La chanson des Beatles dont John Lennon a dit à Alice Cooper qu’elle était “totalement absurde”.

Cela peut sembler un peu tiré par les cheveux, mais Alice Cooper a tiré l’essentiel de ses connaissances musicales des Beatles. Bien que le légendaire rocker de choc ait eu sa part d’inspirations visuelles, notamment Arthur Brown et Screaming’ Jay Hawkins, ce sont les Fab Four qui lui ont appris à écrire et à chanter. Plus précisément, Cooper citera l’écriture des Beatles non seulement comme une source d’inspiration majeure pour lui, mais aussi comme la meilleure de tous les temps.

“Quand vous pensez à une grande écriture, personne n’était meilleur”, a déclaré Cooper à Classic Rock en 2014. “McCartney et Lennon ont écrit des chansons tellement géniales. Quand je pense aux Beatles, je pense toujours aux premiers Beatles. Prenez n’importe quelle chanson, et c’est comme la chanson parfaite de trois minutes, et je pense que n’importe qui dans le monde aimerait avoir écrit n’importe laquelle d’entre elles. She Loves You’ est une bonne chanson rock”.

L’écart entre “She Loves You” et “I’m Eighteen” est assez important, mais pas autant qu’on pourrait le penser. Cooper s’y connaissait en mélodies, mais il savait aussi quelque chose que les Beatles savaient déjà : il s’agit d’être mémorable. Le contenu d’une chanson n’est pas aussi important que l’effet qu’elle produit sur l’auditeur lorsqu’il l’entend. Cooper a cité une autre chanson classique des Beatles qui lui a enseigné cette leçon : “Come Together”.

“Parfois, on entend une chanson qui ne veut rien dire”, poursuit-il, “et on s’assoit là et on se dit : Oh, d’accord, ils n’essaient pas de dire quoi que ce soit. Regardez ‘Come Together’. J’en ai parlé à John Lennon, et il m’a dit que ce qui était drôle à propos de cette chanson, c’est que les gens basent leur vie sur certaines des chansons qu’il a écrites. Il essayait simplement de faire rimer les choses”, a déclaré M. Cooper. “Come Together”, dit-il, n’avait aucun sens. Pourtant, les gens la décortiquaient et se disaient : “Oh, c’est important pour ma vie !”. Bon, d’accord…”

Cooper est l’une des rares personnes au monde à pouvoir citer John Lennon sans se faire mal voir. Cooper et Lennon étaient des amis sincères, même si leur amitié est née pendant leurs périodes sombres respectives. Les deux hommes étaient des compagnons de beuverie qui ont joué un rôle central dans la création du club des Hollywood Vampires au milieu des années 1970. Parmi les autres alcooliques célèbres du club, on trouve Harry Nilsson, ami de Lennon, Keith Moon, roi de la destruction, et Ringo Starr, ancien membre du groupe de Lennon devenu brièvement alcoolique professionnel.

Cooper était le chef de file des Hollywood Vampires, tenant la cour et forçant les nouveaux membres à boire plus que lui pour obtenir une place dans le club. C’était pratiquement impossible, mais Lennon s’amusait à faire de son mieux. Lennon appréciait le style avant-gardiste de Cooper, qu’il complimentait à chaque fois qu’ils se rencontraient.

“Je pense que John comprenait et aimait vraiment l’idée que nous étions si controversés, que nous étions interdits et que nous nous fichions éperdument de ce que Mary Whitehouse disait”, a déclaré Cooper. “Et il aimait les chansons. Quand ‘Elected’ est sorti, c’était pour lui comme un grand coup de poing dans l’œil de toute la politique”.

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