Avec la sortie de la Vertical au début de l’été, on n’attendait pas une nouvelle montre GPS de Suunto avant 2024. La Race vient s’insérer dans la gamme Suunto pour prendre la vague actuelle des écrans AMOLED.
Dans son discours marketing, Suunto positionne la Race pour la performance et la Vertical pour l’exploration. Pour ma part, je pense qu’il faut les voir comme 2 versions d’une même montre, à l’instar des Epix et Fenix chez Garmin. La Vertical vise le maximum d’autonomie avec éventuellement la recharge solaire, tandis que la Race offre un bel écran au prix d’une réduction d’autonomie.
C’est aussi l’apparition de la mesure de la variabilité de fréquence cardiaque. Et l’interface a quelque peu évolué, avec de nouveaux widgets et une molette qui a fait son apparition sur le côté du boitier.
Test Suunto Race : le verdict
Le prix de la Race est tout simplement incroyable, considérant le hardware (saphir) et le package de fonctionnalités renouvelé (cartographie, VFC, etc). A ce tarif, elle ne rencontre que peu de concurrence à son niveau pour les sports outdoor.
POUR
Saphir
Cartographie
Prix
CONTRE
L’interface graphique pourrait être encore plus belle
Interface (molette, tactile) perfectionnable
Ce qui est nouveau sur la Suunto Race
- Ecran AMOLED de 36mm, 466 x 466 pixels, 1000 nits
- Bouton molette
- Autonomie : 40h GNSS double fréquence, jusqu’à 70h
- Mesure de la variabilité de fréquence cardiaque (VFC)
- Interface des widgets en aperçu
- Personnalisation des widgets
- Nouveaux widgets de charge d’entrainement : TSS, TSB, CTL
- Détection des siestes
- Widget de suivi du sommeil
- Localier mon téléphone
Présentation de la Suunto Race
Elle remplace : aucune
Au-dessus dans la gamme : Vertical
En-dessous dans la gamme : Suunto 9 Peak Pro
Modèle testé : Race titane
Pour la Race, Suunto a repris de boitier de 49mm en y intégrant 2 nouveautés : un écran AMOLED tactile et une molette.
Elle existe en 2 versions, qui partagent presque toutes leurs caractéristiques physiques et disposent exactement des mêmes fonctionnalités :
- Version acier, 16 Go
- Version titane, 32 Go
Au risque de me répéter, je vais être clair : même la version acier possède une vitre en saphir (inrayable). C’est même la montre GPS avec saphir la moins chère du marché (hors occasion ou promo).
Est-ce que Suunto a voulu se dépêché de sortir la Race avant noël ou est-ce qu’ils ont voulu simplifier la logistique, la Race n’est pour le moment proposée qu’en un seul coloris pour chaque version. La version titane a une lunette couleur métal, alors que celle de la version acier est plus foncée, ce qui rendra probablement les rayures plus visibles. Mais je vous rappelle que le titane n’est pas plus résistant aux rayures.
La version titane est quand même plus légère. Bien plus légère puisqu’elle pèse 69g alors que la version acier pèse 83g. Quand on l’a en main, c’est impressionnant. C’est 7g de moins que la Vertical (titane) et 3g de moins qu’une Epix Sapphire (titane et plus petite).
Le boitier peut paraître assez épais (13,3mm), sans que ce soit choquant pour ce type de montres GPS outdoor. La Race est plus fine que l’APEX 2 Pro, l’Epix ou la Vantage V3.
Pour ce qui est de sa robustesse, il est étanche à 100m et répond à la norme MIL-STD-810. La vitre qui couvre l’écran est quant à elle en saphir (inrayable).
La construction du boitier comprend 3 parties. Une plaque de métal en fond, sur laquelle s’étendent les 4 cornent d’attache du bracelet. Ca leur donne un positionnement très près de la peau, ce qui fait que le bracelet épouse bien le tour du poignet, pour plus de stabilité. Vient ensuite une couche intermédiaire en plastique, surélevée par une lunette en métal.
On trouve une inscription SUUNTO sur le côté de la lunette, en bas ; et une autre sur le côté gauche du boitier, sur la partie noire.
Le bracelet de 22mm est équipé d’un système de remplacement rapide avec une tirette. Il est souple et terminé par un petit téton métallique qui vient se fixer dans les trous du bracelet (remplaçant les traditionnels passants pour retenir le bout du bracelet).
Curieusement, Suunto a opté pour un écran AMOLED légèrement plus grand que le standard actuel de 35,5mm qu’on trouve sur les Vertical, Epix Pro – 51 mm, VERTIX 2 et T-Rex Ultra. Bon, la différence ne se voit pas à l’œil nu puisque l’écran fait 36mm de large pour une définition de 466 x 466 pixels. Il a une luminosité de 1000 nits, ce qui est identique aux Epix (mais on trouve plus lumineux chez Apple et Amazfit).
Mais la différence qui se voit un petit peu plus, c’est que la Suunto Race est équipée d’un écran d’une taille habituellement utilisée sur les montres GPS avec un boitier plus grand (Epix Pro – 51 mm, VERTIX 2 – 50mm).
Par défaut, l’écran est en mode extinction automatique, pour économiser de la batterie. Mais il existe bien un mode d’allumage permanent (always on) pour l’usage quotidien comme pour les enregistrements sportifs. Perso, j’utilise le mode always on en sport et extinction auto en usage quotidien.
Suunto a osé reprendre la disposition de boutons utilisée par COROS depuis 2019 sur la VERTIX. Les 2 boutons encadrent donc une molette située au milieu, sur le côté droit du boitier. Les rotations de molette sont accompagnées d’un retour haptique (une brève vibration) qui marque le passage d’un élément à un autre (dans le déroulé des widgets ou d’une liste de menu).
