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quel que soit ce que vous voulez commander. Ca ne vous coûtera pas plus cher, c’est livré en 24h et c’est une bonne façon de supporter le blog.Polar a fait un all in, en incorporant tout un tas de nouveautés pour faire de la Vantage V3 la meilleure montre GPS de toute l’histoire de Polar. Pour la marque, c’est presqu’une révolution, avec de nouveaux capteurs (dont ECG), un nouvel écran (AMOLED), une cartographie embarquée et une autonomie améliorée (en théorie).
Avec tout ça, est-ce que Polar va être capable de rivaliser contre Garmin, COROS et Suunto sur tous les pans du marché (running, trail, triathlon, etc) ?
Test Vantage V3 : le verdict
D’un point de vue hardware, il y a un gap énorme entre la Vantage V3 et la V2, même si les fonctionnalités sportives ont peu évolué. Même avec l’ajout de la cartographie, elle reste une montre GPS orientée vers les sports d’endurance mais pas typée franchement outdoor.
POUR
Gros renouvellement des capteurs
Tests de performance
Suivi de la charge d’entrainement
Analyse de la récupérationCONTRE
Autonomie annoncée peu fiable
Navigation perfectible
Ce qui est nouveau sur la Vantage V3
- Ecran AMOLED 454 x 454 pixels
- Ecran plus grand (35 mm contre 30,5 mm)
- Boitier plus épais (14,5 mm)
- Puce multi GNSS double fréquence
- Nouveau capteur cardio
- Oxymètre de pouls (SpO2)
- Capteur d’électrocardiogramme (ECG)
- Capteur de température cutanée
- Autonomie augmentée
- Cartographie
- 32 Go de mémoire
- Sleepwise
- Lampe de poche d’appoint
- Microprocesseur plus puissant (interface 2,5 fois plus rapide)
- Bracelets standards de 22 mm
- Etanchéité réduite à 50 m (contre 100 m)
- Augmentation de prix (+100€)
Présentation de la Vantage V3
Elle remplace : Vantage V2
Au-dessus dans la gamme : aucune
En-dessous dans la gamme : Pacer Pro
Modèle testé : Vantage V3 noire
Visuellement, la Vantage V3 ressemble assez à la V2, avec un boitier toujours épuré mais un peu plus rondouillet. Polar a conservé le format de boitier de 47 mm, simplement un peu plus épais (14,5 mm). Mine de rien, c’est plutôt épais, en tout cas assez pour qu’on le remarque tout de suite quand on a la montre dans les mains. C’est plus qu’une Suunto Race ou une APEX 2 Pro, pareil qu’une Epix 2.
Le boitier n’est plus entièrement en métal. La plaque de fond est en plastique et le reste est en aluminium. Cette construction permet d’alléger la Vantage V3 (57 g, contre 62 pour la V2).
Je me demande si ce n’est pas la première montre GPS Polar sur laquelle il n’est pas écrit ‘POLAR’ de manière bien visible sur le devant de la montre. Alors techniquement, Polar a bien écrit son nom juste sous l’écran, comme d’habitude, mais avec le bord bombé du verre, ça ne se voit quasiment pas. On ne va pas s’en plaindre, c’est plus esthétique.
La lunette est très fine, quasiment inexistante. La Vantage V3 a un design qui pourrait la faire passer pour une montre connectée d’Apple ou de Google. Toute la surface de la montre est couverte par un écran bombé en Gorilla Glass. Mais ce verre a l’air très exposé aux rayures. Et les bords arrondis ne vont pas faciliter la pose d’une protection d’écran.
Avec ces caractéristiques et une étanchéité à 50 m, Polar ne s’attaquera pas au marché des montres GPS les plus robustes pour l’outdoor (généralement étanches à 100m et passant les tests MIL-STD-810). Polar reste sur sa dominante des sports d’endurance, du running au triathlon.
Sous ce verre se trouve un écran AMOLED tactile de 35 mm de diamètre avec une définition de 454 x 454 pixels. C’est la première fois que Polar utilise cette technologie et c’est aussi la première fois que Polar utilise un écran plus grand que le format classique de 30,5 mm. C’est ainsi le plus gros écran jamais vu sur une montre GPS Polar. Pour vous représenter, c’est 35% de surface d’affichage de plus. Et surtout, la disparition de la bande noire peu esthétique autour de l’écran.
De base, l’écran s’éteint automatiquement au bout de quelques secondes. Il faut un appui sur un bouton ou une rotation de poignet pour l’allumer. On peut activer l’allumage permanent pour l’utilisation quotidienne (afficher l’heure) ou indépendamment dans chaque profil sportif.
Mais l’interface principale reste les 5 boutons, de forme allongée et qui dépassent très peu du boitier. Il n’est, par exemple, pas possible de revenir en arrière par un glissement de doigt vers la droite. Donc on a toujours :
- A droite, 2 boutons haut et bas
- A droite, le bouton central pour valider ou accéder aux profils sportifs par un appui long
- En bas à gauche, le bouton pour annuler ou ouvrir le menu des réglages par un appui long
- En haut à gauche un bouton qui ne sert pas à grand-chose : allumer / éteindre l’écran par un appui court, verrouiller par un appui long
Polar a utilisé un processeur presque 2,5 fois plus puissant que l’ancien et je peux vous dire que ça se voit sur la réactivité de l’interface, qu’on utilise le tactile ou les boutons.
