La réponse est simple, il suffit de programmer la disparition de l’imposition forfaitaire annuelle.
Après tout, pourquoi pas, puisque finalement les recettes de l’Etat sont florissantes et cet impôt particulièrement spoliateur. Qu’on en juge par les montants astronomiques prélevés sur le corps affaibli de l’entreprenarait français:
“Son montant varie de 1.300 euros pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre 400.000 et 750.000 euros à 110.000 euros pour celles dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500 millions d’euros” La Tribune
Alors évidemment cela s’ajoute au reste, mais l’on peu douter de l’utilité d’une telle mesure d’un point de vue économique, tant l’impact sur le CA est faible (0.3% pour les plus petites, 0.02% pour les plus grandes). Il aurait été bien plus heureux d’inverser les taux, les “petites” entreprises étant bien plus à même de “souffir” le martyre d’une imposition cruelle et démotivante. Après les cadeaux de l’été dernier, à contre tempo économique, voilà donc que l’on programme encore une diminution des recettes qui n’en demandaient pas tant.
Petit rappel, le PIB français était de 1.892 milliards d’euros en 2007. La progression escomptée par notre gouvernement de voyant de pacotille pour 2008: 1.7 à 2% soit entre 32 et 38 milliards d’euros supplémentaires.
La structure des prélèvements obligatoires étant à peut près stable, c’était donc entre 14 et 15% que l’Etat escomptait pour lui, soit une belle poignée d’euros: entre 4.4 et 5.7 milliards.
Mais voilà comme il semble que la croissance va mollir aux alentours du 1% ou 1.2%, (soit entre 19 et 22 milliards de PIB supplémentaire), il manquera environ 1.5 milliards rien que pour l’Etat, auxquels s’ajoutent donc 1.6 milliards de rentrées perdues pour 2009. 3.1 milliards d’euros c’est 1.5% des recettes de l’Etat, en période de vache famélique (au singulier, il n’y en a plus qu’une) , c’est bien joué. Rien à dire, quand en plus il faut financer 40 milliards de déficit supplémentaires, la bonne idée c’est effectivement de réduire ses recettes. Sauf à vouloir vraiment couper dans les dépenses.
Je suggère de tailler dans les effectifs de l’armée, surtout dans l’est de la France, puisque c’est là que l’emploi à déjà le plus diminué.Ah ben non, c’est déjà fait, suis con…
Pas à dire, une stratégie d’une telle finesse échappe à l’entendement moyen.