Suunto n’a toutefois pas été aussi loin que COROS et ne propose pas de configurer le sens de l’écran pour éventuellement pouvoir retourner la montre pour ceux qui voudraient utiliser la molette sur le côté gauche du boitier. Donc vous avez le choix du poignet sur lequel vous voulez porter la Race mais la molette restera toujours à droite.
Ensuite, Suunto n’a pas tout à fait recopié les actions faites à partir de la molette. Donc, depuis la watchface, la molette sert à faire défiler les écrans verticalement ; en haut les profils sportifs, en bas les widgets. Ou plutôt les aperçus de widgets, puisque Suunto a également adopté cette présentation des données où un widget n’occupe plus l’écran dans son ensemble. Ca facilite la navigation d’un élément à un autre.
Sauf que pendant une séance de sport, la molette ne sert pas à faire défiler les écrans. Et ça, c’est dommage. Techniquement, on fait bien défiler les écrans avec la molette, sauf que ça ne se fait pas en la tournant mais en appuyant dessus. Il n’y a que sur l’écran de cartographie que les rotations de molette servent à zoomer ou dézoomer. Ce qui est bien dommage dans l’affaire, c’est qu’on ne peut toujours que faire défiler les écrans dans un sens, sans pouvoir revenir en arrière.
Suunto a ajouté tout un tas d’options de personnalisation de l’interface :
- Personnalisation des widgets (ceux qui n’apparaissent pas, ceux qui apparaissent et leur ordre)
- 1 widget épinglé, auquel on accède depuis la watchface en appuyant sur n’importe quel bouton
- 2 raccourcis lorsqu’on fait un appui long sur les boutons du haut et du bas
Voici la liste des widgets qu’on peut afficher vers le bas depuis la watchface :
- Panneau de configuration
- Journal
- Chronomètre
- Fréquence cardiaque
- Oxygène sanguin
- Ressources
- Heures du soleil et de la lune
- Météo
- Pas et calories
- Alti et baro
- Sommeil
- Notification
- Boussole
- Commandes de média
- Carte
- Variabilité de fréquence cardiaque (VFC)
- Entrainement de récupération TSB)
- Progression (CTL)
- Entrainement (TSS)
Les 3 derniers correspondent à l’affichage sur la montre des algorithmes de charge d’entrainement de TrainingPeaks qu’on trouvait déjà dans l’application Suunto. Les traductions ne sont pas forcément explicites (entrainement de récupération qui correspond au statut d’entrainement). Je vous ai mis les abréviations correspondantes et vous trouverez toutes les explications dans mon article récapitulatif sur la charge d’entrainement.
Perso, j’ai épinglé le panneau de configuration, pour y avoir accès rapidement par 1 pression de bouton depuis la watchface.
Sinon, voici la liste des raccourcis disponibles pour les 2 autres boutons : lampe de poche, réveil, chrono, ne pas déranger, notifications, carte, commandes média. Perso, j’ai opté pour lampe de poche et carte.
A l’intérieur du boitier, la Race embarque tous les capteurs d’une montre GPS outdoor :
- Puce multi GNSS double fréquence
- Capteur cardio optique + oxygénation sanguine (SpO2)
- Altimètre barométrique
- Capteur de température
- Boussole
On peut aussi y coupler des capteurs externes via Bluetooth :
- Capteurs cardio (ceinture ou brassard)
- Capteur de puissance en course à pied
- Capteurs vélo (vitesse, cadence, puissance)
- Des accessoires externes via des applications SuuntoPlus (lunettes Activelook, capteur de température corporelle Core)
Il y a ensuite des connexions Bluetooth pour le smartphone, les capteurs externes et un casque audio et wifi pour le téléchargement des cartes et des mises à jour.
On accède à la liste des profils sportifs vers le haut depuis la watchface. La liste commence par les favoris suivants :
- Course à pied, trail, trail en montagne, tapis de course
- Cyclisme, VTT, cyclisme en salle
- Natation en piscine, en eau libre
- Randonnée, marche, trekking, alpinisme
- Musculation
- Entrainement en circuit
- Triathlon
- Yoga/pilates
Ensuite, on peut poursuivre vers le haut pour accéder au reste de la centaine de profils sportifs (dont ski de rando, VTT, gravel, triathlon, etc). Les écrans des profils basiques ne peuvent pas être modifiés. Mais on peut en créer d’autres depuis l’application, à partir de n’importe quel profil. On peut par exemple prendre le profil Cyclisme comme base pour créer un profil Vélotaf et le personnaliser comme on veut.
L’ordre de cette liste n’est pas figé et le dernier profil sportif utilisé est systématiquement positionné en début de liste.
La cartographie embarquée sur la Race est la même que celle de la Vertical. La seule chose qui change (et encore, très légèrement), c’est la qualité du rendu liée à la meilleure résolution de l’écran AMOLED.
Il s’agit donc d’une cartographie basée sur des données d’OpenStreetMap avec routes, chemins, courbes de niveau et des couleurs très lisibles. Il existe 2 modes d’affichage : lumineux et sombre. C’est un peu comme sur un GPS de voiture, dont les couleurs changent lorsqu’on allume les phares, sauf que là c’est pas automatique.
Mais la cartographie n’est toujours pas routable.
Avec ça, on a une panoplie d’outils de navigation :
- Suivi d’itinéraire avec alertes turn by turn
- Points d’intérêt (POI)
- Relèvement (à la boussole)
- Petit poucet (trace GPS enregistrée)
- Retour départ
- Enregistrement des coordonnées
Pendant un enregistrement GPS en suivi d’itinéraire, on peut utiliser la fonctionnalité Chemin tracé (snap to route) qui permet de plaquer la trace GPS enregistrée sur l’itinéraire planifié avec à la clé une précision infaillible sur le calcul de la distance.