Voici les widgets défilant horizontalement, dont on peut choisir ceux qu’on veut ou ne veut pas voir, mais pas modifier leur ordre :
- Activité physique quotidienne (nombre de pas, FC, calories)
- Journal d’entrainement (stats de la semaine : durée, distance, calories, répartition par zones cardio
- Suivi du sommeil (Nightly recharge)
- Boos du sommeil (cycle circadien)
- Température cutanée
- Statut de charge cardiaque (statut d’entrainement)
- Suggestions de séances d’entrainement (FitSpark)
- Navigation
- Heures du soleil
- Météo
- Contrôle de musique
A chaque fois, il suffit de taper sur l’écran avec le doigt pour afficher le détail des données respectives.
Par un glissement vers le bas, on fait descendre le panneau de configuration avec quelques raccourcis personnalisables. Vers le haut, on accède aux notifications.
Polar a abandonné le bracelet intégré au boitier pour utiliser un bracelet de 22 mm avec un système d’attache rapide classique. Ils ont aussi abandonné, au passage, leur propre système de détache rapide avec la tige qui se sortait sur le côté et le système Shift qui avait été conçu pour adapter des bracelets standards sur le boitier de la Vantage V2. Ce choix permet maintenant de remplacer les bracelets rapidement mais surtout de le remplacer avec n’importe quel bracelet de 22 mm de large.
Le bracelet de série sur la Vantage V3 est un peu plus rigide que ceux en silicone qu’on trouve habituellement sur les montres GPS d’autres marques. Au début, il est un peu plus difficile à mettre et à enlever. Ca s’arrange après 3 semaines d’utilisation. Il est percé de nombreux trous, texturé en surface et résiste assez bien à l’usure.
Vous verrez peut-être la mention d’une « plateforme Elixir ». En fait, c’est le nom derrière lequel Polar regroupe leurs capteurs et leurs algorithmes biométriques. L’idée est de pouvoir vendre leur solution à des sociétés qui pourront les intégrer dans leurs produits. Quand on utilise la Vantage V3, on s’en fout, donc moi, je vais directement vous parler des capteurs et des algo.
Le système de capteurs a été profondément revu, avec quelques premières pour la marque :
- Un nouveau capteur cardio optique
- Un capteur d’oxygénation sanguine (SpO2)
- Des électrodes d’électrocardiogramme (ECG)
- Une puce multi GNSS double fréquence
- Un altimètre barométrique
- Un capteur de température cutanée
Néanmoins, si les électrodes sont là, la Vantage V3 n’utilise pas son capteur ECG pour réaliser un électrocardiogramme comme le fait Apple dans le but de déceler une fibrillation atriale. Polar a opté pour une utilisation pragmatique, similaire à ce qu’a fait COROS sur les APEX 2 et VERTIX 2. C’est-à-dire que le capteur ECG est utilisé pour améliorer la fiabilité des résultats et se passer de ceinture cardio sur le test orthostatique. Mais soyons clair, Polar n’a pas décroché de validation par les autorités médicales.
Le capteur de température cutanée est utilisé pendant la nuit dans une optique de suivi santé et de qualité du sommeil. Mais pour le moment, il n’est pas exploité pour en tirer quelque déduction que ce soit.
En complément, on peut coupler des capteurs externes, mais uniquement en Bluetooth. Ca va de la ceinture cardio aux capteurs de puissance vélo ou Stryd pour la course à pied. Même si techniquement, le Stryd n’est pas indispensable, puisque la Vantage V3 est capable toute seule de mesurer la puissance en course à pied.
On peut aussi activer la diffusion de fréquence cardiaque, pour que la Vantage V3 envoie les données de son capteur cardio à un autre appareil connecté en Bluetooth (un compteur vélo par exemple).
Avec tous ces capteurs, le Vantage V3 enregistre bien évidemment plus de données en continu. Mais là où la Vantage V3 se distingue des autres montres GPS, c’est par la quantité de tests qui peuvent être dirigés par la montre :
- Test orthostatique
- Test de récupération de jambes
- Oxygénation sanguine (SpO2)
- Electrocardiogramme (ECG)
- Test de performance (marche
- Test de performance (course)
- Test de performance (vélo)
- Test fitness
Ensuite, Polar Flow est une excellente plateforme pour programmer les entrainements conformément à un programme et analyser les séances d’une saison. Voilà tous les outils d’entrainement disponibles avec l Vantage V3 :
- Alertes
- Contre la montre (distance et chrono cible)
- Intervalles depuis la montre
- Programmation d’une séance d’entrainement complexe depuis Polar Flow
- Suggestion d’entrainements quotidiens FitSpark
- Segments Strava live
FitSpark est l’algorithme de suggestion d’entrainement le plus développé. Il propose chaque jour entre 4 et 6 séances, soit de cardio, soit de renforcement musculaire, soit d’étirements. C’est adaptatif, c’est-à-dire qu’il prend en compte le niveau sportif, votre historique d’entrainement et la qualité de la récupération pour moduler la difficulté des séances proposées.
Et la Vantage V3 embarque encore quelques algorithmes maison comme FuelWise pour les alertes de nutrition intelligentes ou HillSplitter pour la détection automatique des montées et descentes..
Même sans être typée particulièrement pour l’outdoor, la Vantage V3 est la première montre GPS de Polar à embarquer une cartographie hors ligne. Elle se décompose en 2 niveaux :
- Une carte de base avec les routes
- Un complément topo avec les sentiers et les courbes de niveau
A l’achat, la carte de base des Etats-Unis et de l’Europe est chargée dans la mémoire de la Vantage V3. Les cartes topo sont téléchargeables pays par pays sur le site Polar Flow et à transférer via câble USB dans la mémoire de la montre, dans la limite des 32 Go.
