«THE OLD OAK », le dernier (et ultime?) film en date de Ken Loach, sort en salles ce mercredi après avoir été en compétition lors du dernier festival de Cannes.
Voilà plus de cinquante ans désormais que le cinéaste le plus engagé d'Angleterre appuie là où ça fait mal et fait de ceux qu'on appelle « les petites gens » des héros du grand écran.
Dans ce nouveau film, et comme toujours chez Loach, empreint d'une vraie humanité, le cinéaste établit un nouveau récit sur une revanche à prendre sur la vie, qui commence par une réconciliation avec soi-même.
The Old Oak serait donc son ultime opus, à ce « vieux chêne » de cinéaste anglais, symbole de force et de stabilité, qui fait écho à son obsession toujours intacte, à 87 ans, à défendre les laissés-pour-compte, et toutes ces âmes broyées par l'ultra libéralisme et l'individualisme forcené.
The Old Oak n’est pas à proprement parler un feel-good movie, mais comme toujours chez lui, Ken Loach s’engage en faveur des laissés-pour-compte qui, dans leur solidarité, peuvent se hisser vers le haut.
Voilà sans doute la grande affaire du cinéma de Ken Loach. Et si, demain, la classe ouvrière britannique devait disparaître totalement, elle survivrait dans ses films.
Certes, le cinéaste possède ses contempteurs qui sont semble t-il de plus en plus nombreux à touver son cinéma trop didactique, trop démonstratif, trop manichéen.
Mais nous, on aime vraiment le cinéma de Loach, et on a besoin de son cinéma, notamment par ce qu'il nous dit sur le besoin de resserer des liens distendus et sur cette façon de raconter des histoires souvent poignantes de solidarité et d'entraide malgré tout !!