Après les années Spartan durant lesquelles Suunto a eu du mal à accepter l’idée de la programmation des entrainements complexes, la Race arrive sur le marché de la performance dans les sports d’endurance. Et il faut dire qu’elle n’a pas à rougir face à la concurrence :
- Programmation de séances d’entrainement complexes (à l’allure, au cardio ou à la puissance)
- Puissance en course à pied (au poignet ou avec capteur) et à vélo
- Tour auto et manuel
- Objectifs : distance, temps
- Zone cible (FC ou allure)
- Intervalles (programmés depuis la montre)
Sur l’application, les onglets se sont étoffés pour présenter la charge d’entrainement (via des algorithmes de TrainingPeaks), la récupération et permettre la programmation des séances d’entrainement complexes. L’onglet Suunto coach rentre aussi dans ce cadre, avec des possibilités d’analyse de plan d’entrainement intéressantes accompagnées de conseils adaptés.
Et puis Suunto se met à communiquer un peu plus sur les possibilités offertes par le SuuntoPlus Store. Il n’y a pas si longtemps, je vous avais présenté toutes les applications téléchargeables dans cette vidéo).
Toujours dans une optique de performance sur une course, Suunto met en avant avec la Race des applications comme :
- Racetime : temps écoulé, maintien de l’allure cible, ETA
- Rappels nutrition et hydratation
- Tests d’endurance : cooper, seuil, FTP, Beep
C’est aussi par là qu’il faut passer pour récupérer les segments Strava Live.
En suivi quotidien, la Suunto Race enregistre le nombre de pas, le nombre de calories brûlées, la fréquence cardiaque (utile pour avoir la fréquence cardiaque au repos), l’oxygénation sanguine (utile en altitude), les ressources (un algorithme similaire au body battery de Garmin) et le sommeil.
Deux choses sont purement nouvelles et visent le suivi de la récupération : la mesure de la variabilité de fréquence cardiaque et la détection des siestes. C’est une grosse amélioration pour un domaine sur lequel Suunto était encore un peu léger. Désormais, la VFC sera mise en regard de la ligne de base sur 28 jours pour donner une meilleure évaluation de la récupération du corps de manière globale via un stat de VFC.
Pour l’aspect montre connectée, Suunto a à peu près la même philosophie que COROS : fournir l’essentiel. On trouve donc sur la Race les smart notifications, un écran de contrôle de musique (pas de lecteur embarqué) et un widget météo.
Télécharger le manuel utilisateur
Autonomie
Suunto annonce des autonomies de manière un peu différente des autres marques de montre GPS. Ce n’est pas aussi simple que multi GNSS double fréquence, multi GNSS, GPS seul. Je vais donc vous faire le détail :
- Mode Performance : multi GNSS double fréquence, tout est activé
- Mode Endurance : multi GNSS, carte désactivée, écran tactile désactivé
- Mode Ultra : multi GNSS éco, pas d’allumage permanent, FC au poignet désactivée, carte désactivée, écran tactile désactivé, pas de vibrations
Voilà quelques points à bien noter :
- Le mode Endurance fonctionne en multi GNSS, il n’y a pas de mode GPS seul sur la Race.
- Le mode Ultra enregistre toujours 1 point toutes les secondes, mais la puce GNSS n’est alimentée que pendant ½ seconde puis elle est éteinte. Ca peut poser problème en natation en eau libre si la puce GNSS est éteinte à chaque fois que vous sortez le bras de l’eau. Par contre, il donnera des résultats satisfaisant à vélo, par exemple.
- Dans le mode de batterie Endurance, la cartographie est bloquée. On ne peut pas l’afficher. Je trouve ça dommage. Mine de rien, la différence entre les 40h du mode Performance (avec carto) et les 50h du mode Endurance (sans carto), c’est la différence entre acheter une Race pour l’UTMB ou ne pas acheter une Race pour l’UTMB.
- Il n’y a pas de moyen de personnaliser ces réglages pour faire comme on veut. Ce mode Personnalisation existe sur les Vertical et les Suunto 9 Peak Pro et j’espère que Suunto le fera revenir sur la Race.
Mode Performance (multi GNSS double fréquence)40h
Mode Endurance (multi GNSS)50h
Mode Ultra (multi GNSS éco)70h
Usage quotidien12 jours avec extinction automatique
7 jours avec écran allumé en permanence
Bon, avec tout ça, elle est assez impressionnante cette Race. Parce que 40h en GNSS double fréquence, c’est plus qu’une Epix Pro – 51 mm, qu’une T-Rex Ultra ou qu’une Vantage V3. Mais c’est même plus qu’une Fenix 7 Solar !
En pratique, j’ai même obtenu des résultats légèrement supérieurs aux performances annoncées. En mode double fréquence : 41 à 42h.
Et avec la carto affichée en suivi d’itinéraire ? Ça reste très intéressant : 36h en GNSS double fréquence.
Pour ce qui est du mode Endurance en multi GNSS simple fréquence, je ne l’ai utilisé qu’une fois pour environ 47h d’autonomie.