La navigation est complétée par le suivi d’itinéraire GPX, avec les alertes turn by turn si l’itinéraire a été tracé sur Komoot.
Avec ses nouveaux capteurs, la Vantage V3 mesure encore plus de données en continu : nombre de pas, distance, étages gravis, fréquence cardiaque, calories brûlées, heures en mouvement / debout / assis, phases de sommeil, fréquence respiratoire, température cutanée, etc. La force de Polar dans ce domaine, c’est la présentation des données dans Polar Flow qui est très claire.
Avec Nightly recharge et Boost du sommeil, Polar dispose des algorithmes les plus avancés pour l’analyse du sommeil, de la récupération et la traduction sur les niveaux d’énergie de la journée à venir. C’est intéressant et c’est surtout la première fois qu’un algorithme ne se contente pas d’analyser la nuit passée mais va chercher à en déduire un ressenti sur la journée à venir.
Après, il y a quelques petits points qui méritent des explications, comme les limites de l’ECG ou de la prise de la température cutanée. Je développerai tout ça dans la section de suivi quotidien ci-dessous.
Il y a aussi le guide Serene pour faire des exercices de relaxation par la respiration.
Les fonctionnalités connectées n’ont pas évolué :
- Smart notifications
- Contrôle de musique
- Météo
Télécharger le manuel utilisateur
Autonomie
Ce chapitre a besoin d’être plus développé que d’habitude et risque quand même d’être moins clair que d’habitude. Ca vient déjà du fait que Polar ne détaille pas tellement les performances d’autonomie des différents modes ou différents cas d’usage de la Vantage V3.
Sur sa page de vente, Polar met en avant « jusqu’à 140 h d’entrainement ». Ce nombre, on le connait déjà sur la série des Vantage, c’est l’autonomie en mode économie d’énergie utilisant un géopositionnement très dégradé (1 point GPS par minute) qui n’est pas utilisable dans la majorité des sports.
Si on creuse dans les caractéristiques techniques, tout en bas de cette même page de vente, Polar annonce « jusqu’à 61 h en mode entrainement ». Ben alors, c’est 140 ou 61 ? Et 61 h, c’est avec quelle précision GPS ?
Sur une autre page de vente, ils annoncent cette fois 53 h avec GPS et cardiofréquencemètre. Bref, on peine à s’y retrouver…
Avant que j’annonce mes propres relevés d’autonomie, il faut noter que Polar doit être la première marque qui arrive à sortir une montre GPS à écran AMOLED avec une meilleure autonomie que son équivalent à écran transflectif… Et puis 53 h, c’est en théorie plus que la Suunto Race ou l’Epix 2.
J’ai réalisé beaucoup de tests en mode multi GNSS double fréquence, parce que c’est la meilleure précision, et avec affichage always on, parce que c’est le réglage utilisé par défaut par pas mal de concurrents (Garmin, Suunto). Sur des séances sans navigation, je n’ai jamais réussi à atteindre plus que 28 h d’autonomie. Ma conclusion, c’est que l’écran always on divise par 2 l’autonomie annoncée par Polar. Il va donc falloir être prudent et bien réfléchir aux réglages utilisés avant une course.
Si on ajoute un suivi d’itinéraire et l’affichage permanent de la cartographie, ça devient même désastreux : 16h d’autonomie.
Je ne sais pas si Polar l’a fait sciemment ou si c’est un cas de figure qu’ils ont oublié mais dans un tel cas d’usage, l’écran AMOLED reste toujours éclairé à fond. Chez les autres marques qui utilisent des écrans AMOLED, même en mode always on, l’écran reste certes allumé mais réduit sa puissance au bout de quelques secondes. C’est un comportement qui m’amène à déconseiller ce genre de montres GPS pour les gens qui font beaucoup de vélo, parce qu’une fois qu’elle est fixée sur le cintre, elle est immobile et reste donc en permanence dans ce mode à luminosité réduite. Donc peut-être que Polar a voulu mettre en avant la lisibilité de la carte dans toutes les conditions extérieures ou peut-être qu’ils ont oublié que ça boufferait un max d’énergie. Alors c’est vrai que la carto est super lisible mais du coup, 16h d’autonomie, on est loin des 53 h, 61 h ou 140 h annoncées. Il faut en être conscient, c’est tout.
En mode GPS seul et allumage permanent, sans suivi d’itinéraire, j’arrive autour de 45 h d’autonomie.
Donc je pense que les performances annoncées par Polar (53 ou 61 h) sont avec un écran en extinction automatique.
Il faut absolument que Polar revoit les calculs de son gestionnaire de batterie qui prédit l’autonomie qu’on peut espérer en fonction des réglages du profil sportif qu’on s’apprête à utiliser (en haut de l’écran pendant l’accroche GPS). Au moment où j’écris ces lignes, il reste 48% de batterie à ma Vantage V3 et elle m’annonce 27 h d’autonomie avec un profil utilisant le GPS seul et l’écran allumé. Si je passe en GNSS double fréquence, elle m’annonce 21 h. Avec ce que je vous ai dit juste avant, vous avez dû comprendre tout de suite que ce n’est pas réaliste. Mais il y a encore pire ! Si je désactive le réglage always on de l’écran, elle m’annonce… toujours 21 h. Là, Polar a clairement oublié d’adapter son algorithme au passage à l’écran AMOLED.
