Magazine

Ma récente opération de la cataracte : mise à jour

Publié le 14 novembre 2023 par Guy Deridet

J'ai été opéré le 10 novembre dernier à l'hôpital public de la Costa Del Sol, Marbella. Le lendemain, à l'issue de l'examen de mes yeux, on m'a enlevé le pansement et j'ai pu constater immédiatement que mon œil opéré était non seulement parfaitement opérationnel, mais que ma vision était maintenant l'argement améliorée.



Image ChatGPT+. J'ai demandé : renaissance Image ChatGPT+. J'ai demandé : renaissance Image ChatGPT+. J'ai demandé : renaissance La différence avec ma vision antérieure c'est celle qui existe entre la télévision cathodique de jadis et la télévision numérique d'aujourd'hui. C'est comme une renaissance, mais à 77 ans !

Les couleurs sont complètement ravivées et désormais éclatantes, et la netteté, avec ou sans mes lunettes multifocales habituelles, est incomparable avec celle d'avant l'opération.

Je vois parfaitement de loin sans mes lunettes. Evidemment mieux avec mon œil guéri (le gauche) qu'avec l'autre œil qui n'a pas été traité,

D'ailleurs, je devais au départ subir une seconde opération pour l'œil droit, mais après m'avoir examiné après l'opération, le spécialiste m'a informé qu'une autre opération ne sera peut être pas nécessaire. La décision sera prise après un nouvel examen prévu pour la fin de ce mois. Que des bonnes nouvelles !

Pour ce qui concerne la vision de près, mes lunettes, dont j'aurais toujours besoin, fonctionnent parfaitement avec mon œil guéri et même avec l'autre. Contrairement à ce que je pensais je n'aurais peut-être pas besoin de changer mes lunettes.

Il est fort possible que nombre d'entre vous hésitent à se faire opérer de la cataracte. Je peux vous rassurer, cette opération ne doit pas vous effrayer :

L'anesthésie est locale. Elle consiste à injecter des gouttes ou des collyres dans la partie avant de l’œil. Cette sédation permet au chirurgien d’opérer plus facilement, et au patient d’être plus serein. Grâce à ces collyres, la pupille reste dilatée, ce qui rend les manipulations plus aisées. L’œil étant sédaté, le patient ne ressent aucune douleur. Pour un effet plus rapide, c’est la voie intraveineuse qui est privilégiée. N.D.L.R : je n'ai rien senti du tout.

L'opération elle-même et beaucoup plus rapide que l'anesthésie locale. Là encore mon œil a distingué parfaitement des gros points noirs qui se déplaçaient en permanence. Sans aucune douleur. A la fin de l'opération on m'a fait un gros et solide pansement et je n'ai plus rien vu avec cet œil jusqu'au lendemain lorsqu'on m'a enlevé le pansement.

J'ai dormi parfaitement la nuit suivante et au réveil je n'ai pas eu d'autre problème que le fait d'être borgne, ce qui n'est évidemment pas très agréable lorsqu'on n'y est pas habitué. J'avoue qu'ignorant que j'aurais retrouvé l'usage, largement amélioré, de mes deux yeux dès la journée suivante, j'appréhendais quelque peu de vivre plusieurs jours dans cet état.

La suite du traitement elle se résume à l'obligation de prendre une goutte (seulement) d'un collyre, je suppose très puissant, plusieurs fois par jour, jusqu'à la fin du mois. Ce n'est pas trop contraignant. Bien sûr, il faut durant quelques jours éviter de conduire, de soulever de gros poids, ou de fatiguer ses yeux avec les écrans habituels.

Une observation : l'opération de la cataracte se fait désormais en mode ambulatoire, c'est-à-dire que le soir même, on est de retour chez soi.

Toutefois, en Espagne et je suppose dans les autres pays, on ne peut être opéré si on n'est pas accompagné par un adulte, jusqu'à l'entrée en salle d'opérations et le lendemain au moins jusqu'à la visite postopératoire. Et, quelques jours de plus si la convalescence se passe mal, je présume.

