Entre 1967 et 1972, Emilio Miraglia (1924-1982) n'a fait que six longs métrages avant de disparaître complètement. La dama rossa uccide sette volte (La dame rouge tua 7 fois en VF) est le dernier, et peut-être le plus connu des six, surtout depuis qu'il a eu droit il y a quelques mois à une réédition en HD. La dame rouge tua 7 fois est particulièrement intéressant et captivant.
Sujet : Au cours d'une dispute dans le jardin du château familial, Kathy Wildenbrück tue sa sœur Evelyn. Peu après, un étrange personnage vêtu de rouge assassine des proches de Kathy. Des témoins affirment avoir reconnu Evelyne qui est pourtant morte. Ceci serait la continuation de la malédiction qui touche la dynastie des Wildenbrück : tous les cent ans, la " Dame rouge " possèderait le corps d'un membre de la famille, l'obligeant ainsi à tuer sept personnes. (source : Artus Films)
Avec : Marino Masé, Barbara Bouchet, Ugo Pagliai, Marina Malfatti et Sybil Danning
Les amateurs de récits alambiqués, et sanglants et de femmes légèrement vêtues que l'on retrouve dans le giallo (suspense graphique ultra codifié popularisé par Mario Bava au début des années 1960) y trouveront leur compte, tandis que les spécialistes du film d'horreur ou de vampire décèleront l'ambiance gothique et sombre des nanars de la Hammer.
Outre son atmosphère teinté de mystère, que renforce à merveille la musique de Bruno Nicolai, notons parmi les autres réussites : des décors qui ne font pas carton-pâte, des comédiens habités et des temps forts marquants, à l'image d'une traque dans les couloirs d'un manoir lugubre et d'une finale haletante, avec au menu : une cave sombre, de gros rats bien vivants et des milliers d'hectolitres d'eau boueuse. Et pour tout arranger, le rythme ne faiblit jamais et le récit captive de bout en bout tant ses ficelles sont bien cachées.
La dama rossa uccide sette volte est disponible sur tubitv.com dans une très belle version doublée en anglais. Cherchez le titre The Red Queen Kills Seven Times.