Moi Qui Ai Servi Le Roi D'Angleterre
Un film de Jiri Menzel
avec Ivan Barnev, Oldrich Kaiser, Julia Jentsch, Martin Huba....
Titre original : OBSLUHOVAL JSEM ANGLICKéHO KRáLE (République Tchèque)
Prix FIPRESCI – Festival de Berlin 2007
4 Lions Tchèques dont Meilleur Film et Meilleur Réalisateur
Synopsis
Prague. Jan Díte quitte, tant bien que mal, la prison dans laquelle il a purgé une
peine de près de quinze ans. Alors qu’il s’installe dans un ancien village allemand
abandonné dont les habitants ont été chassés après la Seconde Guerre mondiale, il
se souvient de sa jeunesse et de sa grande ambition d’alors : devenir millionnaire…
"...Le roman Moi qui ai servi le Roi d’Angleterre est l’une des meilleures histoires de Bohumil Hrabal – une image du monde moderne, et un segment de l’histoire du 20ème siècle vu à travers la vie d’un homme. En portant à l’écran cette nouvelle, je tenais à rester fidèle au regard, lyrique mais sans sentiment, que Bohumil Hrabal porte sur cet univers. Ce roman, qui compte parmi ses plus beaux, raconte l’histoire d’un « petit » garçon de café tchèque (il est effectivement petit de taille) dans la Tchécoslovaquie du 20ème siècle, depuis la période de l’entre-deux guerres jusqu’aux années 60..." (Jiri Menzel )
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Une fantaisie mesurée, derrière l’existence rocambolesque de Jan se cache l’histoire de vingt années doucereuses puis tourmentées comme l’itinéraire de notre humble héros. Par flashbacks successifs nous remontons le fil de sa vie, de Prague l’insouciante, à l’invasion allemande puis l’arrivée du régime communiste, Jan Dite (Ivan Barnev) affiche un petit coté candide et roublard par malchance, aussi contradictoire cela puisse paraitre !
Une déveine qui se transforme en opportunisme, le menant sur le chemin de la fortune. Comme il l’annonce dès le début du film « .. Ma chance, c’est d’avoir sans cesse été poursuivi par la malchance. .. ». Ces étapes successives vers l’enrichissement sont certes amorales, mais son parcours, le film s’ouvre sur sa sortie de prison, le laissera finalement épuré, lavé de toutes ses grandes ambitions et apaisé.
J’ai apprécié le rythme léger de cette histoire, ce petit personnage qui subit, puis profite, son chemin miraculeusement peuplé de bien jolies filles. Un des points forts de film étant la photographie.
Voilou l’ensemble est traité sur un ton humoristique, badin, coquin jamais grossier. L’image entre Jan jeune homme et ce qu’il est devenu, homme libéré de bien des choses, cet homme aux traits marqués(Oldrich Kaiser)mais toujours souriant, une bien belle image.
CommeAuCinema.Com "..Jiri Menzel, le réalisateur, nous laisse voguer dans un joli conte lyrique. Et, même si le film traite souvent de sujets sérieux (occupation allemande, eugénisme, xénophobie…), il nous les présente avec une telle légèreté et une bonne humeur si savoureuse que l’on en sourit. .."
àVoiràLire.Com "..Se moquant de tout le monde, qu’ils soient riches, pauvres, nazis, opportunistes ou simples témoins comme le « héros », Jiri Menzel évoque avec poésie les plaisirs simples de la vie et tire à boulets rouges sur la cupidité, moteur de tout être humain.."