Dernière précision, on ne peut pas recharger la Vantage V3 en course.
En usage quotidien, Polar annonce jusqu’à 12 jours d’autonomie. D’après mes tests, si on active tout le suivi quotidien et l’écran always on, ça descend à tout juste 6 jours (sans sport).
La Vantage V3 se recharge avec un connecteur aimanté qu’on place au dos de la montre et qui ne pose aucun problème.
Polar Vantage V3 noire
Champs de donnée
- Distance : total, tour, dernier tour, tour auto, dernier tour auto
- Cadence (running ou vélo) : instantanée, moy, max
- Allure : instantanée, moy, max, max tour auto, moy tour auto, dernier tour auto, max tour, moy tour, dernier tour, graphique
- Vitesse : instantanée, moy, max, max tour auto, moy tour auto, dernier tour auto, max tour, moy tour, dernier tour, graphique
- Altitude : instantanée, graphique
- Dénivelé : d+, d-
- Pente
- Heure
- Chrono : durée, durée tour, durée tour auto, durée de récupération (natation)
- FC : instantanée, moy, max, tour moy, tour max, tour auto moy, tour auto max, dernier tour auto, graphique (toutes les données de FC sont affichables en pulsations par minute, %FCmax ou %FC réserve)
- Calories
- Zone cardio
- Puissance : instantanée, moy, max, tour moy, tour max, tour auto moy, tour auto max, graphique, équilibre g/d (vélo)
Utilisation sportive de base (essentiellement running)
On peut personnaliser les écrans de chaque profil sportif depuis Polar Flow. On peut aller jusqu’à 8 écrans mais on est limité à 4 champs de donnée par écran. Sur ce point, Polar n’a pas pris en compte l’augmentation de la surface d’affichage du nouvel écran de la Vantage V3. Dommage.
Il existe aussi pas mal d’écrans graphiques ou spécifiques (heure, carte, boussole, altitude, FC, segment Strava, contrôle de musique, etc). D’ailleurs, Polar a abandonné sa représentation bien particulière des écrans de FC ou de puissance. Je dois dire que la nouvelle disposition est meilleure. L’écran affiche un graphique de la donnée sur la précédente minute avec en haut la valeur instantanée (en gros) et en bas la valeur moyenne et maximale.
On peut activer l’allumage permanent de l’écran soit pour la séance qu’on s’apprête à débuter, soit pour toutes les séances du même type (c’est-à-dire qu’on peut paramétrer l’écran always on pour un sport et l’extinction automatique pour un autre sport).
L’accroche GPS a parfois été longue. Ca reste raisonnable, mais elle a toujours été plus longue que les autres montres GPS que j’ai utilisées en même temps. Sur cet écran, chaque capteur est représenté par un icône, rouge initialement. S’il est bleu, c’est que c’est un capteur externe connecté ; s’il est vert, c’est que c’est un capteur de la montre et qu’il est prêt à fonctionner. Le smartphone est aussi représenté, au cas où vous souhaiteriez utiliser le coaching vocal de l’appli Polar Flow.
Pendant l’accroche GPS, on peut accéder à quelques derniers réglages ou activer quelques fonctionnalités :
- Allumage de l’écran
- Paramètres d’économie d’énergie (fréquence GPS, cardio optique)
- Partage de FC
- Suggestion d’entrainement : renvoie vers FitSpark
- Favoris (les entrainements)
- Contre la montre
- Chrono d’intervalles : pour faire du fractionné simple
- Compte à rebours
- Itinéraires
- Retour au point de départ
On peut aussi jeter un œil aux suggestions d’entrainement de FitSpark. C’est un outil foncier, c’est-à-dire qu’il ne peut pas servir à une préparation physique spécifique pour une course donnée. Mais comme il est adaptatif, il vous proposera toujours des séances spécifiques pour votre niveau sportif et la récupération mesurée par Nightly recharge la nuit précédente. C’est aussi un algo qui s’adapte en direct, c’est-à-dire qu’il vous proposera du cardio ou du renforcement muscule le matin au réveil mais qu’après votre séance de sport, il vous proposera plutôt un footing de récupération ou des étirements.
L’autre façon de faire simple, c’est d’utiliser un programme d’entrainement personnalisé gratuit proposé sur Polar Flow pour le 5 km, 10 km, semi-marathon ou marathon.
On peut aussi, bien évidemment, charger une séance d’entrainement programmée. Depuis Polar Flow, on peut programmer des entrainements à l’allure, la FC ou la puissance. Polar Flow propose aussi une super interface pour programmer une saison complète, pour périodiser l’entrainement ou se préparer pour enchaîner plusieurs objectifs.
Deux écrans sont spécifiques au dénivelé. Un écran graphique présente le profil d’altitude du dernier kilomètre, avec 4 champs de donnée en plus : altitude et pente actuelles, d+ et d- totaux. Ensuite, il y a Hill splitter. C’est un écran spécial dénivelé, mais c’est plus que ça. Avec Hill splitter, la montre va détecter automatiquement si vous êtes sur une portion montante, descendante ou plate et afficher des données bornées sur la portion en cours : distance, dénivelé (+ ou -), allure. L’écran affiche aussi le nombre de montées / descentes. C’est donc un super écran pour faire des séances de répétitions en côte. En plus de l’intérêt en direct, ce séquençage des données se retrouvera dans Polar Flow pour une analyse, comme des tours automatiques.
