Comme chaque semaine, le circuit secondaire nous a offert du beau spectacle avec notamment une française heureuse, une autre un peu moins, ainsi qu'une joueuse qui a retrouvé l'envie de gagner après plusieurs années de doute. Voici les principaux événements à retenir de la semaine écoulée :
Océane Dodin gagne, pas Diane Parry :
À Nantes (W60), Océane Dodin (photo ci-dessus) est parvenue à renverser en finale la tchèque Gabriela Knutson alors qu'elle était menée une manche à rien. La lilloise avait sans doute à cœur de remettre de l'ordre dans ses idées après son échec à Poitiers la semaine précédente où elle s'était faite sortir dès les quarts de finales par sa compatriote Jessika Ponchet. Grâce à ce succès en Loire-Atlantique, Dodin complète un beau triptyque si l'on ajoute sa série victorieuse à Grenoble et Andrézieux-Bouthéon. C'est surtout le dix-septième titre de sa carrière, le quatrième cette année et l'assurance de se rapprocher du top 100 puisqu'elle se retrouve désormais 102e à la WTA. Diane Parry n'aura pas connu la même chance sur la terre battue d'Héraklion (W40), en Grèce. Partie sous d'autres latitudes afin de retrouver la sérénité qui lui fait cruellement défaut, la niçoise, tête de série numéro une, est tombée en finale sur la coriace autrichienne Sinja Kraus qui s'est finalement imposée deux manches à une en un peu plus de deux heures. Kraus, qui va faire son entrée dans le top 200, gagne à vingt-et-un ans le plus gros titre de sa carrière, le sixième en tout.
Anna Kalinskaya renoue avec la victoire aux États-Unis :
Battue en finale du WTA 125 de Tampico, au Mexique, la semaine dernière, Anna Kalinskaya ne s'est pas découragée pour autant et a réagi de la plus belle des façons en s'imposant au tournoi WTA 125 de Midland grâce à un succès en deux manches face à la croate Jana Fett. La russe, qui fait un retour tonitruant dans le top 80, n'avait plus rien gagné depuis 2019 à Saint-Gaudens. C'est son huitième titre et le plus beau de sa carrière à ce jour. Par ailleurs, c'est la première fois que le Dow Tennis Classic échappe à une américaine depuis 2017.
Ella Seidel signe sa plus belle victoire en Slovaquie :
À dix-huit ans, Ella Seidel a remporté le plus gros tournoi de sa jeune carrière au W60 de Bratislava en venant à bout de la russe Sofya Lansere en finale. La jeune allemande reste sur une bonne dynamique après avoir atteint la finale à Hambourg (W60) le mois dernier. Il s'agit par ailleurs de son troisième titre ITF, dans ce qui restera pour elle une année 2023 prolifique qui va la rapprocher du top 200. À signaler également dans ce tournoi de Bratislava l'exploit retentissant de la jeune slovaque de quinze ans Mia Pohankova qui, pour son premier tournoi professionnel, est parvenue non seulement à sortir des qualifications mais aussi, à passer deux tours dans le tableau principal avant de s'arrêter en quarts de finales contre Seidel. Pohankova va inscrire ses premiers points à la WTA. Prometteur pour la suite.
Lucia Peyre s'est sentie à la maison :
Dans une finale au parfum de Juniors, Lucia Peyre, dix-huit ans, s'est imposée sans problème en deux petites manches contre l'américaine Ashton Bowers, même âge, en finale du tournoi W15 de Norman, dans l'Oklahoma. La joueuse argentine n'a pas dû se sentir dépaysée puisqu'elle est en deuxième année à l'Université d'Oklahoma State dont elle défend les couleurs dans sa discipline. C'est son deuxième titre en individuel sur le circuit ITF, après Baza (Espagne) l'année dernière. Il faut également retenir la remarquable performance des sœurs jumelles Annika et Kristina Penickova, quatorze ans, toutes deux issues des qualifications alors qu'elles disputaient leur tout premier tournoi professionnel. Annika s'est ensuite inclinée au premier tour contre Ashton Bowers, tandis que Kristina a pu se hisser au second tour, battue par la future lauréate. L'apprentissage des deux jumelles américaines va se poursuivre cette semaine au tournoi W15 de Champaign, dans l'Illinois.