Critique : LA FIANCEE DU POETE: l'univers de Mademoiselle Yolande Moreau nous tend les bras
Par Filou49
@blog_bazart
mercredi 18 octobre
Actrice célébrée, Yolande Moreau a vu sa première réalisation couronnée de succès. Quand la mer monte..., sorti en 2004, lui vaut en 2005 le César du Meilleur premier film et celui de la Meilleure actrice.
Presque dix ans sépare son premier film de son deuxième, Henri, en 2013, et dix ans encore pour son troisième long-métrage, "
La fiancée du poète, le nouveau long métrage est sorti en salles mercredi dernier il y a désormais une semaine . Les rédacteurs qui ne sont pas sur le pont à couvrir le Festival Lumière l'ont découvert à cette occasion :
Retour et retrouvailles sur les bords de la Meuse, Mireille revient dans la région de son enfance après quarante ans d'absence. Cantinière aux Beaux-Arts de Charleville-Mezières, ville de naissance de Rimbaud, cela aura son importance, elle s'installe dans la maison de son enfance.
Une maison trop grande pour elle ? Qu'à cela ne tienne, elle devient logeuse pour quelques bras cassés du coin.
Avec son passé très border line il serait malvenue de sa part d'être trop regardante. Et puis Mireille a tellement d'amour à donner.
Mademoiselle Yolande Moreau nous invite dans son univers, un monde peuplé de poètes utopiques, rêveurs, menteurs et un peu frapadingues.
Dans cette fable joliment déglinguée, Yolande Moreau y dresse le portrait de charmants faussaires, âmes et corps dans une dérive aussi joyeuse que mélancolique
Et comme tous ce joli petit monde est interprété par tout un tas de joyeux, sympathiques et talentueux comédiens, le résultat ne peut être qu'un film poétique, utopique, joyeux et sympathique.
William Sheller en curé en soutane sont d'étonnantes retrouvailles et le lumineux Grégory Gadebois est parfaite( non non, l'utilisation du genre féminin n'est pas anodin mais allez voir le film pour mieux comprendre) dans son genre.
Tendre et attachante Yolande Moreau a vraiment l'humanisme chevillé au coeur.
Elle divise un peu au sein de la rédaction de Baz'art, mais pour moi, c'est une comédienne, une cinéaste vraiment à part.