Or manifestement, malgré les nombreux retraits en espèces et par chèques, le compte n’a pas été gelé. Preuve d’une complicité au sein même de la banque selon les défenseurs de M. Sandjon. D’autant que le directeur d’agence impliqué, Roméo Keou, a pu fuir au Canada avec l’aide de la SCB.
Ce laxisme supposé entache gravement la réputation du secteur bancaire camerounais. Déjà sur la liste grise du GAFI, le pays ne peut tolérer de tels manquements. La justice se doit de sévir et d’accorder des dommages conséquents à M. Sandjon, pour l’exemplarité.
Les banques camerounaises sont prévenues : elles doivent protéger leurs clients, sous peine de lourdes condamnations. Leur crédibilité et celle du pays sont en jeu. L’affaire SCB doit marquer un tournant dans la lutte contre ces dérives.