Pour Oleg Kozlovski, leader d'Oborona, le côté politique de cette affaire ne fait aucun doute : "C'est une tentative de faire pression sur Oborona, aux niveaux local et fédéral." Possédant une copie de l'acte d'accusation mais préférant ne pas le diffuser pour ne pas compromettre plus Dmitri, il cite l'un des articles mis en cause. Intitulé "Les hommes en gris ne feront pas plier Oborona", ce billet reprend les propos d'un autre bloggueur, accusant le ministère de l'Intérieur et les agents du FSB de faire taire l'opposition, de rendre des verdicts injustes, d'enfermer les dissidents dans des asiles psychiatriques et d'employer toutes sortes de méthodes d'intimidation.
Anton Nosik, directeur de SUP (administrant la section russe de LiveJournal.com), a déclaré qu'une condamnation de Soloviev mettrait en danger la liberté d'expression sur le web : "Ce serait effrayant qu'un tribunal ne se rende pas compte qu'il n'y a aucun crime dans cette affaire."
De plus en plus, les gens vont avoir peur d'exprimer leur opinion. C'est pourquoi une communauté essaie de se fédérer autour de Dmitri Soloviev pour faire connaître son cas et le défendre.
Propos repris sur The Moscow Times