Le Passage Molière, à Paris, se transforme autour de la Maison de la Poésie. Un restaurant, le « Café de la Poésie », est ouvert, on y entre par le Passage ou par une porte dans le hall de la Maison de la Poésie ; une librairie, « EXC », propose de nombreux ouvrages, dont ceux qui sont liés à la programmation de la Maison en face ; d’un côté du Passage, il y a une carterie, de l’autre une papeterie. Dans le hall de la Maison de la Poésie, en plus des couvertures de livres détournées par Clémentine Mélois, et quelques ouvrages historiques de la collection Poètes d’aujourd’hui des éditions Seghers, l’exposition du moment présente des dessins de Marion Fayolle. Un de ces dessins (reproduit ci-contre) m’a immédiatement fait penser à Marielle Macé, pour son livre Une pluie d’oiseaux et pour la revue 303.
Mais, ce soir, Marielle Macé va lire des extraits de Respire, le livre qui vient d’être publié par les éditions Verdier, accompagnée par Mahut. On dirait que l’initiale a déterminé le programme : Maison (de la Poésie), Marion (Fayolle), Mahut pour la Musique, Marielle Macé. Il y a des rencontres merveilleuses. Dans les sons produits par Mahut, chaque personne dans son siège peut entendre l’eau des rivières, le vent dans les arbres, des pas furtifs, à chacun.e selon sa perception. Et les mots que Marielle Macé prononce ce soir-là, je les entends non seulement par les oreilles, mais aussi par la mémoire (j’ai lu le livre récemment), et par l’air qui vibre, et dans le partage avec les autres présent.e.s dans la salle, où nous respirons.