Billie Jean King Cup : qui sont les cinq meilleures joueuses de l'édition 2023 ?

Victorieuses de la Coupe du Monde de tennis 2023, les canadiennes ouvrent enfin leur compteur en rentrant au pays avec le trophée et la célèbre veste bleue sur les épaules. Il est donc temps maintenant de tirer les dernières conclusions en déterminant qui sont les joueuses qui se sont le plus distinguées durant la compétition. Nous en avons sélectionné cinq dont deux représentant le pays nouvellement couronné.
Leylah Fernandez (Canada, 21 ans) :

Le Canada aurait-il triomphé de l'adversité si Leylah Fernandez n'avait pas été là ? Sans doute pas. Heureusement, le pays à la feuille d'érable a non seulement pu compter sur sa numéro une nationale mais, en plus, Fernandez a affiché tout au long de la semaine un niveau de jeu extraordinaire, tant en attaque qu'en défense, qui lui a permis notamment de battre la top 10 Marketa Vondrousova, championne en titre de Wimbledon. Cerise sur le gâteau : la native de Montréal a montré qu'elle était devenue une joueuse très complète capable de hausser son niveau de jeu en double, sans doute grâce à l'enseignement de l'américaine Taylor Townsend, devenue cette année sa partenaire privilégiée et avec qui elle a atteint la finale à Roland-Garros. La Leylah Fernandez de 2021 est-elle de retour ? Réponse l'année prochaine en Australie.
Marina Stakusic (Canada, 18 ans) :

Première sélection et premier coup d'éclat pour Marina Stakusic. La cadette de l'équipe s'est révélée aux yeux du monde après des débuts dans la confidentialité du circuit secondaire sur lequel elle a gagné cette année ses trois premiers tournois professionnels. Heidi El Tabakh, capitaine de l'équipe, a eu le nez fin en faisant appel à ses services. Résultat des courses : trois victoires pour seulement une défaite, avec deux chefs-d'œuvre à la clef, sa remontée spectaculaire contre l'expérimentée polonaise Magdalena Frech alors qu'elle était menée une manche à zéro et sa précision diabolique, presque chirurgicale, contre la tornade italienne Martina Trevisan qu'elle a éteinte avec une remarquable maestria. La question est maintenant de savoir comment elle va faire pour reprendre le cours normal des choses sachant qu'elle doit retourner sur le circuit ITF. En attendant, ne cherchez pas plus loin la révélation du tournoi, vous l'avez !
Jasmine Paolini (Italie, 27 ans) :

La joueuse native de Toscane aura attendu longtemps avant d'éclore au plus haut niveau. Désormais top 30 et devenue depuis 2021 une athlète à la panoplie complète, capable de s'adapter à toutes les surfaces, elle a mené avec autorité son pays jusqu'à la finale avant que les émotions ne la rattrapent face à Leylah Fernandez alors qu'elle n'avait pas d'autre option que de gagner pour que l'Italie survive. Un fardeau sans doute trop lourd à porter pour cette joueuse très mobile qui a néanmoins gagné se galons et qui ne se privera sans doute pas de rappeler à tout le monde qu'il va falloir compter sur elle l'année prochaine. 
Danielle Collins (États-Unis, 29 ans) :

Les américaines désiraient ardemment que le capitanat de Kathy Rinaldi se termine par un titre de championnes du monde. Hélas, quand les cadres manquent à l'appel et que l'on est versé dans le même groupe que la Suisse et la République Tchèque, les choses se compliquent, même avec une grande Danielle Collins. Plus combattante que jamais, et sans doute appelée à reprendre un jour les rênes d'une équipe en mutation qui prépare l'avenir avec Clervie Ngounoue, Tyra Grant et Iva Jovic, Collins a montré pendant la semaine ce qu'elle avait de meilleur en elle, le visage et l'attitude d'une guerrière prête à défoncer tous les murs. Telle la Collins de 2021, finaliste de l'Open d'Australie, elle s'est donc employée à pilonner ses adversaires sans relâche et sans céder le moindre pouce de terrain. Katerina Siniakova, pourtant réputée elle aussi pour les mêmes qualités que l'américaine, en fit les frais. On a retrouvé une grande Danielle Collins à Séville mais, pas suffisamment épaulée.
Kaja Juvan (Slovénie, 22 ans) :

Le petit pays de deux millions d'habitants a détonné dans le paysage andalou en atteignant le dernier carré pour sa toute première participation à la phase finale de l'épreuve. Grâce à qui ? Kaja Juvan, qui s'est ici trouvée un rôle prépondérant en exprimant son jeu puissant et appliqué, à tel point que l'australienne Ajla Tomljanovic et la kazakhe Anna Danilina ne s'en sont jamais relevées. L'Italie, qui a prise très au sérieux la menace en demi-finales, a mis fin à un rêve qui n'est peut-être que le début d'aventures encore plus épiques. Avec le niveau qu'elle a affiché, Kaja Juvan devrait sans problème revenir bientôt dans le top 100 qu'elle a déjà côtoyé en étant 58e à son meilleur niveau.