La note sur le bristol disait : « ils iront à la mort comme on va à l’usine, en rangs serrés sur des trottoirs fourmillant de bruit de mandibules ». Je l’ai relue trois fois, cherchant à y déceler un sens caché : peut-être s’agissait-il d’un message codé ? Impossible à dire et personne ne connaissait la réponse : je me retrouvais à nouveau seul face à cette fiche cartonnée posée sur la table comme un hérisson crevé au milieu de la route. Se retrouver le dernier homme en vie sur Terre n’allait décidément pas être une sinécure.