Suunto Race
Champs de donnée
- Allure : instantanée, moy, max, moy tour, max tour, moy intervalle
- Altitude : instantanée, max, min, max tour, min tour
- Dénivelé : d+, d+ tour, d-, d-tour
- Cadence : instantanée, max, moy, max tour, moy tour
- Calories
- Distance : totale, activité actuelle, tour, intervalle, nautique
- Durée : totale, activité actuelle, activité précédente, tour, intervalle
- EPOC
- Fréquence cardiaque : instantanée, moy, max tour, min tour, moyenne du tour, max intervalle, moy intervalle, %FCmax, %maxFCmax tour, %maxFCmax intervalle, %minFCmax tour, %moyFCmax, %moyFCmax tour, %moyFCmax intervalle
- Heure
- Navigation : heure d’arrivée prévue itinéraire, heure d’arrivée prévue POI, temps de trajet itinéraire, temps de trajet POI
- Tours et intervalles : nombre de tours, répétition de l’intervalle actuel
- PTE
- Puissance : 3s, 10s, 30s, moy, max, max tour, moy tour, moy intervalle
- Soleil : heure de lever, heure de coucher
- Température : instantanée, max, moyenne, tour
- Temps de récupération
- Vitesse : instantanée, max, moy, max tour, moy tour, moy intervalle, nautique, nautique moy
- Vitesse verticale : instantanée, moy, moy tour
Utilisation sportive de base (essentiellement running)
Les profils sportifs de base ne peuvent pas être modifiés. Suunto a fait un petit effort d’adaptation de chaque profil sportif en ajoutant parfois par défaut un écran SuuntoPlus qui parait particulièrement adapté (par exemple l’écran Climb sur le profil de Ski de rando).
Sinon, il faut créer un nouveau profil sportif pour pouvoir personnaliser l’affichage. Attention, on peut certes afficher jusqu’à 7 champs de données par écran (techniquement 8, puisque l’heure est ajoutée en petit tout en haut) mais on est limité à 4 pages par profil sportif. Avec 1 écran de base et 1 écran pour la carto, ça ne laisse réellement que 2 pages qu’on peut ajouter. Quoi qu’on peut encore ajouter 2 écrans SuuntoPlus en plus.
La conception du bracelet, avec le téton au bout est plutôt bien foutue. Avant une séance, pour l’ajuster, il suffit de tirer sur le bout pour sortir le téton, resserrer d’un cran et replanter le téton. Pratique.
Au moment du GPS fix (qui est rapide), on a accès à pas mal d’options directement depuis la montre :
- Mode de batterie
- Navigation
- Carte (changement du thème)
- SuuntoPlus
- Zones d’intensité (FC, allure)
- Objectif (durée, distance)
- GPS (on/off), cardio optique (on/off)
- Intervalles
- Tour auto, pause auto
- Retour vocal
- Commandes média
- Pause auto
- Sensations (RPE)
On ne peut plus choisir entre un thème sombre (écritures en blanc sur fond noir) ou lumineux (noir sur blanc).
D’une séance sur l’autre, les écrans SuuntoPlus sont conservés (si vous activez l’écran Climb sur le profil Trail, vous le retrouverez activé par défaut sur toutes vos séances de trail). Par contre, Suunto n’a pas appliqué cette philosophie au mode de batterie par exemple.
A partir de ces menus, on peut donc choisir en direct pas mal d’outils pour l’entrainement (par objectif, zone d’intensité ou des intervalles simples) et c’est dans SuuntoPlus qu’on retrouvera les entrainements complexes et les segments Strava Live.
J’ai présenté toutes les fonctionnalités SuuntoPlus dans cette vidéo, les écrans de donnée particuliers (comme Climb), les fonctionnalités supplémentaires (comme les alertes de nutrition), les fonctionnalités spécifiques pour l’entrainement (Loop), pour se tester (Cooper, test FTP) ou pour une discipline particulière (swimrun).
Je trouve que la configuration de la molette pendant les activités sportives entre un peu en dissonance avec l’orientation marketing de la Race vers la performance sur les sports d’endurance et la Vertical vers l’outdoor. Pendant une activité sportive, la molette ne sert pas à faire défiler les écrans mais à zoomer / dézoomer sur la carte. C’est super pratique, mais c’est une fonctionnalité que je placerais justement vers un usage outdoor, avec la possibilité de zoomer / dézoomer rapidement avec la molette et de déplacer la carte avec le tactile.
Par contre, dans une optique de performance, j’aurais plus vu une molette qui permet de faire défiler les écrans de données dans un sens ou dans l’autre, histoire de passer rapidement de l’un à l’autre. Alors que sur la Race, on est toujours obligé de faire défiler tous les écrans toujours dans le même sens et qu’on ne peut pas revenir en arrière. Ah oui, et pour ne rien arranger, l’écran tactile est désactivé sur tous les profils sportifs à l’exception de l’écran de cartographie. C’est-à-dire que si vous aviez pensé pouvoir revenir sur un écran précédent par un glissement de doigt, ben non, ça n’est pas possible.
Perso, j’aurais bien utilisé la molette pour faire défiler les écrans et une fois sur l’écran de carte, un clic sur la molette la ferait basculer dans le mode zoom / dézoom. C’était tout simple.
J’ai porté la Race sur mon poignet droit, donc la molette était tournée vers ma manche. Au quotidien, ça n’a pas posé de problème parce que la rotation de la molette ne ‘réveille’ pas la montre. On peut faire 10 tours de molette, l’écran reste noir. Par contre, pendant une activité sportive, il arrive qu’il y ait des rotation intempestives avec une manche de veste. Ca n’arrive que sur l’écran de carte et ça entraine des zooms ou dézooms non désirés.
Pendant la séance, on peut accéder à une partie de ces options par un appui long sur le bouton du milieu. Un appui court sur ce bouton fait défiler les écrans. Un appui long sur le bouton du haut permet de changer de profil sportif sans arrêter l’activité (pour un raid multisports par exemple).
Ensuite, ces données sont transférées à l’application Suunto pour analyse, avec la possibilité de les synchroniser vers d’autres applications comme Strava, Nolio, TrainingPeaks et un nombre incroyable de partenaires Suunto.
