Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, est une nouvelle fois au cœur d’une polémique au Cameroun. Il a ordonné l’arrestation du chef supérieur Bagam, provoquant la colère des habitants.
Des tensions autour de la succession du chef Bagam
Le village de Bagam, dans l’arrondissement de Galim (département des Bamboutos, région Ouest), est agité par des tensions. La cause : un conflit autour de la succession à la chefferie supérieure Bagam.
Une situation explosive que le ministre Atanga Nji est venu exacerber en ordonnant l’arrestation du chef Bagam actuellement en poste. Les forces de l’ordre ont interpellé le chef traditionnel tôt ce matin.
Une population outrée qui manifeste
Cette arrestation a provoqué la colère des habitants de Bagam. Une foule importante s’est rassemblée pour protester, obligeant les forces de l’ordre à utiliser des gaz lacrymogènes pour tenter de la disperser.
Certains villageois sont même allés jusqu’à recourir à une pratique ancestrale de malédiction : une centaine de femmes âgées se sont déshabillées pour maudire cette arrestation.
Atanga Nji, un ministre controversé
Ce n’est pas la première fois que le ministre Atanga Nji attise des tensions dans une région du Cameroun avec sa gestion des affaires traditionnelles. En 2020, il avait déjà exacerbé un conflit autour de la chefferie Bangou dans l’Ouest.
Lire aussiCameroun - Groupement Bagam : Bataille sanglante pour le trôneAvec cette nouvelle arrestation arbitraire, Paul Atanga Nji confirme ses méthodes très critiquées. Au sein de la population, nombreux sont ceux qui réclament plus de dialogue et de concertation sur ces délicats dossiers traditionnels.