Pour marquer un tour automatique, il suffit de taper sur l’écran.
Sinon, les tours automatiques et manuels déclenchent aussi la voix du coach vocal. Mais cette voix est gérée par l’application Polar Flow et sort donc de votre smartphone (ou des écouteurs connectés à votre smartphone) et pas de la montre.
FuelWise est un algorithme intéressant qui se décompose en 2 parties :
- Avant de partir, on peut rentrer la durée et l’intensité prévisionnelles d’une course et il va calculer la quantité de ravitaillements à prendre
- Pendant la course, il déclenche des alertes de manière intelligentes pour vous dire à quel moment prendre un ravitaillement (l’intervalle n’est pas régulier mais est calculé en fonction des calories dépensées pendant l’effort)
La charge d’entrainement telle qu’elle est implémentée par Polar se décompose en 3 éléments : charge cardio, charge musculaire, charge ressentie.
La charge cardio, peut être suivie sur la montre et dans Polar Flow. Sur la montre, le widget statut d’entrainement cardio vous donne un indicateur sur la productivité de votre entrainement, selon 4 niveaux : désentrainement, maintien, productif, excessif. Dans la zone excessif, la montre vous alerte sur le risque de blessure (c’est que vous avez augmenté trop rapidement votre volume d’entrainement par rapport à ce que vous faites d’habitude). Ce statut est calculé en comparant votre charge d’entrainement sur 7 jours (appelée fatigue) à votre charge d’entrainement sur 28 jours (appelée tolérance).
La charge musculaire est tirée de la puissance et peut être suivie dans Polar Flow.
Quant à la charge ressentie, c’est vous qui la renseignez manuellement. L’ennui, c’est qu’il faut aller dans Polar Flow pour l’ajouter à la séance, on ne peut pas le faire directement depuis la montre en fin de séance.
Sur la montre, il y a un widget qui présente une synthèse des entrainements de la semaine :
- Histogramme du nombre d’heures d’entrainement par jour
- Heures d’entrainement total
- Répartition des zones cardio (en circulaire, autour de l’écran)
La Vantage V3 propose différents tests pour mieux mesurer les performances. Le test de marche se destine aux sportifs occasionnels, qui se seront probablement tourné vers une montre GPS polar moins chère que la Vantage V3.
Le test de course à pied est un test guidé qui permet d’obtenir pas mal de métriques physiologiques. La fiabilité des données produites dépend évidemment de la fiabilité des données mesurées. Il est donc important d’utiliser une ceinture cardio pour ce test. L’autre élément essentiel, c’est de réaliser ce test sur du plat. Comptez environ 40-45 minutes de plat. En fonction de où vous habitez, ça peut vouloir dire aller courir autour d’une piste d’athlétisme. Une fois lancé, il suffit de suivre les indications d’allure sur l’écran de la Vantage V3. Ca commence doucement et puis ça accélère tout le temps, jusqu’à ce qu’on craque et qu’on décide de mettre fin au test. C’est pas tout à fait un test VAMEVAL, l’accélération se fait de manière constante et pas par paliers.
A la fin du test, on obtient différentes données qui ont été mesurées pendant l’effort :
- Le VO2max
- La FCmax
- La VMA
- Le rFTPw (aussi appelé critical power)
Le test de récupération de jambes vise à mesurer si vos jambes ont récupéré musculairement de vos précédentes séances. Le protocole est simple, on lance le test, on place les mains sur les hanches, on squatte et on saute à pieds joints 3 fois de suite. La Vantage V3 mesure la hauteur des sauts. A partir de l’analyse des 3 hauteurs, l’algorithme détermine si vos muscles ont suffisamment récupéré ou pas. Ce résultat sert à savoir si vos jambes sont prêtes à refaire une séance les sollicitant fortement. Il est aussi injecté dans FitSpark, pour adapter les séances de renforcement musculaire proposées.
Autres sports
Polar Flow propose une liste de 150 profils sportifs personnalisables, dont 20 peuvent être accessibles depuis la montre.
Pour le vélo, il existe des profils pour la route, le VTT et le home trainer. Avec un profil de vélo, on retrouve les mêmes réglages depuis la montre qu’en course à pied.
L’écran HillSplitter fonctionne aussi à vélo, comme en course à pied.
Il existe aussi un test de performances pour le vélo. C’est le test de FTP guidé. Le protocole du test est différent de celui de course à pied. Déjà, il faut un capteur de puissance. Il faut là encore réaliser le test à plat. Bon en fait, l’idéal, c’est le home trainer. On choisit une durée avant de lancer le test (20, 30 ,40, 60 minutes). L’objectif cette fois est de maintenir la plus haute puissance pendant toute la durée du test.
L’écran Strava Live s’active automatiquement à l’approche d’un segment (nécessite un compte Strava payant et d’avoir identifié des segments favoris). Il est très lisible : distance restante, allure / vitesse et avance ou retard par rapport au KOM.
En natation, la Vantage V3 détecte automatiquement les pauses en fin de série. Elle affiche alors le temps de récupération. Bon point. Par contre, il n’y a toujours pas moyen d’enregistrer correctement les séries de jambes et d’éducatifs type nage à 1 bras.
Il y a 2 profils triathlon disponibles :
- Un normal (natation en eau libre, vélo, course à pied)
- Un offroad (natation en eau libre, trail, VTT)
Même chose pour le duathlon : un profil classique et un offroad.
Il n’y a pas de profil swimrun, run and bike ou autre.
