Je poursuis toujours mon objectif de dépenser 900 calories par jour (ou +) tout en surveillant mon alimentation.
Donc quand je me rends au lit pour me coucher à 836 calories brulées, je ne peux pas vraiment me coucher. Ce serait trop con, si près du but. Cette semaine, j'ai dû descendre dans le garage et jogger un peu. En boxer. Dans ce garage. Je venais d'écouter du Neil Young sur mon téléphone, sur Youtube (il boude Spotify) je ne sais trop pourquoi j'y ai atterri, mais l'algorithme de Youtube m'a fait fait suivre un video où l'actrice irlandaise Jessie Buckley chantait soudainement Troy de Sinead O'Connor, en hommage à sa mémoire, plus tôt cette année.
De manière magistrale.
Ça m'a rappelé comment elle volait toutes les scènes dans lesquelles elle apparaissait dans la troublante série Tchernobyl. La curieuse blette que je suis a donc ensuite réservé les 3 films qui la mettait (pas toujours dans un premier rôle) en vedette disponibles à ma bibliothèque locale.
The Courier de Dominic Cooke. Men d'Alex Garland. Women Talking de Sarah Polley.
Un festival Jessie Buckley. Le premier film date de 2020, les deux autres de 2022. Jessie est née dans le comté de Kerry, à Killarney, en Irlande, en 1989. 4 jours avant 1990. Sa mère est coach vocale, elle a donc vite été poussée vers le chant et la musique en général. En plus de chanter, elle est pianiste, clarinettiste et harpiste. Elle a beaucoup pour me charmer. Elle venait d'être refusée par deux écoles de théâtre en Angleterre quand elle a été choisie pour l'émission de télé réalité de recherche de talent
I'd Do Anything. L'émission recherchait une femme pour jouer Nancy dans une production de la comédie musicale
Oliver !. Jessie a perdu en finale, ce qui ne l'a pas empêchée d'être remarquée et de jouer ailleurs sur scène, ensuite. Elle est fervente adepte de la bicyclette, le moyen de transport que je compte faire mien, le plus tôt possible.
Elle a joué dans
War & Peace pour la BBC,
Taboo avec Tom Hardy, dans
The Last Post et
The Woman in White. Puis, elle a tourné dans
Tchernobyl. Pour
The Last Post, elle reçoit une nomination aux Oscars, dans la catégorie du meilleur second rôle féminin. L'excellent et Oscarisé Eddie Redmayne l'a personnellement réclamée pour jouer Sally Bowles dans une nouvelle version de
Cabaret pour la scène. Elle gagnera un Laurence Olivier Award pour sa performance. Elle lance une chanson avec le guitariste de la formation Suede, Bernard Butler et ils feront un album ensemble. Je la remarque aussi pour le film
Wild Rose où elle parait fort intéressante. Assez pour avoir une nomination dans la catégorie de la meilleure actrice aux BAFTA Anglais.
Entre mercredi dernier et samedi matin, j'ai écouté:
The Courier de Dominic Cooke : Film d'espionnage basé sur une vraie histoire, impliquant des espions Russes, des agents emprisonnés et un échange entre Soviétiques et Occident, ce film n'est pas sans rappeler
Bridge of Spies même si ce n'est pas le même film. Méditation sur le coût personnel à payer pour le bien commun. Il y a une demie tonne de clichés qui accompagnent ce type de prémisse, mais quand c'est bien fait, ça fonctionne et on embarque. C'est le cas ici. Buckley y incarne l'épouse de Greville Wynne, vendeur recruté espion, mais qui ne peut rien lui dire. Elle incarne le doute, la fragilité et la bienveillance avec brio.
Men d'Alex Garland: J'avais adoré son film Ex Machina. Un film qui annonce que pour effacer la ligne entre l'Homme et la machine, il faut faire disparaitre la ligne entre les hommes et Dieu. Garland est d'abord un scénariste, ce que j'ai été, et auteur, qui avait écrit le livre The Beach, basé sur ses propres expériences de voyage, et adapté en film pour Danny Boyle. Ça lui a donné la piqure du film et celui-ci est son 3ème long métrage dirigé. Je suis tout excité d'apprendre qu'il travaille sur un film traitant de la guerre civile. Dans Men, une jeune veuve s'installe dans une maison de campagne pour ses vacances, mais sera tourmentée par les hommes du secteur. Buckley joue l'horreur, la peur et la tristesse de manière très convaincante. Film hantant. Traumatisant. Surréaliste. Rory Kinnear est assez exceptionnel aussi avec un défi particulier.
Women Talking de Sarah Pooley:
La réalisatrice canadienne ne pouvait pas signer un film plus actuel que celui-là, alors que les scandales d'abus sexuels étaient exposés un peu partout dans les sphères du pouvoir. Adapté du livre de Miriam Toews racontant les viols de Femmes dans la communauté Mnémonites Manitobaine, en Bolivie, entre 2005 et 2009. Partant des faits réels (
entre 100 et 200 femmes ont subi des agressions sexuelles sur cette période), Toews a écrit une fiction que Pooley a adapté finement. Buckley y joue l'épouse d'un homme abusif. Ce film est si bien fait, sa distribution, son traitement, son écriture, ce film est immense, les choix de Pooley étaient si parfaits, qu'il s'est mérité 3 nominations aux Oscars et Pooley a gagné celui de la meilleure adaptation. Buckley y joue la rage, la femme meurtrie et l'agressivité. Elle est formidable parmi une distribution exceptionnelle.
Elle est de celles qui rehaussent la qualité du film.
Sometimes I jus' grà me Irish mucker so much, yah!
Mo ghrà Thù, Jess.