La saison 6 améliorait pas mal de problèmes inhérents à Elite. C'était une saison plus adulte et moins bête. Avec cette saison 7, Elite revient à ce qu'elle fait depuis des années : tourner en rond. On est alors lâchés dans l'arène au milieu de scènes de sexe, de relations personnelles compliquées et puis du retour de deux personnages fétiches de la série (que l'on n'avait pas vu depuis un moment). Omar (incarné par Omar Ayuso) revient alors qu'il était absent depuis la saison 5. Anitta (la chanteuse) fait ses débuts dans la série. Tout ça n'est clairement là que pour masquer la vacuité de la saison. J'avais envie de croire que cette saison serait celle de grands changements et d'un retour à ce qui pouvait faire l'intérêt d'Elite à ses débuts. Alors que Netflix a déjà annoncé le renouvellement pour une saison 8 qui sera aussi la dernière (faisant ainsi d'Elite la série la plus longue de l'histoire de Netflix), cette saison replonge dans les travers de la série espagnole.
Ce que j'avais aimé dans la saison précédente c'est justement le fait que le sexe n'était plus l'élément principal de la série et que la série abordait des sujets plus profonds comme les violences conjugales, l'acceptation, l'homophobie, le deuil et même la transidentité. Les petits nouveaux de cette saison 7 n'ont pas suffisamment de charisme pour être à la hauteur. Nous avons Chloé, provocatrice et nymphomane, Eric le cousin rebelle de Nico et Joel le jeune twink. Chacun entre dans une case et met une saison entière à en sortir. On sent que Elite est à bout de souffle et qu'elle ne sait plus du tout quoi nous raconter. Si j'apprécie les histoires de société et de trafics en tout genre qui se trame en fond avec les adultes, les ados m'ennuient. Notamment le triangle amoureux autour d'Omar qui, s'il a du sens au début, devient rapidement répétitif et ennuyeux. La saison n'arrive pas à faire évoluer les personnages, comme si le but était d'attendre une saison supplémentaire avant de le faire.
Les nouveaux ne font pas oublier les départs d'Ari, Patrick et Mencia. J'ai tout de même trouvé certains personnages intéressants comme Jessica incarnée par la chanteuse Anitta. Ce n'est pas un personnage parfait mais elle va aider Sara à sortir de l'emprise de Raul et cela donne quelque chose d'un peu plus palpitant que certaines intrigues rances de la saison. Il y a aussi le nouveau proviseur de Las Encinas qui n'est autre qu'un flic infiltré. Là aussi, Elite tente quelque chose de différent et parvient à insuffler une fraîcheur dans la série. Le retour d'Omar aurait pu être intéressant mais il est complètement raté. Omar est coincé dans une histoire ennuyeuse avec des personnages assez peu développés. L'idée même du triangle amoureux, des plans à trois, c'est répétitif et cela prouve surtout que les scénaristes n'ont aucune idée de la façon dont ils peuvent gérer le deuil (thématique traitée de façon intéressante dans la saison précédente).
Elite n'a donc plus grand chose à raconter. Elle propose des petites choses sympathiques ici et là mais dans sa globalité la saison n'avait rien à nous mettre sous la dent. C'est dommage car il y avait largement de quoi faire avec ce que l'on avait laissé à l'issue de la saison précédente pour continuer à aller vers des thématiques plus adultes et un traitement qui va de pair. Elite préfère donc laisser ses personnages coucher ensemble et filmer le tout en imaginant que c'est ce que l'on vient voir. Mais même d'un point de vue purement sexuel, la série n'a plus rien de sulfureux. Elle a fait tellement de choses que tout ce que l'on a cette année paraît finalement trop fade. Ce n'est pas aidé par les nouveaux ados qui sont tous plus ennuyeux les uns les autres.
Note : 3/10. En bref, Elite retombe dans ses travers. La série est à bout de souffle et même en tentant de se renouveler n'y parvient pas.
Disponible sur Netflix