Mais on a maintenant 3 widgets pour suivre la charge d’entrainement et la progression. C’est la principale expression de l’orientation performance de la Race. Ca fait peut-être un peu beaucoup mais bon, vous pourrez personnaliser ça pour n’afficher que ce qui vous intéresse :
- Entrainement (TSS – training stress score) : histogramme de la char d’entrainement de chaque jour de la semaine, historique sur 6 semaines
- Récupération (TSB – training stress balance) : ce n’est pas le calcul de la durée de récupération recommandée mais plutôt un statut d’entrainement qui présente si on est en sur ou en sous entrainement, comparaison entre le statut de la semaine et celui sur 6 semaines
- Progression (CTL – chronic training load) : évolution de votre niveau de condition physique globale
Suunto a intégré l’analyse de la variabilité de fréquence cardiaque et les e RPE (les sensations qu’on peut renseigner sous forme d’émoticône à la fin de la chaque séance) dans l’onglet Suunto coach. Franchement, j’aime bien les indicateurs choisis et la présentation qui en ai faite. Et Suunto est la première marque qui exploite vraiment le RPE. L’analyse de Suunto coach peut ainsi vous indiquer que vous avez renseigné davantage de sensations positives que la normale, ce qui est un bon signe d’adaptation à l’entrainement.
Il faut un peu de temps pour que le widget d’analyse de la VFC atteigne son rythme de croisière. Déjà, il faut activer le suivi du sommeil et l’enregistrement de la VFC dans les paramètres, parce qu’en sortie d’usine, ils sont désactivés. Ensuite, il faut attendre 3 nuits pour avoir une première valeur de VFC. Mais il faudra 14 nuits pour avoir un widget complet, qui affiche la VFC du moment en regard de la plage habituelle de VFC. Car la VFC est une valeur très variable d’une personne à une autre, donc il faut ce délai pour que l’algorithme puisse déterminer votre plage propre. Pour plus d’infos sur la VFC, voir cet article.
A partir de là, on peut soit aller consulter le widget de VFC sur la montre, parce que la VFC est un excellent indicateur du niveau de stress / fatigue / récupération de votre corps, ou alors consulter l’onglet Suunto coach dans l’application pour laisser une intelligence artificielle faire l’analyse et prodiguer ses conseils.
La Suunto Race m’a toujours donné une VFC un peu plus faible que ce que j’avais l’habitude de voir avec des Garmin (attention, rien ne dit que Garmin ait raison). Mais les données restent cohérentes, avec une plage normale entre 22-24 ms alors que celle donnée par Garmin tourne autour de 30 ms.
L’onglet Suunto coach est maintenant une mine d’informations pour l’analyse d’une période d’entrainement. L’IA fait un bilan, semaine par semaine :
- Entrainement (volume, intensité, répartition par zones, objectifs)
- Récupération (sommeil, VFC et sensations)
- Progrès (charge d’entrainement, condition physique et état de forme)
- Modèle d’entrainement (est-ce que les intensités des séances réalisées forment un entrainement pyramidal, polarisé, d’endurance fondamentale, etc)
On peut ensuite faire un tri par type de sport ou sur différentes durées (semaine, mois, année).
Autres sports
Avec une centaine de profils sportifs plus la possibilité d’en créer des perso, la liste est très longue (course d’obstacles, escalade en salle et en extérieur, ski, etc). Mais à l’usage, ça va, parce qu’ils se classent dans la montre par ordre d’utilisation. C’est-à-dire que le dernier profil sportif utilisé sera positionné en premier pour la prochaine utilisation. Heureusement, parce que comme pour personnaliser un profil sportif il faut en créer une copie, on serait vite submergé.
Donc si vous faites du vélotaf tous les jours, vous pouvez créer un profil Vélotaf à partir du profil VTT et vous le retrouverez en début de liste sans faire 20 clics.
Malheureusement, il n’y a pas grand-chose de spécifique pour la majorité des sports. Le mode musculation ne compte pas automatiquement les répétitions et les séries, pas de fréquence ce mouvements sur les sports de rame (aviron, stand up paddle), etc. Une séance de muscu se résume donc à une séance de cardio avec un faible training effect. Une séance d’escalade enregistre l’altitude, le dénivelé et la FC.
Le profil pour l’apnée fait un peu exception, avec la détection automatique des immersions et de la profondeur de plongée.
Pour du multisports, il y a 2 façons de faire. Ou plutôt 3.
Premièrement, le profil triathlon, qui permet d’enchaîner natation, vélo et course à pied, en prenant en compte les transitions, par un appui long sur le bouton du haut. Ce profil n’est pas personnalisable et on ne peut pas en créer un perso. Il reprend le premier écran de chacun des 3 profils, sans les autres écrans (graphiques, tableau pas tour, etc) et sans navigation possible. Bref, c’est un profil minimaliste dédié au jour de la course.
L’autre possibilité, qui peut être utilisée pour n’importe quelle épreuve multisports, c’est le changement de profil à la volée. En gros, vous lancez un enregistrement à partir d’un profil sportif et à n’importe quel moment, vous pouvez appuyer longuement sur le bouton du haut pour changer de profil sportif, sans stopper l’enregistrement. Il y a 2 différences avec le profil triathlon :
- L’enchainement des profils n’est pas fixé à l’avance
- Il n’y a pas de transitions
Ca veut dire que vous pouvez l’utiliser pour n’importe quel raid multisports mais que pour des épreuves avec des changements multiples comme du swimrun ou du run & bike, ça risque de devenir saoulant. Ensuite, il va falloir à chaque fois aller chercher le profil sportif suivant parmi la liste des profils sur la montre. Là, il faut exploiter le fait qu’ils se classent par ordre chronologique d’utilisation (le dernier profil utilisé passe en tête de la liste) ; je vous recommande donc de les mettre dans le bon ordre la veille.
Si vous voulez prendre en compte des transitions avec cette technique, il vous suffit de créer un profil perso que vous appellerez ‘transition’ et le tour est joué.
