Le limogeage de Boukar Abderahim de son poste de directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale a connu des revers rocambolesques, d’après des informations obtenues par 237online. Surprise, fabrications de faux arrêtés, menaces…retour sur 24h décisives.
Une décision venue d’en haut
Tout commence par une instruction du chef de l’Etat Paul Biya, transmise à Cavaye Yeguie Djibril via le vice-président de l’Assemblée Baoro. Objectif : se séparer de son directeur de cabinet Boukar Abderahim et de son secrétaire particulier.
Des manœuvres pour contrer la décision
Informés, les deux hommes vont tout faire pour contrecarrer leur limogeage. Ils éviteront même que Baoro ne puisse en toucher mot au président de l’Assemblée. Acculé, Cavaye Yeguie Djibril finira par céder via un courrier discret à la CRTV officialisant les départs.
Faux arrêtés et communiqué bidon
Mis devant le fait accompli, Boukar Abderahim et son secrétaire particulier tenteront l’impossible : fabriquer de faux arrêtés annulant leur limogeage, puis un communiqué au nom de Cavaye pour le diffuser à la CRTV. En vain.
Menaces et intervention de la sécurité
Dos au mur, Boukar Abderahim ira jusqu’à dégainer une arme devant la résidence de Cavaye pour pouvoir le rencontrer. La sécurité interviendra pour le faire évacuer manu militari. Une scène surréaliste.
Cet épisode rocambolesque révèle les tensions au sommet de l’Etat camerounais. Il pourrait annoncer d’autres règlements de compte au sein du pouvoir.