Magazine Sport

Billie Jean King Cup Juniors : vers un duel entre les États-Unis et la République Tchèque ?

Publié le 04 novembre 2023 par Francky
Billie Jean King Cup Juniors : vers un duel entre les États-Unis et la République Tchèque ?
La prestigieuse Coupe du Monde de tennis des seize ans et moins va débuter lundi 6 novembre à Cordoba, en Espagne, avec la présence de seize nations, dont deux grandissimes favorites : les États-Unis, tenantes du titre, et la République Tchèque, lauréate de l'édition 2021. On voit mal comment leur suprématie pourrait être remise en cause, même si d'autres pays sont capables de jouer les trouble-fêtes. 
La terre battue extérieure sera durant une semaine l'aire de jeu des seize pays représentés pour l'édition 2023 de la Billie Jean King Cup Juniors, sur deux sites : l'Open Arena et le Real Aeroclub de Cordoue, en Andalousie. Le fonctionnement a le mérite d'être simple. Les seize nations vont être réparties en quatre groupes de quatre. À l'issue de la phase de poules, les deux premières de chaque groupe seront qualifiées pour les quarts de finales, sachant que les heureuses élues pourront bénéficier d'un jour de récupération entre la fin de la première phase et les quarts. Bon à savoir également, chaque série se déroule au meilleur des trois matches, aussi bien en poules qu'à partir des quarts de finales. C'est donc la première équipe à deux victoires qui gagne.
L'année dernière, en Turquie, les américaines s'étaient montrées intraitables en finale contre les tchèques en gagnant par trois victoires à zéro, décrochant ainsi leur quatrième trophée sur les cinq dernières éditions, le septième en tout, ce qui fait encore aujourd'hui du pays de l'Oncle Sam le plus titré en Billie Jean King Cup Juniors, devant les tchèques et les australiennes avec cinq victoires. Il faut dire que la Team USA avait dans ses rangs l'année dernière son arme fatale, Clervie Ngounoue, dont la carrière a pris une nouvelle dimension en 2023 grâce à son couronnement à Wimbledon Juniors. L'histoire pourrait se répéter mais, à une différence près : les américaines n'ont plus Ngounoue, désormais trop âgée pour participer à la compétition. Cela ne veut pas dire pour autant que la victoire pourrait leur échapper. 
Tom Gutteridge, capitaine de l'équipe des États-Unis, a décidé de faire confiance aux nouvelles forces vives de la nation en alignant trois joueuses qui commencent à se faire un nom sur le circuit des jeunes : Iva Jovic, Tyra Grant et Alanis Hamilton. Si la dernière citée n'a remporté qu'un titre chez les Juniors en 2022 et semble la moins expérimentée du trio, les deux autres ont de sacrés atouts à faire valoir. Brillante cette année avec deux tournois J300 remportés, mais surtout, un premier succès en professionnel à Redding (W25) à seulement quinze ans, Iva Jovic, déjà médaillée dans l'épreuve l'an dernier avec Clervie Ngounoue, va avoir la lourde tâche de porter l'équipe. Tyra Grant, qui a le même âge qu'elle, ne sera pas de trop pour l'aider. Vingt-et-unième mondiale, elle a enregistré son premier gros succès au printemps en gagnant le tournoi J300 de Santa Croce Sull'Arno, avant de faire une finale en été aux championnats Pan-américains à Houston (J300). Elle a aussi deux demi-finales à son actif chez les professionnelles en W25. Attrayante sur le papier, cette équipe américaine paraît forte mais, sans doute moins qu'elle ne l'était en 2022.
Voici donc un constat qui ouvre une porte pour la nation européenne qui sera à n'en pas douter la grande rivale des États-Unis dans ce tournoi, j'ai nommé la République Tchèque. David Skoch, le capitaine, ne s'est pas compliqué la tâche. Il s'est dit que reprendre exactement la même équipe qui s'est brillamment imposée en Summer Cup serait la solution idéale. Sans surprise, on retrouve le trio redoutable composé de Laura Samsonova, Alena Kovackova (photo ci-dessus) et Eliska Forejtkova. Faut-il encore présenter les deux premières ? Classée sixième mondiale, Laura Samsonova progresse à grands pas. Demi-finaliste de la Mayor's Cup à Osaka, ainsi qu'à Offenbach et à l'US Open Juniors, finaliste à Prague (J300) et Pékin (J300), tout ça rien que cette année, l'adolescente de quinze ans sera l'un des atouts majeurs de l'équipe en soutien d'Alena Kovackova qui ne s'arrête plus de gagner avec trois titres Juniors acquis sur l'année en cours. En 2022, elle triomphait déjà avec la Tchéquie lors des championnats du monde Juniors par équipe des quatorze ans et moins. C'est cette même année qu'elle avait accompli l'exploit de remporter le Masters Européen Juniors en étant surclassée chez les seize ans. Pour la petite histoire, sa sœur cadette, Jana, va avoir l'occasion, le 5 novembre, de garder le trophée dans la famille en disputant la finale chez les quatorze ans et moins sur les courts en terre battue de Monte-Carlo. Enfin, n'oublions surtout pas Eliska Forejtkova, quatorze ans seulement, victorieuse de trois tournois Juniors, dont un J100 à Hambourg, et qui peut apporter toute son expertise en double. Elle y a accompli des prodiges cette année avec sa partenaire Julie Pastikova. De plus, elle était déjà associée à Kovackova et Samsonova en 2022 lors des championnats du monde Juniors par équipe des quatorze ans et moins.
C'est un fait, les tchèques et les américaines semblent au-dessus de la mêlée. Néanmoins, il faudra garder un œil attentif sur d'autres nations, certes moins fortes sur le papier mais, capables, pourquoi pas, de titiller les meilleures. L'Argentine, par exemple, qui compte autant de participations à l'épreuve que les États-Unis (32) et qui fut victorieuse en 2004 à Barcelone avec Florencia Molinero, peut avoir son mot à dire sur terre battue, surtout en alignant Sol Larraya Guidi et Josefina Estevez, deux joueuses qui n'ont pas peur d'aller se frotter aux professionnelles sur le circuit ITF (Larraya Guidi a fait une finale cette année en W15). L'Australie (cinq fois titrée) suscite également beaucoup de curiosité avec la présence dans ses rangs du grand espoir Emerson Jones, lauréate de la Mayor's Cup et finaliste à Caloundra chez les pros (W15). La Grande-Bretagne, jamais titrée, attend elle aussi son heure et fait peur à beaucoup de monde en convoquant Hephzibah Oluwadare, Mingge Xu et Hannah Klugman, qui commencent à sortir les crocs sur le circuit ITF professionnel. Klugman à elle seule, c'est déjà quatre titres Juniors, plus trois quarts de finales chez les pros, dont en W100 à Shrewsbury, à seulement quatorze ans. Voilà une nation à surveiller de près. On regardera aussi le Japon (30 participations) avec Wakana Sonobe, la Serbie avec Teodora Kostovic et Lana Virc (là aussi ça peut faire mal), et l'Espagne à domicile avec Charo Esquiva Banuls, victorieuse à Offenbach (J500). Enfin, surtout par curiosité, souhaitons bonne chance à l'Algérie et au Kazakhstan qui font leur toute première apparition dans l'épreuve, c'est déjà une grande victoire. 

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Francky 1793 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte