Dix soldats français tués en Ajghanistan. Tout ça pour quoi ?

Dix soldats français viennent d’être tués en Afghanistan. Neuf morts au combat, pris dans une embuscade tendue par les talibans, et un décédé dans un accident lors du repli. Sans compter les blessés. Vous me direz peut-être : c’était des pros du combat militaire et de la guerre qui connaissaient parfaitement les dangers de leur mission. Qu’importe, c’était des innocents étrangers à la « cause » qui les a envoyés au casse-pipe.

Tués pour qui ? Tués pour quoi ? Si on le savait ! Tués pour une “cause” politique perdue d’avance. Cette illusoire “guerre contre le terrorisme” voulue par G.W. Bush est un guêpier où les Européens atlantistes - dont les Belges - et américanophiles (Sarko & Co) se sont fourgués pour des raisons soi-disant stratégiques : plaire (ou ne pas déplaire) aux Américains. Une forme déguisée d’allégeance au « grand frère ». Tombés dans le panneau de la surenchère guerrière. Si ce n’était pas dramatique – car ce n’est qu’un début-, ce serait à mourir de rire.

Le général Georgelin, chef d’état-major de l’armée française, ne cessé de répéter depuis des mois que la dernière des choses souhaitable serait d’embourber davantage l’armée française dans un conflit afghan dont ils n’ont aucune chance de sortir vainqueurs. Une voix (autorisée) dans le désert. Nicolas Sarkozy n’en a eu cure puisqu’il a décidé en avril dernier d’envoyer des renforts. Le nouveau ministre belge de la Défense, le Flamand Peter De Crem, est tombé dans le même panneau puisque, après une visite à la Maison Blanche, il a obtenu l’accord du gouvernement belge d’envoyer des chasseurs bombardiers F16 dans une zone de combats proche de la frontière pakistanaise. 

Personne n’est dupe, on n’éradiquera pas les talibans. Les Russes en savent quelque chose. Il ne faudrait pas que cette prétendue guerre de libération devienne un nouveau Vietnam. On n’en est portant pas loin.