Il était "aisé" à la diplomatie française de trouver un positionnement intelligent dans les tensions internationales de ces 20 dernières années. L'ennemi était islamiste. La France luttait contre le Mal, mais maintenait son ouverture vers le monde arabe.
Depuis l'escalade militaire opposant la Russie à la Géorgie, la situation est peut être en passe de changer. Le monde multipolaire est une réalité depuis longtemps. Pour la première fois, les tensions sont excessivement fortes au sein même du monde occidental.
Les voisins de l'ours russe, des pays baltes à l'Allemagne, se sont rangés aux côtés de la petite Géorgie.
Quelle sera la position française ?
Nicolas Sarkozy avait débuter sa carrière en matière de politique étrangère en justifiant son atlantisme en opposant le libéralisme américain à l'autoritarisme russe. Rappelez-vous.
"Quand je pense que ceux qui me reprochent de rencontrer Bush sont ceux qui serrent la pogne de Poutine, ça me fait doucement rigoler !"
Une fois au pouvoir, sa position a changé. Il a abandonné l'exigence droit-de-l'hommiste au profit d'une "real-politik" tous azimuts, y compris envers la Russie. Poutine est devenu un proche (politique). Rappelez-vous l'image de Vladimir Poutine embrassant Louis Sarkozy à Pékin vendredi 8 août dernier. Récemment, Sarkozy a tout fait pour rapprocher les positions russes et géorgiennes, lui visitant Poutine et Medvedev, Kouchner rassurant le président géorgien.
La France a largement ménagé la Russie dans la crise géorgienne.
Et demain ?