L’ouverture du 32ème Congrès des notaires d’Afrique ce lundi 24 octobre à Yaoundé braque les projecteurs sur les conflits récurrents entourant les successions au Cameroun. Entre testaments contestés et querelles d’héritiers, les familles peinent à régler pacifiquement le partage des patrimoines.
Des successions houleuses même avec testament
La disparition d’un chef de famille est souvent source de discorde au sein de riches dynasties camerounaises. Même la rédaction d’un testament n’empêche pas toujours les contestations et les batailles judiciaires entre ayants-droit.
Les successions tumultueuses de grands noms comme Victor Fotso, André Sohaing ou encore Paul Soppo Priso l’ont démontré. Fils et fille se déchirent pour le contrôle de l’héritage, au détriment de l’union familiale.
Des facteurs aggravants
Certains facteurs amplifient les risques de conflit, comme la polygamie. Lorsque le défunt privilégie dans son testament les enfants d’une épouse au détriment des autres, le ressentiment est assuré.
Même sans testament, le partage des biens immobiliers, terrains, sociétés, peut virer au casse-tête et raviver les rancoeurs si tous ne s’estiment pas traités équitablement.
Vers des successions apaisées
Le congrès des notaires qui s’ouvre à Yaoundé veut promouvoir des solutions pour des successions plus pacifiques au Cameroun et en Afrique. L’objectif est d’éviter que les héritages ne dégénèrent en interminables batailles judiciaires.
Une réflexion s’impose sur le rôle du testament, l’accompagnement des familles par des professionnels, et l’éducation des enfants pour privilégier l’harmonie sur l’appât du gain lors du règlement d’une succession.