Au besoin, il existe un profil Multisport, qui permet de changer de sport à la volée. Cette fois, contrairement aux profils de triathlon, la liste des sports enchainés n’est pas programmée à l’avance. On choisit son sport de départ, puis au cours de l’épreuve, on change manuellement de profil sportif. Le compromis c’est que ça fait perdre du temps pendant la course.
Techniquement, les recommandations d’entrainement FitSpark sont utilisables avec presque n’importe quel sport, dans la mesure où elles sont faites sur une base de cardio. Il suffit donc d’avoir un capteur cardio fiable sur le sport en question (ceinture, brassard ou cardio optique de la montre) et on peut réaliser la séance en rameur, vélo, rollers ou n’importe quoi. Par exemple, aujourd’hui, il me propose 2 séances de cardio :
- 48 min en format pyramidal allant de la zone 2 à la zone 4-5
- 1 h avec un échauffement en zone 2 puis un bloc principal en zone 3
La Vantage V3 ne détecte pas les mouvements et ne compte pas automatiquement les répétitions ou les séries en musculation. Ca fait longtemps que le profil de musculation de toutes les montres GPS Polar ne donne pas grand-chose d’autre que le chrono et la fréquence cardiaque. Hé bien ça change avec la Vantage V3 ! Polar a ajouté un algorithme d’optimisation des temps de repos qui détecte automatiquement les périodes de repos entre les séries et fait une recommandation sur le bon moment pour repartir sur une nouvelle série. C’est-à-dire qu’au lieu d’attendre par exemple toujours 1 min 30 entre 2 séries, elle va suivre votre FC pour vous indiquer à quel moment votre FC et revenue à un niveau calme qui vous permettra d’être performant dans votre prochaine série.
Ce guide travail / repos est également présent sur différents profils sportifs comme HIIT, entrainement en circuit, etc. Je trouve ça vraiment intéressant, surtout pour le crossfit, et ça montre une fois de plus que Polar est vraiment bon à créer de nouveaux algorithmes sans copier les marques concurrentes.
Outdoor
Je précise tout de suite que la photo ci-dessus montre la cartographie de base, avec une alerte turn by turn sur l’itinéraire transféré de Komoot.
Le téléchargement de la carte topo se fait hyper facilement, mais il faut un ordinateur à disposition. On télécharge la carto voulue, on branche la Vantage V3 avec le câble USB-C. Elle est détectée comme une clé USB par l’ordinateur et on colle le fichier .mbtiles dans la mémoire de la montre.
Avec un Mac, ce sera un peu plus compliqué et il faudra utilisé Android File Transfer pour révéler la mémoire de la montre.
Comme les 32 Go de mémoire ne peuvent pas servir à stocker de la musique, il ne faut pas hésiter à télécharger, une bonne fois pour toutes, toutes les cartes dont on pourrait un jour avoir besoin.
Comme on pourrait s’y attendre, le rendu de la carto sur l’écran AMOLED de la Vantage V3 est très bon (voir la photo qui illustre cet article ou celles qui sont sur Instagram). On voit les lacs, les cours d’eau, les zones urbanisées et la végétation avec différents niveaux de vert. Les courbes de niveau son fines. Le seul reproche que j’ai à lui faire, c’est le même que sur la carto COROS : tous les chemins sont représentés en blancs comme les routes. Il y a des grosses routes en jaune (les nationales) et après, tout le reste, du petit sentier en forêt à la départementale qui passe en contre-bas est représenté en blanc avec la même épaisseur.
Depuis l’écran de carte, on accède aux options par un appui sur le bouton du milieu. A partir de là, le zoom / dézoom se fait très facilement avec les boutons haut et bas côté droit, on peut charger un itinéraire à tout moment ou lancer un retour départ.
A côté de ça, on ne peut toujours pas tracer d’itinéraire dans l’application Polar Flow. Il faut utiliser une application tierce puis transférer l’itinéraire, soit automatiquement avec Komoot, soit manuellement.
J’ai rencontré quelques contrariétés dans l’utilisation des fonctionnalités de navigation.
Pour commencer, si on ne lance pas de suivi d’itinéraire, l’écran affiche notre position sur la carte (une petite flèche grise) mais pas la trace GPS déjà enregistrée. C’est bizarre de ne pas avoir un trait ou des pointillés qui marquent par où on est passé, même si ce n’est pas indispensable.
Le guidage turn by turn ne fonctionne qu’avec un itinéraire tracé sur Komoot puis transféré sur Polar Flow. Techniquement, ça ne nécessite pas d’abonnement, mais il faut avoir acheté la zone de carte Komoot dans laquelle se trouve le point de départ de votre itinéraire.
J’avais un espoir qu’on puisse quand même avoir les alertes turn by turn avec un itinéraire tracé sur une autre plateforme capable d’insérer des alertes de guidage dans le fichier GPX exporté… mais non, j’ai essayé et ça ne fonctionne pas.
Quand on fait du suivi d’itinéraire, le chemin à suivre est en rouge, tandis que la trace GPS est en bleu. Quoi que ce n’est pas tout à fait la trace GPS qui est en bleu, c’est plutôt la partie de l’itinéraire qu’on a déjà parcourue qui passe de rouge à bleu. C’est un peu comme snap to route de Suunto : si on s’éloigne un peu de l’itinéraire, le trait bleu est toujours parfaitement superposé avec le rouge.