Et puis il y a l’option de passer par SuuntoPlus, où l’on trouve des écrans Swimrun et Duathlon avec détection automatique des changements de sport. Chaque bascule entraine la création d’un tour automatique, dont on retrouvera les données dans l’application.
Outdoor
Lorsqu’on la sort de sa boite, la Race n’a aucune carte en mémoire, il faut la / les télécharger. Le processus est simple. Ca se fait depuis l’application, avec la Race sur son chargeur (c’est une contrainte si vous y pensez au dernier moment ou en vacances) et connectée au Wifi.
On navigue dans la liste des cartes disponibles pour chercher la ou les zones qu’on veut télécharger. Chaque zone peut couvrir 1 pays entier (la Suisse, par exemple) ou une région française (Ile de France, Picardie, etc). Elles pèsent dans les 200 – 300 Mo chacune. Télécharger d’un coup l’ensemble de la France est possible, les 26 zones pèsent 9,31 Go (sachant que la mémoire de la Race acier est de 16 Go et la titane 32 Go).
Sur la montre, on a ensuite 3 réglages possibles pour l’écran de carto (qui sont différents de ceux de la Vertical) :
- Off (pas de carte, mais juste un fond d’écran noir)
- Lumineux (le beau rendu)
- Sombre (un rendu avec des couleurs plus sombres, plutôt pour la nuit)
La carte est accessible dans les profils sportifs, mais aussi depuis un widget ou avec un bouton raccourci si on l’a configuré.
On déplace la carte avec le tactile et on zoome / dézoome avec la molette. Cette interface est très pratique.
Ce n’est pas une carte routable, c’est-à-dire que la montre ne pourra pas vous trouver le meilleur chemin pour aller d’un point A à un point B. C’est soit vous avez préparé votre itinéraire avant de partir, soit elle vous indiquera une direction à vol d’oiseau, charge à vous de consulter la carte pour trouver votre chemin.
A l’usage, la carte est hyper stable. En fait, tant qu’on se déplace, elle est orientée vers l’avant (quelle que soit l’orientation de la montre. Et dès qu’on s’arrête, la carte pointe alors dans la direction des ‘midi’ de la montre.
En plus de la carte, on peut bien sûr ajouter un itinéraire GPX à suivre. Les couleurs sont lisibles, on a 2 flèches le long du chemin pour indiquer le sens dans lequel suivre l’itinéraire (utile s’il y a une boucle, par exemple).
Sinon, on peut aussi naviguer vers un point d’intérêt ou au relèvement de la boussole.
On peut éventuellement couper la carto et suivre un itinéraire à l’ancienne, avec un itinéraire sur fond noir et une trace petit poucet. D’ailleurs, c’est marrant parce que dans cette configuration, on retrouve les couleurs utilisées sur les Suunto 9 et pas celles utilisées dans les autres configurations de la Race. Je m’explique.
A pleine luminosité, l’itinéraire à suivre est affiché en bleu foncé, avec 2 flèches bleu clair. Les points d’intérêts et les indications de guidage turn by turn apparaissent aussi sous la forme de ronds bleu foncé. La trace GPS enregistrée est, elle, en rouge. Lorsque l’écran réduit sa luminosité (même en affichage always on, il ne reste pas à pleine puissance en permanence), la carte disparait et on ne voit plus que l’itinéraire en bleu et la trace en rouge. Si on a opté pour l’extinction automatique, alors l’écran peut aussi s’éteindre complètement.
Ce qui est amusant, si on n’affiche pas la carto, c’est qu’à faible luminosité, l’écran affiche l’itinéraire en bleu et la trace en rouge. Mais lorsqu’on allume l’écran, la trace devient en pointillés blancs, comme sur les Suunto 9.
Je crois que je ne me ferais jamais au système d’alertes turn by turn de Suunto. Vous me direz en commentaire si je suis le seul à trouver illogique de tourner à gauche quand ma montre GPS affiche ‘tourner à droite 98m’.
Je vais donc rappeler comment ça fonctionne. Lorsqu’on trace un itinéraire sur l’application Suunto, on peut activer (ou pas) des alertes turn by turn. Si c’est le cas, alors la montre va vibrer et / ou biper à environ 70m d’une intersection où il faut changer de direction. L’écran indique la distance restante et la direction à prendre. Ensuite, pile sur le point où il faut changer de direction, la montre vibre une nouvelle fois mais cette fois, l’écran affiche la distance et la direction du prochain virage. Du prochain virage, alors qu’il faut tourner maintenant…
Parmi les champs de donnée, on trouve aussi toutes les aides à la navigation : heure d’arrivée prévue, temps de trajet prévu jusqu’au prochain POI ou jusqu’à l’arrivée, distance jusqu’au prochain POI ou jusqu’à l’arrivée.
Et du côté des alertes, on peut régler des alarmes pour l’éloignement de l’itinéraire, les heures de lever et coucher du soleil ou l’approche d’un orage.
Sur l’application, on trouve sur l’outil pour tracer des itinéraires beaucoup d’aides et de détails :
- Carte 3D
- Cartes de chaleur (course à pied, trail, cyclisme, VTT, ski et patin à roulettes, triathlon, randonnée, alpinisme, ski de descente, ski de fond, ski de randonnée, natation, activités à rames, surf, golf)
- Principaux points de départ (utile pour repérer les parkings pour les départs de rando ou de trail, mais aussi les refuges)
- Revêtement des routes et chemins
- Visualisation des risques d’avalanche
A la création d’un itinéraire, il ne faut pas oublier de cocher la petite option en bas si on veut activer les alertes turn by turn.
