J’ai découvert Sophie Astrabie avec son précédent livre « La somme de nos vies », dont je vous parlais ici. J’avais alors beaucoup aimé sa plume poétique et résolument optimiste.
Depuis, je suis assidument son compte Instagram (ici) où elle poste régulièrement des petits textes avec, toujours, beaucoup de douceur et d’humour. J’attendais donc avec impatience de pouvoir découvrir « Les bruits du souvenir ».
Le livre : « Les bruits du souvenir » (ici)
Crédit photo : L&T
L’auteure : Sophie Astrabie est une autrice française de littérature contemporaine. Ses livres «Le Pacte d’Avril», « La Somme de nos vies » et « Les Bruits du souvenir » ont rencontré un beau succès.
Le résumé : « Après la mort de sa mère, Claire découvre que celle-ci lui a légué un carnet ainsi qu’un appareil photo dans lequel se trouve une pellicule. Le lien entre les deux objets ? Un petit village de l’Aveyron où la jeune femme a passé les étés de son enfance.Il n’en faut pas plus pour la décider à tout quitter. Sous une autre identité, Claire s’installe à Marelle, en quête de ce passé flou et de cette mère qui lui a si souvent échappé. Au fil des pages et des clichés, elle découvre des souvenirs qui vont bousculer ses croyances… »
Mon avis : Dans ce roman, on suit Claire une institutrice d’une petite trentaine d’année qui semble, jusqu’ici, empêtrée dans sa petite vie. On comprend vite qu’elle reste dans son couple par conformisme, qu’elle n’est pas passionnée par son boulot et qu’elle a peur de finir comme sa mère, qui depuis son divorce de nombreuses années auparavant a oublié de vivre pour elle.
Claire passe toutes ses envies sous silence de peur, sans doute, d’être rejetée et seule, elle qui a été abandonnée par son père alors qu’elle n’était qu’une enfant.
Mais voilà, sa mère va brutalement décéder en lui léguant en tout et pour tout : un appareil photo argentique d’occasion et un journal intime débuté alors qu’elle était adolescente.
Claire décide alors de changer radicalement de vie et se lance à la poursuite du passé de sa mère. C’est, sans le savoir, une quête identitaire qu’elle va entreprendre.
Le levé de rideau sur ses secrets de famille va, en effet, plus que jamais la pousser à se réinventer dans un premier temps, pour finalement se trouver.
Sophie Astrabie aborde des thèmes essentiels tels que celui de la maternité (qu’est-ce qu’être mère ? Que devient la femme qu’on était alors ?) ; de la construction identitaire et des souvenirs (ceux que l’on garde et qui définissent notre vie et ceux que l’on laisse derrière soi).
L’écriture tient également une place très importante dans ce livre : tout commence avec le carnet d’adolescente écrit par sa mère, lequel va donner envie à Claire d’écrire, à son tour, sa propre histoire (au propre comme au figuré). C’est également l’occasion pour Sophie Astrabie d’un joli tour de passe-passe, expliqué dans la postface du livre en format poche.
L’histoire m’a emportée très rapidement même si j’ai, initialement, été un peu déconcertée par le fait qu’elle soit décomposée en une multitude de courts chapitres. J’ai, en tout cas, pris plaisir à retrouver le style doux et imagé de Sophie Astrabie. J’aime définitivement beaucoup sa façon d’écrire, que je trouve évocatrice et lumineuse tout en restant très facile à lire pour tout type de lecteur.
Si vous ne connaissez pas Sophie Astrabie, je vous suggère de filer la suivre et de découvrir ses livres. J’ai récemment partagé quelques citations tirées du livre « Les bruits du souvenir » (ici). J’espère vous donner envie de la lire, si ce n’est pas déjà fait.
Je vais, personnellement, continuer d’explorer sa bibliographie avec « Billie Pretty a disparu ».
Vous l’avez lu ?