"Déstabiliser", dit le gros titre
sur cette photo de l'affreux candidat
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Depuis plusieurs jours, Javier Mileí (photo ci-dessus), qui arrive premier dans tous les sondages d’opinion avec de 30 à 35 % des intentions de vote au premier tour (pas assez pour être élu du premier coup), se répand en critiques incendiaires et grossières contre la devise nationale qu’il prétend faire disparaître au profit du dollar US s’il devient président. Il donne également des conseils de ne pas opérer certaines opérations en pesos. A l’aéroport international, certaines compagnies commencent à refuser des paiements dans la devise nationale pour certains services.
Alberto Fernández, le président
sortant, estime que ces critiques et ces conseils, qui n’ont pas
de légitimité, provoquent la panique qui se traduit en une montée
spectaculaire du dollar sur le marché officiel et le marché noir,
où il a dépassé les 1000 pesos avant-hier.
"Plaintes contre Mileí, descente de police
et nouvelles mesures de contrôle pour freiner le dollar",
dit le gros titre.
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Alberto Fernández a donc déposé plainte au pénal contre deux candidats de ce camp, Mileí lui-même et l’un de ses candidats locaux, qui éructe de la même manière. Selon la presse de droite, il n’aurait pas consulté Sergio Massa, le candidat péroniste, qui est aussi l’actuel ministre de l’Economie mais les enjeux électoraux sont trop importants pour qu’on fasse confiance à ce genre d’analysé à cette hauteur de la campagne. La presse d’opinion peut mentir, de tous les côtés.
Patricia Bullrich, la candidate
de la droite libérale plus raisonnable que Mileí, que tous les
sondages mettent en troisième position, à deux ou trois points
derrière Massa (autour de 25%), hausse elle aussi le ton contre son
adversaire et lui reproche de trahir le pays en l’incendiant avec
ses théories économiques irresponsables.
"Le Président accuse Mileí de la montée [du dollar]
et le libertaire [Mileí] réplique : On va droit à l'hyper-inflation",
dit le gros titre
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Javier Mileí a répondu par de nouvelles critiques saignantes contre l’actuel gouvernement, sur qui il fait porter la responsabilité complète de toute la crise économique actuelle.
Il va falloir que la justice s’empare de cette plainte et la traite dans les plus brefs délais : le premier tour se tiendra dimanche en huit.
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-barrio.blogspot.com
Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12 sur le coup de colère de Patricia Bullrich
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación