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GÉNÉTIQUE : On est végétarien ou on ne l'est pas

Publié le 02 novembre 2023 par Santelog @santelog
Être végétarien peut être en partie inscrit dans les gènes (Visuel Fotolia 198305485)Être végétarien peut être en partie inscrit dans les gènes (Visuel Fotolia 198305485)

Être végétarien peut être en partie inscrit dans les gènes, conclut cette vaste étude menée à la Northwestern University (Illinois) qui identifie 3 gènes fortement liés au végétarisme. L’étude, publiée dans la revue PLoS ONE démontre pour la première fois que le profil génétique joue un rôle significatif dans le choix du régime alimentaire.

C’est aussi la première étude indexée et validée par des pairs à examiner le lien entre le végétarisme et la génétique. Elle pourrait contribuer à expliquer pourquoi plus de gens aimeraient être végétariens qu’ils ne le sont en réalité. Alors que le végétarisme gagne en popularité, les végétariens restent cependant une petite minorité soit environ 3 à 4 % de la population des pays riches.

« Il y a en effet quelque chose de bien ancré qui pourrait manquer à certaines personnes ». Enfin ces données appellent à d’autres recherches sur le moyen de limiter la consommation ou de produire de bons substituts de la viande. Tous les humains sont-ils capables d’observer à long terme un régime végétarien strict ? C'est une question qui n'a jamais été étudiée », relève l’un des auteurs, le Dr Nabeel Yaseen, professeur émérite de pathologie à la Feinberg School of Medicine de l'Université Northwestern.

La constitution génétique favorable ou défavorable au végétarisme

48 à 64 % des « végétariens » déclarent manger du poisson, de la volaille et/ou de la viande rouge, ce qui suggère que des contraintes environnementales ou biologiques l'emportent sur le désir d'adhérer à un régime végétarien.

L’étude a analysé les données génétiques de la UK Biobank de 5.324 participants auto-déclarés comme végétariens stricts (ne consommant ni poisson, ni volaille ni viande rouge) en les comparant à celles de 329.455 témoins. L’analyse identifie :

  • 3 gènes significativement associés au végétarisme ;
  • 31 autres gènes « possiblement » associés ;
  • plusieurs de ces gènes, dont 2 des 3 principaux (NPC1 et RMC1), s’avèrent impliqués dans le métabolisme des lipides (graisses) et/ou dans la fonction cérébrale ;

Quelle explication ? Les chercheurs font l’hypothèse que la viande pourrait contenir des composants lipidiques dont certaines personnes ont besoin, que les personnes dont la génétique favorise le végétarisme sont capables de synthétiser ces composants de manière endogène. Ainsi, le facteur déterminant dans la préférence en matière de nourriture et de boisson n’est pas seulement le goût, mais aussi la façon dont le corps les métabolise. De nombreux aliments ou boissons consommés pour la première fois ne sont pas perçues comme agréables par une majorité de consommateurs, mais avec le temps, on développe un goût pour ces mêmes aliments, en raison de la sensation qu’ils procurent. « Peut-être notre corps a-t-il besoin de certains nutriments ».

Bien que de nombreuses considérations culturelles ou sanitaires jouent certainement un rôle majeur dans la motivation à adopter et à suivre un régime végétarien, ces données suggèrent que:

la capacité d’adhésion au régime végétarien est médiée par la génétique.

Mieux comprendre les différences moléculaires et physiologiques entre végétariens et les non-végétariens, devraient favoriser l'adoption de recommandations nutritionnelles mieux personnalisées et la production de meilleurs substituts des produits de la viande.

Source: PLoS ONE 4 Oct, 2023 DOI : 10.1371/journal.pone.0291305 Genetics of Vegetarianism: A Genome-Wide Association Study

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Équipe de rédaction SantélogNov 2, 2023Rédaction Santé log

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