Bruce Brubaker. Un nom que je connais. Enfin, je crois. Tout du moins, il m’est familier. Alors avec un tel titre, Eno Piano, comment ne pas être tout de suite happé ?
Pour ceux qui n’auraient pas tilté, Eno, c’est Brian Eno, LE nom, en plus d’avoir été dans Roxy Music, de la musique ambient (et sans lui, quid d’un Aphex Twin par exemple ?!) L’un de ses célèbres albums, Ambient 1: Music For Airports, se voit être réinterprété ici par le pianiste américain. Les trois morceaux (sur les quatre de l’album original) joués au piano sont agrémentés de trois autres morceaux plus courts (deux-trois minutes chacun) issus d’autres albums d’Eno de la même périodé, c’est-à-dire les années 70. Quant aux pièces centrales, « Music for airports » 1/1, 2/1 et 2/2 (pour les faces A et B d’un vinyle), elles durent 17, 8 et 6 minutes chacune.
Mon avis sur ce florilège ? Le pianiste a choisi Brian Eno pour succéder à ses réinterprétations de Philip Glass, et c’est un bonheur de l’écouter pendant les quarante minutes de son récital. Les émotions sont là, la nostalgie elle aussi se montre présente ici et là, à l’instar de l’une des inspirations premières de Brian Eno : Eric Satie. Pour l’anecdote, sur l’originale de « Music for airports 1/1 », c’était un certain Robert Wyatt qui jouait le piano…
Beaucoup de jolis noms, beaucoup de belles références, mais c’est bel et bien la musique jouée par Bruce Brubaker qui l’emporte sur tout le reste. Alors, un seul conseil : fermez les yeux, et laissez-vous bercer… ou emporter !
(in Heepro Music, le 14/11/2023)