Ceci, bien sûr, parce que cette opération nécessite une assistance humaine après l'opération. Ce que faisaient autrefois les hôpitaux mais dont ils se sont tranquillement débarrassés sur la famille ou les amis du patient.

Ce qui signifie que si, comme c'est mon cas, vous n'avez pas de famille du tout dans le pays où vous êtes expatrié, ou pas d'ami assez amical pour vous assister pendant au moins deux jours après l'opération (pour vous servir de chauffeur au moins, l'hôpital étant rarement situé tout près de chez vous), vous ne pouvez tout simplement pas être opéré !

Ce fut mon gros souci durant les quelques semaines qui ont précédé mon opération. Heureusement, grâce à la patronne de mon restaurant favori, j'ai pu bénéficier de l'assistance d'un de ses employés.

Je le connaissais déjà pour m'avoir souvent servi dans le restaurant, mais j'ai découvert dans les jours qui ont suivi que cet homme était non seulement compétent dans beaucoup de domaines, mais surtout gagnait beaucoup à être connu pour ses qualités humaines.

En effet, il m'a servi

  • d'assistant médical durant trois jours

c
  • de cuisinier : il m'a préparé chez moi, les meilleures pâtes de ma vie,

  • de mécanicien : je lui ai prêté ma moto car il n'avait pas de véhicule et il me l'a réparée. C'est un ancien champion de rallyes moto dans le désert.

  • de réparateur à domicile : il m'a installé, en quelques minutes, la lunette de WC qui attendait de l'être depuis des semaines, et de chauffeur irréprochable pour les quatre voyages avec ma voiture vers l'hôpital et retour.

Il est égyptien et parle couramment l'anglais, l'italien, l'espagnol et l'arabe. Nous conversons ensemble en anglais. Il a 52 ans, a connu mille vies et tant de pays qu'il est plus simple de lui demander les pays qu'il ne connait pas. Il a été riche mais aujourd'hui, en raison, des événements passés dans son pays et surtout autour de son pays, il n'a plus rien.

Mais, il n'est absolument pas aigri, il est toujours de bonne humeur et avec le sourire. Il est très croyant et considère que tout ce qui lui arrive, ses malheurs comme ses bonheurs, dont je fais partie car avec sa rémunération pour son aide, il va pouvoir payer son loyer en retard, sont, je cite, des « grâces de Dieu».

À tel point qu'après 72 heures de cohabitation nous sommes devenus amis. Je lui prête ma moto parce que en ce moment il en a besoin et pas moi. J'ai ma voiture et je peux maintenant conduire, au moins pour faire mes courses.

Lors de nos longues conversations de ces derniers jours nous avons parlé de l'Italie qu'il connait parfaitement pour y avoir travaillé longtemps et dont il maitrise la langue. Comme j'avais depuis longtemps envie de connaitre ce pays, j'envisage d'y faire un grand voyage l'année prochaine. Avec mon nouvel ami bien entendu.

Si cela se passe bien, et je n'en doute pas car il est impossible de se fâcher avec un tel homme et je n'ai pas eu de vrai ami depuis très lontemps, il y a des quantités de pays à visiter qu'il connait déjà et qu'il sera ravi de me faire connaître.

Finalement, cette opération de la cataracte m'aura permis, non seulement de retrouver une vue normale, mais aussi de me faire un ami véritable. Ce qui, je le précise, ne m'était pas arrivé depuis des décennies.

In every storm, every cloud has a silver lining.
(A toute chose malheur est bon).

N.B
Annexé à cet article vous trouverez un fichier PDF, traduction d'un article en anglais sur ce qu'il faut savoir avant de se faire opérer de la cataracte. a_savoir_avant_une_operation_de_la_cataracte.pdf A savoir avant une opération de la cataracte.pdf  (61.57 Ko)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Guy Deridet 377442 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte