Très court texte d’une autrice qui a choisi d’écrire pour les ados. Très court texte glaçant et percutant.
Un face à face.
Je pense à la chanson de David Bowie (que j’ai d’abord connue dans l’interprétation d’Emel Mathlouthi), The man who sold the world : « You’re face to face with the man who sold the world »).
Mais ici, c’est en face d’un tueur en série, désigné comme « l’autre », que se trouve le narrateur, désigné comme « moi ». Presque un dialogue. Un point-de-vue qui change avec les chapitres : tantôt « moi », tantôt « l’autre ». Il y a eu des meurtres, et le narrateur (un policier ?) semble avoir pressenti qui en est l'auteur. La relation entre ces deux-là est faite de secret et tout à la fois de connivence, mais se connaissent-ils ? Entre eux, un miroir…
Et je pense à la phrase écrite par Gérard de Nerval sous un de ses portraits : « Je suis l’autre ».