Là où ça pose problème, c’est quand on s’éloigne franchement de l’itinéraire. Dans ce cas, la flèche est bien positionnée au bon endroit mais le trait rouge ne va pas de l’itinéraire à la flèche. Le trait rouge s’arrête à l’endroit où on a quitté l’itinéraire. Et ensuite, il y a du vide jusqu’à la flèche. Je ne trouve pas ça top, parce que ça veut dire que si on s’égare vraiment, on ne sait même pas comment on est arrivé jusque-là.
Pour terminer, la Vantage V3 ne supporte pas les waypoints sur les itinéraires, ni les point d’intérêt (pour être dirigé vers un point GPS).
L’écran de boussole permet de verrouiller un azimut. De base, c’est une simple boussole qui est affichée. Mais on peut pointer une direction et verrouiller la boussole. A partir de là, un code couleur blanc/rouge est utilisé pour visualiser la déviation par rapport à la direction visée au départ.
C’est à partir de l’écran de dénivelé qu’on peut calibrer manuellement l’altitude. C’est une spécificité Polar : on ne calibre pas l’alti baro avant de partir mais en cours de route.
Précision GPS / cardio
Pour une première sortie en ville, la Vantage V3, en mode GNSS double fréquence, a sorti une trace GPS propre, bien meilleure que celle de l’Amazfit Balance pourtant aussi en double fréquence.
Sur une boucle en forêt, ça va aussi.
Mais si on regarde dans le détail, on note quand même que sur cette prochaine sortie, la trace de la boucle du bas (dans l’alpage) est meilleure que les 2 autres (sous les arbres).
Et si on corse encore un peu le terrain, avec quelques falaises, on remarque que la trace GPS de la Vantage V3 n’est pas très lisse.
En fait, c’est quand on marche que la trace de la Vantage V3 devient très zigzagante. Regardez dans ces lacets serrés. Au final, ces petites erreurs répétées ajoutent pas mal de distance sur le calcul total.
Je me suis ensuite intéressé au mode GPS seul qui, sans surprise, suffit largement pour faire du vélo.
Pareil si l’environnement est bien dégagé, dans des alpages.
Avec un peu de forêt, c’est moins bien mais je dirais que ce n’est pas pire que les autres.
Je n’ai rencontré aucun problème avec l’altimètre de la Vantage V3. Sur une petite sortie avec peu de dénivelé, on remarque tout de suite que Polar calcule le dénivelé avec un système de paliers de 1 m en 1 m.
Sur une sortie plus longue et avec un peu plus de dénivelé, on ne voit quasiment plus la différence et les valeurs de d+ et d- sont cohérentes.
Et si on ajoute encore du dénivelé, c’est toujours tout bon.
Le capteur cardio optique de la Vantage V3 n’a jamais été parfait. On va dire qu’il produit des données de fréquence cardiaque correctes dans 90% des cas.
Il arrive néanmoins régulièrement qu’il produise des pics ou des creux qui durent de 30 secondes à plusieurs minutes.
On retrouve aussi ces pics et creux sur des activités en salle (ici du vélo elliptique) alors que généralement, les capteurs cardio optiques sont meilleures sur ce genre d’activités (vélo elliptique, home trainer) qu’en course à pied ou à vélo en extérieur.
Il y a du tout bon et du tout mauvais. Le capteur cardio optique est capable de suivre des variations brusques de FC de 20 bpm ou plus mais il y a toujours quelques pics et creux qui viennent gâcher les résultats.
Suivi quotidien / santé
Le capteur ECG de la Vantage V3 n’est pas homologué pour réaliser des électrocardiogrammes dans une optique médicale. De ce point de vue, la communication de Polar induit en erreur. Pour être clair, Polar a intégré un capteur ECG mais il est utilisé pour faire les mêmes mesures que le capteur cardio optique (FC et VFC) mais pas pour détecter la fibrillation atriale. Cela dit, il a quand même un intérêt dans le sens où les mesures sont bien plus précises avec le capteur ECG qu’avec le capteur cardio optique.
Pour réaliser le test, il suffit de positionner 1 doigt sur le bouton cerclé de rouge en haut à gauche. Selon de quel côté vous portez votre montre, la position c’est pas forcément très agréable (ça oblige à tordre le poignet).
On peut ainsi réaliser un ECG à la façon Polar, qui donnera, en 30 secondes :
- FC moy
- VFC et intervalle R-R
- VOP à la contraction et au relâchement
La VOP, c’est la vitesse d’onde de pouls. C’est le temps qu’il faut pour que l’effet d’une contraction se mesure au niveau du poignet (en gros, c’est la différence de temps entre ce que détecte l’ECG et ce que détecte le cardio optique). Dans un suivi de santé, ça peut donner une indication sur l’état des vaisseaux.
Mais l’ECG peut aussi être utilisé pour réaliser un test orthostatique qui, s’il est réalisé au moins 3 fois par semaine, donnera des indications de récupération avec l’algorithme Recovery pro. Jusqu’à maintenant, il fallait nécessairement utiliser une ceinture cardio pour réaliser ce test, de préférence au réveil. Désormais, ça reste toujours un peu long (1 min 30 couché ou assis puis 1 min 30 debout) mais c’est un peu plus simple. Chaque test donne :
- FC repos
- VFC repos
- FC pic
- FC debout
- VFC debout
Nightly recharge est un widget d’analyse du sommeil en 2 volets :
- Le statut du sommeil (score sur 100) analyse votre nuit au travers de données comme le temps de sommeil, sa continuité, le nombre de cycles de sommeil
- Le statut du système nerveux autonome (score entre -10 et +10) analyse la récupération au travers de la FC repos, la VFC et la fréquence respiratoire
Polar ne présente pas juste les données de la dernière nuit mais les met en regard de la moyenne des 28 dernières nuits pour donner un peu de perspective.