Lorsqu’on suit un itinéraire, un écran s’ajoute avec le profil d’altitude. Mais celui-ci couvre tout l’itinéraire et n’est pas découpé par montée / descente. On peut, en complément, ajouter l’écran SuuntoPlus Climb, qui va détecter automatiquement les montées et les descentes pour afficher des données restreintes à cette portion de terrain. Mais il n’y a rien de prédictif, ça affiche simplement les données collectées entre le début de la montée et votre position. Ca marque aussi un tour automatique à chaque transition, ce qui permet de faire des analyses a posteriori.
Ensuite, sur la montre, on a différents widgets dédiés à l’outdoor :
- Soleil et lune : heures d’ensoleillement et phase de la lune
- Alti et baro
- Boussole
- Carte
Dans les options, on peut régler la déclinaison magnétique et le format des coordonnées GPS (UTM, MGRS, WGS84 et une douzaine d’autres) et des azimuts (degré, millièmes).
Il y a un outil lampe de poche qui tire profit de la luminosité de l’écran AMOLED. L’écran devient blanc et monte sa luminosité au maximum. Ca peut dépanner.
Précision GPS / cardio
Je vais commencer par des traces en mode simple fréquence. La Race a donc un anvantage, puisqu’elle est en mode Endurance, qui fonctionne en multi GNSS alors que les autres sont en GPS seul. La trace de la Race ne sort pas du lot, elle fait partie des meilleures montres GPS.
Même en pleine forêt, la trace GPS de la Race est très propre.
Maintenant, passons à des comparaisons en mode multi GNSS double fréquence. La trace est bien lisse et correspond bien au tracé du chemin emprunté.
Le virage du bas est dans un alpage, donc la trace GPS est, sans surprise, très belle. Les 2 virages du haut se font dans la forêt et le signal est un peu dégradé. Néanmoins, la trace de la Race fait encore partie des plus fidèles.
Mais le fonctionnement en double fréquence est conçu pour les environnements urbains ou de canyon, là où des paroies font un effet de miroir sur les signaux des satellites. Vonys-donc ce que donnent les traces GPS quand on monte parmi des falaises. Hé bien, sur la capteur d’écran suivante, 2 effets se combinent. Premièrement, la trace de la Race est bien plus lisse, bien plus propre. Par contre, elle rate complètement un virage.
La Race fait mieux un autre jour. On voit bien les falaises matérialisées. Cette fois, la Race produit la meilleure trace GPS.
UN test sous un tunnel routier et la trace GPS reste propre.
On termine avec le mode Ultra, dans lequel la puce GPS fonctionne toujours en multi GNSS mais à l’économie. Pour certains sports (ici du vélo sur mon trajet domicile – travail), c’est parfaitement suffisant. Cela dit, il faut garder à l’esprit que ce mode a d’autres impacts, notament sur le cadio (coupé) et l’altimètre (voir plus loin).
Aucun problème de fiabilité pour l’altimètre.
Sur la prochaine sortie, je n’ai pas calibré les altimètres, donc la VERTIX 2 démarre un peu au-dessus des 3 autres montres GPS. Mais sur la crète, ça devient un peu le bordel. Pareil au début de la descente, la VERTIX 2 tire tout droit alors que l’EPix Pro et la Vantage V3 marquent un inflexion. Malheureusement, difficile de dire quelle est la courbe d’altitude la plus juste.
Ensuite, en mode Ultra, on voit que la prise de mesures de l’altimètre se fait moins fréquente. La courbe d’altitude est faite de palliers grossiers. Ca n’aurait pas trop d’impact si on faisait une course avec +1000 m d’un coup mais sur un profil de terrain qui alerte les petites variations de dénivelé, le résultat est faussé.
Le capteur cardio optique de la Race a été capricieux avec moi. Si le bracelet n’est pas assez serré ou s’il est trop serré, ça donne quelque chose comme ça.
Sur un home trainer, il peut donner de bons résultats, après quelques minutes pour bien se caler sur la fréquence cardiaque. Mais là, on est dans la configuration la plus facile : pas de vibrations, pas de mouvements de bras.
Il suffit d’ajouter des balancements de bras et le résultat devient moyen.
Suivi quotidien / santé
Chaque matin, l’écran affiche un rapport matinal avec les données suivantes : durée de sommeil (+ delta par rapport à l’objectif), FC de repos, heures d’endormissement et de réveil, SpO2 et altitude, répartition par phases de sommeil, VFC de la dernière nuit et la moyenne sur 7 jours.
Et le dimanche soir vers 21h, on reçoit un récap’ de la semaine : nombre d’heures de sport, quelques données sur le sommeil (durée moyenne, VFC moyenne), le nombre de pas moyen par jour et le max de la semaine, idem pour les calories.
Sinon, on a 6 widgets qui affichent les données de suivi quotidien.
Nombre de pas et calories brûlées sont affichées sur le même widget. On y trouve les valeurs du jour ainsi que 2 écrans supplémentaires pour présenter un histogramme des 7 derniers jours.
Nouveau chez Suunto, on peut programmer une alarme d’invitation à bouger.
La fréquence cardiaque et l’oxygénation sanguine sont présentées dans 2 widgets différents. Ca permet à la rigueur de supprimer le widget de SpO2 si vous ne pratiquez pas la montagne. Le widget de FC présente un graphique en continu et la FC repos de la nuit. La mesure de la SpO2 se fait automatiquement pendant la nuit ou à la demande. J’ai eu quelques valeurs aberrantes. Genre ce matin, elle m’annonce 70%. On ne peut pas vitre avec une SpO2 aussi faible. En dessous de 90%, on est en détresse respiratoire et on devrait être hospitalisé. Rassurez-vous je vais bien. C’est d’autant plus bizarre que le widget de sommeil m’annonce une SpO2 pendant la nuit de 100%. C’est peut-être juste un bug.
