1001 films de Scheider : Breaking the Waves
L'amour est un pouvoir sacré
Rencontre improbable entre une femme menue un peu schizophrénique (elle dialogue avec Dieu) mais tellement attachante et un homme, travailleur sur une plate-forme pétrolière, à la carrure imposante. Ensemble, attachés amoureusement, ils peuvent vaincre toutes les vagues.
Quand, à la suite de son décès, l'on demande au médecin traitant si Bess était névrotique ou psychotique, il répond qu'elle était tout simplement bonne, sacrifiant sa vie pour son mari (Jan.). Trier fait un lien avec un conte de fées écossais intitulé Le Cœur d'or écrite par Violet Jacob et publié en 1904.
Emily Watson porte ce film à bout de bras. Un personnage, porté par la foi dans l'amour, qui flotte au-dessus de ce monde religieux misogyne.
Le grand dénuement de la campagne écossaise nous rappelle les paysages de Bergman tournés à l'ile Faro avec, en toile de fond, l'effroyable froideur de la religion presbytérienne connue aussi sous le nom de Kirk, religion officielle de l'Écosse depuis 1921.
Chacun des chapitres est introduit par une chanson des années 1970, époque du film. Mon coup de cœur va à Suzanne, chanson composée et interprétée par Leonard Cohen. Suzanne, c'est tout simplement, la femme d'un de ses amis qui habitaient près de l'eau (le fleuve St-Laurent) dans le Vieux-Montréal. Un autre chapitre est introduit par une chanson à faire pleurer, A Whiter Shade of Pale de Procol Harum.
Cannes 1996. Gagnant du grand prix du jury et de la Palme d'or.
Césars 1997. Meilleur film étranger.
Critique. Cahiers du Cinéma. Octobre 1996. Numéro 506
Visionné, la première fois, le 10 avril 2000 sur VHS à Montréal.
Mon 350ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider