Jardin est arrivé comme un cadeau, par surprise. Il paraîtrait que si l’on aime L’Impératrice, alors on devrait aimé aussi Munya. Je ne sais pas trop si les goûts fonctionnent par rapprochement. Parfois oui, parfois non. Alors je vais d’abord me fier à l’album en lui-même et en particulier à sa pochette sublime, qu’elle a elle-même dessinée. Et puis, Jardin, c’est quand même un titre aussi simpliste que merveilleux ! Tout semble possible. Au fait, qui est la Québecoise Munya ?
Après ces quelques lignes pas tout à fait philosophiques mais en tout cas très songeuses, j’avoue que c’est de toute évidence, et c’est la seule chose importante, avec sa musique que Josianne Boivin (son vrai nom) me touche enfin. Elle a été chanteuse d’opéra, pianiste de concert et a étudié le jazz à l’université de Montréal – ce qui déploie déjà un bel éventail.
Côté inspirations et influences, elle cite aussi bien Shania Twain, Marvin Gaye et Maria Callas… que Georgio Moroder et Daft Punk – et, il y a deux ans, elle reprenait « Tonight, tonight » des Smashing Pumpkins sur son deuxième album ! J’ai du mal à ne pas la rapprocher d’une musique teintée de French touch à la Air (Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin étant l’autre grand duo français de renommée internationale de ces 30 dernières années).
Jardin est le plus beau disque possible en cet automne ensoleillé et chaleureux, le disque parfait pour des soirées douces, zen, de plénitudes. Ambiance hygge, au coin du feu, les feuilles tombant…
(in Heepro Music, le 18/10/2023)