Le widget de suivi du sommeil présente les durées de sommeil des 7 dernières nuits, avec la valeur de la dernière et la moyenne des 7. Ensuite, on a quelques statistiques sans tomber dans l’overdose. On y trouve notamment un score de qualité du sommeil, la FCmin et la FCmoy, les heures d’endormissement et de réveil. La Race détecte aussi automatiquement les siestes et les ajoute dans le widget Sommeil.
Le widget des Ressources affiche le niveau d’énergie de votre corps avec une évolution sur les 16 dernières heures. C’est un algorithme similaire au Body battery de Garmin. C’est pas mal car c’est vraiment global, ça prend tout en compte : le sommeil, l’activité quotidienne liée au boulot, aux loisirs, les siestes, les périodes calmes devant la télé, etc. Le mieux est de l’étudier sur plusieurs jours, pour vérifier qu’on revient bien chaque matin à un niveau de ressources élevé (même si ce n’est pas 100%). Mais si chaque matin votre niveau de ressources est plus bas que la veille, c’est peut-être que vous vous entrainez trop, que vous ne dormez pas assez ou que vous êtes malade.
Les données de ces widgets sont transférées à l’application Suunto, où l’on peut consulter les résultats selon différentes échelles de temps (quotidien, hebdomadaire, mensuel, annuel). On peut aussi superposer l’évolution de plusieurs données sur le même graphique. Franchement, Suunto a bien fait évoluer sa nouvelle appli.
Montre connectée
Il y a moins de lag dans le défilement des écrans et la molette fonctionne bien la plupart du temps. Mais je trouve qu’il y a encore quelques accrocs dans la navigation des widgets ou des profils sportifs. Sur la Race, le déroulement parfois accroche ou au contraire parfois temporise. Ce n’est pas toujours constant. Finalement, je trouve ça plus agréable avec le tactile. Sauf que lorsque l’écran est éteint, ça coupe aussi le tactile. On ne peut pas réveiller la montre en tapotant sur l’écran. Il faut d’abord appuyer sur un bouton pour ensuite pouvoir utiliser le tactile.
L’offre de watchfaces est pauvre, seulement 10. Mais ce n’est pas ça qui m’embête le plus. Ce qui m’embête le plus c’est que pour la nouvelle watchface, il n’y a que 3 options de couleur (jaune, bleu, violet). Vous voulez une watchface rouge ? Ben non, il faudra en choisir une autre.
De manière générale, je trouve qu’il n’y a pas encore assez de watchface qui exploitent le potentiel de l’écran AMOLED. On retrouve juste les anciennes watchfaces faites pour les écrans transflectifs des Suunto 9. Et il y a encore des améliorations à faire dans le rendu des fondus / dégradés. L’écran a une super définition et pourtant, on a l’impression que le cadre des aperçus de widget est pixélisé. J’avais fait la même remarque au sujet de l’interface de la Venu, la première montre GPS à écran AMOLED de Garmin et ça avait été largement amélioré pour la sortie de la Venu 2. Je pense que Suunto a le même travail à faire.
La Race reçoit toutes les notifications du smartphone et c’est du tout ou rien, on ne peut pas faire de sélection. Les photos ne passent pas et les émoticônes sont remplacés par des carrés.
On trouve ensuite un écran de contrôle des lecteurs de média du smartphone. Je ne pourrai en parler beaucoup plus parce que les seules commandes qui ont fonctionné (avec Deezer et YouTube), c’est le volume et pause. Il doit y avoir quelques bugs mais il doit venir d’Apple, parce que j’ai exactement les mêmes symptômes sur la Vantage V3 que je teste aussi en ce moment.
Vu la capacité de mémoire de la Race, j’imagine qu’il sera possible d’ajouter un lecteur de musique embarqué, au moins pour des mp3 comme le fait COROS.
La présentation du widget météo est originale et j’aime bien. On y trouve :
- Au centre, une barre de température, avec laquelle on voit facilement la température mini, la température max et la température actuelle
- A gauche, un pictogramme du temps qu’il fait et de la force du vent
- A droite la température actuelle en gros
On peut aller voir le détail dans les autres écrans : les prévisions heure par heure, le taux d’humidité, la probabilité de pluie, la qualité de l’air, etc.
Ces données sont tirées de OpenWeatherMap via le Bluetooth du smartphone. Pas de connexion à internet, pas de météo. Il faudra dans ce cas se contenter du bon vieux graphique de pression atmosphérique du baromètre.
Nouveau chez Suunto, on peut maintenant lancer depuis la montre une sonnerie du téléphone pour le localiser.
La Race est équipée d’une puce NFC. Oui mais elle n’est pas utilisée et rien ne garantit que Suunto ajoutera un jour le paiement sans contact. Mais techniquement, ce serait possible.
Conclusion du test de la Suunto Race
Après avoir laissé le champ libre à Garmin sur le segment de la cartographie, Suunto tente clairement une opération de séduction / reconquête de ses utilisateurs historiques avec un positionnement tarifaire agressif. Maintenant, la tâche de la Race (et de la Vertical en parallèle) sera de convaincre.
Suunto a fait le choix inverse de Garmin, en proposant la version AMOLED moins chère que la version transflectif (alors que les Epix sont vendues 100€ plus chères que les Fenix). Le prix réduit de la Race s’explique aussi parce qu’elle est fabriquée en Chine, alors que les autres montres GPS Suunto sont fabriquées en Finlande.
Je pense vraiment que la Race peut se faire une place, parce qu’à un prix de 450€, elle ne fait pas face aux plus harcore des montres GPS outdoor des autres marques. Elle a tous les arguments pour convaincre, avec du saphir, une carto et de bons outils d’entrainement.
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J’espère que ce test sera utile pour faire votre choix. Un test complet, ça demande du temps. J’essaie toujours, dans la mesure du possible (et de mes moyens), de pousser mes tests au maximum et de chercher les moindres petits détails. Je ne suis pas payé pour le faire.
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Suunto Race
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