J’ai découvert la plume particulière de Lydia Millet avec son précédent livre « Nous vivions dans un pays d’été » (dont je vous parlais ici). J’avais apprécié ma lecture et étais donc curieuse de réitérer l’expérience avec « De l’espoir et autre créatures ailées », dont le résumé ne me laissait pas anticiper l’intrigue mais dont le titre me paraissait très prometteur.
Le livre : « De l’espoir et autres créatures ailées » (ici)
Crédit photo : L&T
L’auteure : Lydia Millet est une romancière canadienne. Son troisième roman, « My Happy Life», a remporté, en 2003, l’USA PEN Awarddans la catégorie « Fiction ». Avec son roman « Love in Infant Monkeys », elle était l’une des trois finalistes du Prix Pulitzer 2010. « Nous vivions dans un pays d’été » est l’un des livres finalistes du National Book Award.
Le résumé : « À la suite d’une déception amoureuse, Gil quitte New York pour rejoindre l’Arizona, à pied. Gil, le solitaire, passe ses journées dans la contemplation de la nature jusqu’à l’arrivée d’une famille dans la maison d’en face. Tel un aquarium, la construction de verre aux abords du désert donne tout à voir. Petit à petit, le quotidien de Gil s’entremêle à celui de ces inconnus dont il sait déjà tout. Dans ce roman à l’humour subtil, Lydia Millet examine le rôle de l’individu dans la société et les communautés que l’on crée dans un monde en crise ».
Mon avis : Je ressors assez mitigée de cette lecture. En effet, j’ai lu « De l’espoir et autres créatures ailées » très vite afin de comprendre où Lydia Millet voulait nous amener mais mes attentes n’ont pas été comblées. Je suis probablement passée à côté du message.
Dans ce livre, on suit Gil, un quadra qui quitte sa confortable vie new-yorkaise suite à une douloureuse rupture amoureuse pour prendre la route et changer de vie en Arizona.
Là-bas, Gil va se reconstruire grâce à ses voisins qui, d’apparence, forment la famille parfaite. Ces derniers vont, en effet, rapidement l’intégrer dans leur vie. C’est alors l’occasion pour Gil – qui a très peu d’amis et qui a perdu ses parents et grands-parents alors qu’il était enfant – d’évoluer dans une nouvelle famille. C’est dans ce cocon qu’il va enfin pouvoir faire le deuil de son histoire d’amour (toxique) et, surtout, accepter la mort de ses parents.
Le style de Lydia Millet, qui m’avait pourtant bien plu dans« Nous vivions dans un pays d’été », m’a, ici, semblé un peu trop « télégraphique ». Les ellipses temporelles m’ont donné l’impression de chapitres décousus et de « scènes » de vie. Par exemple : j’aurais apprécié un passage sur la route parcourue à pied par Gil entre New-York et l’Arizona. Ce cheminement (qui lui prend tout de même cinq mois) est symbolique de sa quête et est, pourtant, expédié en quelques lignes seulement.
De manière générale, j’ai mis du temps à m’attacher aux personnages : plusieurs chapitres sont nécessaires pour en apprendre plus sur Gil (son âge, sa situation sociale, son passé familial…) et les personnages secondaires sont – en dépit de quelques aspérités – globalement trop lisses.
Je m’attendais au développement d’une intrigue, à l’arrivée d’un élément perturbateur mais suis clairement restée sur ma faim.
Bien entendu, j’ai perçu l’accent mis sur la vie en communauté ainsi que sur la beauté de l’entraide et de la solidarité qui permettent à Gil de se reconstruire. Lydia Millet évoque également, en toile de fond de « De l’espoir et autres créatures aillées», le sujet de l’écologie et de la préservation de la faune et de la fore. Mais ces thèmes ne m’ont pas suffi.
Vous l’aurez compris, si je n’ai pas trouvé la lecture mauvaise elle n’a pas, non plus, su susciter mon intérêt.
Vous avez déjà lu des livres de cette auteure ?