Les 2 sont bien distinct. On peut dormir longtemps (bon score de sommeil) mais mal (mauvais score SNA) et se réveiller le matin pas très en forme.
Et c’est là qu’arrive le nouveau widget de Boost du sommeil. Cet algorithme combine l’analyse du sommeil et le système circadien pour faire une projection de votre niveau d’énergie tout au long de la journée à venir. Le graphique est facile à comprendre. Il s’agit d’un histogramme qui va vous indiquer, heure par heure, la pêche que vous allez avoir durant votre journée. Moi, généralement, je suis au top le matin, vers 8-9 h, avec un second pic vers 17-20h. Après, ça descend fortement jusqu’à 23h, l’heure à laquelle je me couche habituellement. L’algo me suggère aussi une plage d’endormissement, qui sera adaptée chaque jour en fonction de la qualité de la nuit précédente.
La Vantage V3 enregistre aussi la température cutanée pendant la nuit. Le widget ne donne pas la température mais plutôt une variation par rapport à une température moyenne relevée sur les 3 premières nuits. Pour l’instant, la montre n’en fait rien de plus. A l’avenir, j’imagine que ça pourrait être utilisé pour détecter la fièvre ou le cycle d’ovulation des femmes.
L’oxygénation sanguine n’est pas mesurée en continu pendant la nuit mais ponctuellement, à la demande, lorsqu’on lance le test.
Sinon, on a aussi le widget Activité qui donne quelques métriques :
- Progression vers l’objectif d’activité quotidienne
- Nombre de pas
- Temps d’activité
- Calories brûlées
Montre connectée
Je n’avais pas remarqué tout de suite mais Polar a abandonné sa mise en page des widgets qui conservait toujours l’heure au centre de l’écran. L’idée était de pouvoir utiliser chaque widget comme watchface, en fonction de ce qui nous importait le plus. Bon ben Polar a maintenant adopté la même configuration que toutes les autres marques : 1 watchface et des widgets qui présentent des données.
L’offre de watchface n’est pas énorme, mais Polar a maintenant ajouté un niveau de personnalisation en plus. C’est-à-dire qu’on peut choisir sa watchface, la couleur dominante mais aussi le fond et les informations affichées sur la watchface (niveau de batterie, date, nombre de pas, etc). En revanche, on ne peut pas cliquer sur ces petits éléments pour accéder directement au widget en question, comme on peut le faire sur d’autres montres connectées Garmin, Amazfit ou Apple.
On peut activer un mode d’affichage permanent. Dans ce cas, l’écran n’affiche plus que l’heure sur un fond noir, rien d’autre.
Le niveau de luminosité de l’écran est réglable. Par défaut, il est réglé au maximum, je l’ai réduit à moyen pour économiser un peu de batterie.
La Vantage v3 est une montre connectée, même si cette facette n’a pas beaucoup évolué.
Elle reçoit toutes les notifications (SMS, appels et alertes). Un point rouge en bas de l’écran signale une notification en attente. A partir de là, on y accède par un glissement de doigt vers le haut.
Le widget de musique permet de contrôler les lecteurs média du smartphone (lecteur de musique, Deezer, Spotify, YouTube) mais il n’y a pas de lecteur intégré à la montre.
Le widget météo a une présentation originale, en cercle. On trouve au centre le temps et la température actuels puis, autour, 12 rayons qui présentent les précisions pour les 12 prochaines heures.
Conclusion du test de la Vantage V3
Avec la cartographie, Polar ajoute une nouvelle corde à son arc. Et de manière générale, la Vantage V3 est une grosse évolution par rapport à la V2, aussi bien sur l’aspect hardware que software. Mais dès le lendemain de l’annonce officielle, un petit caillou est venu se ficher dans la chaussure de Polar : la Suunto Race à 450€ (avec carto et écran AMOLED).
Néanmoins, je pense que Polar a adopté la bonne stratégie. Ils n’ont pas cherché à aller concurrencer Garmin, Suunto et COROS sur le terrain de la montre GPS la plus hard core pour l’outdoor (la cartographie ne suffit pas pour que je qualifie une montre GPS de ‘outdoor’). Ce n’est pas la vocation de la série des Vantage, qui vont plutôt aller se frotter aux Forerunner 955 / 965. Polar est resté sur son terrain des sportifs recherchant la performance, pour lequel la Vantage V3 a de sérieux arguments, en ajoutant tout simplement ce qui est au goût du jour (GNSS double fréquence, cartographie et écran AMOLED).
Donc même si j’ai mis en lumière pas mal de lacunes dans les outils de navigation, je ne suis pas sûr que Polar va vraiment s’empresser de tous les corriger. Un triathlète ou un runner de bon niveau n’en aura pas forcément besoin. Par contre, ces athlètes trouveront leur bonheur dans la multitude de tests qui leur permettront de s’entrainer en suivant leur condition physique et leur récupération.
Mais bien sûr, Polar aura quand même intérêt à améliorer la partie navigation dans l’optique de la Grit X2…
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J’espère que ce test sera utile pour faire votre choix. Un test complet, ça demande du temps. J’essaie toujours, dans la mesure du possible (et de mes moyens), de pousser mes tests au maximum et de chercher les moindres petits détails. Je ne suis pas payé pour le faire.
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