La chanteuse camerounaise Lady Ponce a exprimé toute sa colère sur les réseaux sociaux contre la société de télécommunications Camtel. Son courroux fait suite à l’organisation par Camtel d’un concert au Cameroun, dont la tête d’affiche n’était autre que la star congolaise Fally Ipupa.
« Dans mon pays, on ne me respecte pas »
Dans une série de posts publiés sur Facebook, Lady Ponce dénonce le fait que Camtel, une société camerounaise, n’ait pas fait appel à des artistes locaux pour ce concert de Bepanda.
« Dans ton pays, on te respecte et on te célèbre. […] Mon pays est un pays d’accueil, certes mais, je réclame également la même considération dans mon pays », écrit-elle à l’attention de Fally Ipupa.
Elle s’insurge également du cachet mirobolant alloué à la star congolaise, alors que les billets étaient gratuits pour le public. « Vous n’êtes pas fatigués de cette campagne de dénigrement envers les créateurs des œuvres de l’esprit de l’Afrique en miniature? », interroge-t-elle.
Petit Pays ou jeune génération snobés
Lady Ponce estime que des figures emblématiques de la musique camerounaise, comme Petit Pays, auraient pu tenir ce rôle. Même la jeune génération d’artistes locaux aurait pu être mise à l’honneur selon elle.
Elle accuse Camtel de ne soutenir financièrement aucun artiste local, ni même de payer des droits d’auteur, tout en exploitant gratuitement leurs œuvres. . « Vous consommez gratuitement nos musiques sans payer les droits d’auteur » assène-t-elle.
« Trop c’est trop »
La chanteuse appelle ainsi à cesser « le mépris des artistes camerounais » et cette « sorcellerie » et à leur donner la place qui leur revient dans leur propre pays. « Trop c’est trop« , conclut-elle, espérant que cette prise de parole forte permettra de faire évoluer la situation. « Si nous ne revendiquons pas ce qui nous revient de droit, personne ne le fera » martèle la chanteuse . Son coup de gueule vise à défendre avec force la place des artistes camerounais dans leur propre pays.