Mercredi 20 août 2008. Pour la première fois, tous les essais OGM lancés en France en 2008 par le semencier ont été détruits, vient d’annoncer le groupe américain, à la suite du fauchage vendredi dernier de parcelles de maïs transgénique par les militants anti-OGM.
Une centaine de faucheurs volontaires ont détruit vendredi dans la Vienne, à Valdivienne et à Civaux, deux parcelles de maïs OGM MON810. Ces deux destructions ont été suivies de la découverte d’une troisième parcelle également fauchée à Valdivienne, a affirmé Monsanto. Ces destructions font suite à celles fin juin dans le Gers et en Haute-Garonne où les faucheurs se sont aussi attaqués à des parcelles de Monsanto.
« Pour la première année, 100% des essais mis en place ont été saccagés », a déclaré le groupe américain dans un communiqué, tirant le bilan de ses expérimentations en France. « Un pays qui laisse une poignée d’obscurantistes saccager sa recherche se prive de toutes les promesses de progrès que celle-ci porte pour le présent et pour l’avenir, et ce au détriment des citoyens et des consommateurs de ce pays », est allé jusqu’à déclarer Laurent Martel, directeur de Monsanto France dans un communiqué.
Agent orange, hormone de croissance bovine, PCB, terminator… Les “promesses de progrès” de Monsanto font froid dans le dos.
Selon les faucheurs, le maïs détruit était de type MON810, une espèce de maïs dont la culture et la commercialisation est officiellement interdite en France depuis février 2008.
La préfecture de la Vienne a confirmé à l’AFP qu’il s’agissait de MON810, mais a souligné que les deux parcelles étaient cultivées “à des fins d’expérimentation sous le contrôle du ministère de l’Agriculture”, ce qu’autorise le décret du 9 février 2008 interdisant cette variété.
Greenpeace est opposée aux essais d’OGM en plein champ. La recherche sur les OGM doit être effectuée en milieu confiné.
L’année 2008 restera dans les annales de la multinationale américaine. Entamée par l’interdiction en France de son produit phare, le MON 810, elle se poursuit donc par la destruction de toutes ses parcelles d’essais en plein champ. Il est clair que le non-renouvellement de l’autorisation européenne de culture du MON 810 clôturerait l’année en beauté.
La marche vers un monde sans Monsanto continue et grossit. Il appartient à tous de rejoindre le mouvement.