Alors que les coups d’État militaires se multiplient en Afrique, le leader de l’opposition camerounaise Maurice Kamto a clairement exprimé son opposition à toute tentative de renversement du pouvoir par la force au Cameroun lors d’une récente conférence de presse.
« Inscrivons-nous sur les listes électorales et allons voter pour choisir les dirigeants que nous voulons au lieu de sous-traiter le changement aux militaires qui ont déjà beaucoup de travail pour assurer la sécurité de notre territoire », a déclaré le président du MRC, principal parti d’opposition.
Selon Maurice Kamto, un coup d’État « ne ferait que ramener le Cameroun des années en arrière » et dissuaderait les investisseurs étrangers. Il préconise plutôt « le changement dans la paix et par les urnes« , rejetant clairement l’option d’un renversement du régime par l’armée.
Cette prise de position intervient alors que le ministre camerounais de la Communication René Emmanuel Sadi a menacé les médias évoquant l’hypothèse d’un putsch militaire dans le pays. Le pouvoir craint visiblement une contagion de ce qui se passe dans d’autres pays africains.
Mais pour l’opposant Maurice Kamto, la priorité est de mobiliser les Camerounais pour provoquer une alternance démocratique lors des prochaines échéances électorales. Son discours se veut rassembleur pour éviter toute dérive violente.