Dans un entretien qu’il accorde à La Dépêche de Louviers daté de ce mercredi 25 octobre, Philippe Brun, député PS-NUPES de Louviers, explique pourquoi les socialistes ont décidé de se mettre en congé de la…NUPES. Je ne suis pas surpris par les arguments qu’il utilise et qui justifient le retrait d’un parti politique qui ne peut pas se reconnaître dans les errements d’une coalition frappée dès l’origine, par des malentendus et des faux semblants.
La radicalité et la brutalité tiennent lieu de ligne politique au sein de la France insoumise…soumise, pour le coup, aux colères et aux excès de Jean-Luc Mélenchon. Le PS ne pouvait plus cheminer avec des hommes et des femmes qui refusent d’appeler les combattants du Hamas des « terroristes » après les crimes commis le 7 octobre dernier. Sans oublier les saillies violentes des Boyard-OBono, qui transforment l’Assemblée nationale en monômes pour étudiants immatures.
Philippe Brun et Olivier Faure.©JCH
Il a d’ailleurs récemment remodelé son équipe plus à même de faire face aux situations très difficiles que vivent les familles monoparentales, les artisans et les commerçants, les victimes de la désertification médicale pour ne prendre que ces quelques exemples. Ses rendez vous avec les habitants de toutes les communes des cantons lui permettent de bien connaître les difficultés sur le terrain et d’entrer en contact avec les élus de tous les bords puisque Philippe Brun a des facultés d’écoute, d’information et un état d’esprit tourné vers les solutions.
Récemment, lors de sa « fête »
annuelle organisée à Léry, Philippe Brun avait invité Alexis Corbières, député
LFI de Seine-Saint-Denis, qui fait partie de ces élus marginalisés par les
Bompard et compagnie. Autrement dit, le député de Louviers n’a pas d’œillères.
J’avais — et je n’en tire aucune gloire — alerté le PS et ses élus depuis
plusieurs mois sur les dangers de la NUPES. La dérive de LFI risquait en effet
de nuire gravement à la crédibilité de la gauche de gouvernement. Olivier Faure,
l’actuel premier secrétaire du PS, a tenté de maintenir une union qui, à l’approche
des européennes, montrait lacunes et risque de fatigue. Le moratoire qu’il a
proposé a été bien compris par Mélenchon. La France Insoumise devra dorénavant
faire cavalier seul. Une situation qui ne déplaira pas à une autre
gauche républicaine,
laïque et humaniste.