Malgré l’interdiction prononcée début octobre par la préfecture, la mendicité pullule toujours dans les rues de la capitale camerounaise. Des enfants continuent de solliciter les automobilistes aux feux rouges, au mépris de tous les dangers.
Des enfants toujours présents dans les carrefours
Le 10 octobre dernier, le préfet du Mfoundi Emmanuel Mariel Djikdent a officiellement interdit la pratique de la mendicité, en particulier celle des enfants. Pourtant, près de deux semaines après, le phénomène est toujours visible dans Yaoundé.
Aux principaux carrefours et feux de signalisation, de nombreux enfants se faufilent entre les voitures pour réclamer quelques pièces aux conducteurs et passagers. Leurs parents les observent à distance, les encourageant à insister auprès des automobilistes.
Des risques majeurs pour les jeunes mendiants
Cette présence maintenue des petits mendiants aux abords des voies très fréquentées les expose à un danger permanent. Accidents graves, enlèvements, agressions… les menaces sont nombreuses pour ces enfants vulnérables.
Pourtant, malgré ces avertissements répétés des autorités, les parents complices continuent d’exploiter leur progéniture en les envoyant quémander dans les rues. Au mépris de leur sécurité.
Vers des sanctions pour faire respecter l’interdiction ?
Dans son communiqué, le préfet du Mfoundi menaçait de poursuites judiciaires les parents complices de mendicité infantile. Des sanctions prévues par les articles 245 et 246 du Code pénal camerounais.
Reste à savoir si ces menaces seront suivies d’effets pour faire appliquer concrètement l’interdiction. Une chose est sûre, des mesures coercitives semblent indispensable pour mettre un terme à ce phénomène dangereux et dégradant.