La crise de l’eau aggravée par la corruption
parency International s'intéresse aux liens entre l’accès à l'eau dans le monde et la corruption,
phénomène dont le secteur souffre particulièrement. En effet, selon l'organisation et de nombreux experts, ce que l'on qualifie de « crise de l'eau » serait bien plutôt une crise de la
gouvernance de l'eau, dans laquelle la corruption jouerait un rôle prépondérant.
« Près de 1,2 milliards d’individus dans le monde n’ont pas un accès à l’eau et plus de 2,6 milliards ne disposent pas de système d’assainissement
adéquat, ce qui a des conséquences dramatiques pour la réduction de la pauvreté et le développement », peut-on lire en introduction du volumineux « Rapport mondial sur
la corruption 2008: la corruption dans le secteur de l’eau » que propose Transparancy International, en collaboration avec les experts de terrain du Water Integrity
Network (WIN).Dans les décennies à venir, la course pour l’eau deviendra de plus en plus féroce et plus de 3 milliards d’individus seront victimes de stress hydrique.
Il y a donc urgence, et l'ONG pointe du doigt “l’impact de la corruption sur l’eau », qui « constitue une question centrale de gouvernance », mais demeure
« rarement abordée par les nombreuses initiatives politiques internationales visant à garantir le développement durable, la protection de l’environnement ainsi que la sécurité
alimentaire et énergétique ».
Du fait de sa complexité structurelle, du nombre d'acteurs qu'il implique, des interactions qu'il entretient nécessairement avec d'autres secteurs (celui de la construction notamment pour
les barrages), et des sommes énormes qui sont impliquées, le secteur de l'eau offre un terrain particulièrement propice au développement de la corruption. De plus, ce phénomène touche
toutes les sociétés, quels que soient leurs degrés de développement et ce à tous les niveaux. Le rapport passe au crible quatre sous-secteurs importants du domaine de l'eau : la gestion
des ressources en eau (GRE), les services d'assainissement, l'irrigation agricole et l'hydroélectricité. Une constante : ce sont les plus pauvres et les femmes qui payent le prix le
plus lourd.
UN FLÉAU MONDIAL
http://srv04.admin.over-blog.com/picts/tbl/pix.gif" border="0" height="1" />
;laboration des politiques et des affectations
budgétaires jusqu’aux travaux et a. Dans les pays plus riches, les risques de
corruption sont concentrés dans l’attribution de contrats pour la construction et la gestion des infrastructures hydrauliques municipales. Les enjeux sont immenses : c’est un
marché annuel de 210 milliards de dollars US pour l’Europe de l’Ouest, l’Amérique du Nord et le Japon . Dans les pays en développement, la corruption accroît de 30% le coût de
raccordement au réseau d’un foyer.
Les populatitrs d'un an
pour les familles vivant en Ouganda ! Ces populations d&#pays riche. Les femmes, à qui incombe le plus
souvent la responsabilité d'aller chercher de l'eau ne peuvent pas, du fait de cette charge, se consacrer à d'autres activités, avoir u au réseau officiel dans les pays en voie de développement est plus que limitée. Soit parce que les systèmes existants sont hérités de l'époque coloniale et
conçus pour être au service d’une l'élite, soit en raison de l'extension anarchique et dérèglementée de certains quartiers. Du coup, les plus démunis n'ont d'autre choix que de recourir à
des fournisseurs « informels », agissant souvent en toute illégalité et dont ils payent les services au prix fort. Ainsi, à Manille, ceux qui n'ont accès à aucun réseau de
distribution dépendent de kiosques, vendeurs ambulants, navires-citernes et autres alternatives dont le coût est estimé entre dix et vingt dollars US par mois, soit plus que ce que
dépense un londonien ou un new-yorkais ! Sandrine Dumont Mis en ligne le : 18/08/2008 source : http://www.novethic.fr/novethic/site/article/index.jsp?id=117456&newsletter=ok&cat=article_entreprise |