Bien qu’elle date du XVIIIe siècle, il y a dans la fable des abeilles de Bernard Mandeville les grands principes du libéralisme économique et de l’utilitarisme. Il n’est pas rare que de jeunes libéraux citent cette fable en tant que symbole pour défendre et expliquer les avantages de la libre entreprise.
Présentation de la fable des abeilles
1 Ruche malhonnête
Ce récit court est connu sous d’autres appellations telles que, la ruche bienheureuse, ou bien le vice privé produit la prospérité générale.
Mandeville utilise l’allégorie d’une ruche laborieuse pour fonder les grandes orientations de l’économie libérale. Mais, on pourrait, pareillement, y voir une idéologie utilitaire.
L’auteur relate la vie d’une ruche qui a la particularité d’être prospère grâce aux vices de ses élites. Ainsi, le médecin, même s’il connaît le diagnostic de son patient, l’oblige à revenir à des consultations inutiles, mais payantes. Ceci lui permet de s’enrichir facilement.
Également, les magistrats font durer les litiges dans le même but de l’enrichissement personnel.
Mandeville fournit l’exemple de plusieurs professionnels qui, par friponnerie [1], usent de méthodes répréhensibles pour leurs profits personnels. Il justifie ce comportement par les faits suivants. Tous ces notables qui se sont enrichis malhonnêtement dépenseront leurs gains. Ces personnes auront besoin de costumes neufs, ils en commanderont plusieurs chez le tailleur. Ce dernier voit ses commandes augmenter et par conséquent son propre bénéfice. À son tour, il dépensera l’argent gagné chez l’épicier. Et ainsi de suite, les vices individuels provoquent une prospérité générale.
2 ruche honnête
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ARTICLE 6 : BERNARD MANDEVILLE, UN SACRÉ APICULTEUR
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[1] Parmi les noms que l’on attribue à la fable des abeilles et celles qui parlent des fripons qui créent la richesse. D’où, le mot friponnerie utilisé ici.