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Rencontre avec niels schneider pour coup de chance

Par Filou49 @blog_bazart
vendredi 13 octobre

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NIELS SCHNEIDER est Alain dans coup de chance de woody allen en salles depuis le 27 SEPTEMBRE

C'est le4eme protagoniste du film à passer sur le grill de nos questions : 

 SÉDUCTION IMMÉDIATE

 « J’ai grandi avec les films de Woody Allen, depuis MARIS ET FEMMES, et il fait partie des quelques cinéastes, avec Martin Scorsese, Ingmar Bergman et Francis Ford Coppola dont je peux voir et redécouvrir les films avec le même plaisir. Pendant le confinement, j’ai revu toute la filmographie de Woody et c’est pour moi l’un des plus grands auteurs, scénaristes et réalisateurs vivants.

Il y avait comme une forme d’évidence quand on m’a proposé le projet, même si cela me paraissait fou de participer à un projet de Woody Allen ! »

 « Avec John Cassavetes, Woody Allen représente aussi le cinéaste le plus indépendant qui soit. Il a toujours trouvé des modes de financement pour garder le contrôle sur son œuvre et ne pas être influencé par Hollywood ».

 LE SCÉNARIO

 « J’ai mis du Coltrane chez moi pour me mettre tout de suite dans l’ambiance et j’ai compris que tout était dans l’écriture : la légèreté, le rythme et la qualité musicale des dialogues, des personnages qui avaient tous une âme, des convictions et une façon naturelle de parler, des thèmes qui irriguent toute sa filmographie.

On retrouve ici, comme dans MATCH POINT, l’ironie de la vie, le fait qu’on a beau se débattre et croire qu’on a un pouvoir sur notre existence – au final, on est peu de chose et notre existence nous échappe totalement.

J’avais beaucoup d’admiration pour le scénario car il parvenait à communiquer ce sentiment-là sur l’existence de manière à la fois profonde et toute en légèreté, sans humour forcé, sans effet comique ».

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LE PERSONNAGE

« Alain est un véritable optimiste qui a une grande foi dans la vie et qui se laisse flotter au gré du vent. Quand il retrouve Fanny, ce grand amour à côté duquel il était passé, il la révèle à elle-même, à ce qu’elle était, à ce qu’elle a perdu. Cela renforce son optimisme : ce n’est pas en contrôlant sa vie qu’il aurait pu agir puisque la vie est de son côté. Il pense qu’il a un destin et que le hasard est son ami. Certes, il se laisse flotter mais il pense qu’il arrivera à une destination – à une bonne destination ».

 « Alain était élève dans un lycée privé et Fanny détonait. Elle avait un charme naturel, une sorte d’élégance naturelle qui ne cherchait pas à plaire, qui n’était pas dans la séduction.

Comme beaucoup de personnages féminins alléniens, souvent incarnés par Diane Keaton, elle avait une élégance, une intelligence, une curiosité littéraire, une vivacité d’esprit, très différentes des autres filles ».

  LE TOURNAGE

 « Woody Allen nous a laissé une très grande liberté. De toute façon, tout était déjà dans le texte, dans les dialogues. Je n’ai pas cherché à imiter Woody comme acteur, même si le personnage d’Alain est assez proche de lui.

Je me suis quand même nourri de Michael Caine dans HANNAH ET SES SŒURS qui campait un personnage très passionné.

Woody est un peu comme cela dans sa manière de tourner : il est très fataliste, comme Alain, en faisant croire qu’il ne maîtrise rien. Il nous faisait totalement confiance alors qu’il ne nous connaissait pas très bien.

Comme si le film allait se faire et que le fait qu’il soit bon ou mauvais ne dépendait pas de lui. Du coup, il régnait une grande sérénité sur le plateau ».

 « Woody dirige uniquement sur le rythme, sur le timbre, et c’est une direction absolument musicale. Il me disait de placer ma voix dans les aigus, de gagner en rapidité. Tous mes doutes sur son éventuelle difficulté à diriger des acteurs en français se sont envolés car ce qui compte pour lui, c’est la musicalité. Alors, peu importe la langue ! » 


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