… Et aux blessés, aux familles, aux amis, aux proches des braves qui sont tombés dans une embuscade en Afghanistan.
Pas de grands
N’ayons pas honte de cette souffrance, de cette empathie qui nous submerge, elle est la preuve que, même au loin, nous accompagnons un peu, sans doute trop peu, ceux qui servent et qui nous servent. Plus tard viendra le temps des questions, des analyses, de la colère, peut-être.
Mais pour l’heure, seuls doivent compter pour nous ceux qui sont tombés au service de la France, dans l’honneur et la fidélité à la parole donnée, aux ordres reçus. Sachons nous montrer dignes de leurs sacrifices et que nos pensées et prières accompagnent leurs proches dans cette terrible épreuve.
Pour les morts, nous offrons le respect éternel du à tout soldat français tombé sous l’uniforme. Que leurs noms restent gravés dans nos mémoires parce qu’ils ont fait le don suprême, sans faillir ni se plaindre.
Que les blessés se rétablissent au mieux et qu’ils reçoivent toute l'aide que la République peut et doit offrir à ses enfants meurtris.
Pour les familles, les amis, les camarades de ces braves, tâchons d’apporter tout le soutien possible.
Il y a un texte composé par une poétesse américaine, Colleen Hitchcock, qui m’a souvent aidé dans des périodes de deuil et que je reproduis ici. En espérant que sa lecture pourra apaiser, ne serait-ce qu’un instant, ceux qui ont été si durement touchés par la guerre.
ASCENSION[i].
Et si je pars,
Alors que tu es encore là…
Sache que je vivrai toujours,
Vibrant sur un rythme différent
Derrière un voile pour toi opaque.
Tu ne pourras me voir,
Aussi tu dois garder la foi.
J’appends l’heure où nous pourrons à nouveau
Prendre notre essor
Mutuellement conscients l’un de l’autre.
D’ici là, vis pleinement ta vie et si tu as besoin de moi,
Tu n’auras qu’à murmurer mon nom dans ton cœur,
… Je serai là.
[i] ©1987, Colleen Corah Hitchcock. Traduction de Jean Bonnefoy.