Gen V (Saison 1, épisodes 1 à 3) : hémophiles s'abstenir

Publié le 05 octobre 2023 par Delromainzika @cabreakingnews

Il fallait bien que le succès de The Boys donne des idées à Amazon. Gen V, premier spin off de la série d'Eric Kripke suit le même mouvement que la série mère. Dès le début de la saison nous avons une scène de bain de sang. Mais ces trois épisodes fourmillent de ces petits moments ultra gore qui font aussi la singularité de cet univers. Notre héroïne tue toute sa famille un peu par inadvertance alors qu'elle découvre ses pouvoirs (ou plutôt le pouvoir de son sang) quand elle a ses premières règles. C'est assez déjanté pour faire l'effet demandé surtout qu'elle tue ses deux parents devant sa petite soeur dans une succession de moments accidentels. Puis nous passons au présent avec les débuts de l'année scolaire dans cette école de super-héros ultra compétitive où le sport fétiche n'est pas de jouer au football mais bel et bien de se mettre dessus comme de bons vieux gladiateurs (et là aussi nous avons encore droit à une séquence couleur sanguine).

Les vies mouvementées de super-héros en devenir dans une école ultra-compétitive gérée par Vought International, où leur résistance physique, leurs hormones et leurs limites sont testées au quotidien. A la clé : les meilleurs contrats pour les meilleures villes.

Gen V est clairement une série qui n'est pas faite pour les hémophiles et bien que The Boys avait son lot de séquences du genre, ce spin-off en fait encore plus. C'est amusant mais cela ne fait pas pour autant une série. Sauf que Gen V a des choses à raconter. Ces trois premiers épisodes ne sont pas parfaits mais ils parviennent à installer une galerie de personnages tous plus vivants et intéressants les uns les autres. Surtout l'héroïne, Marie Moreau, incarnée par Jaz Sinclair. La fluidité du récit permet de ne pas se rendre compte de l'évolution. Au bout de trois épisodes on a l'impression que l'on a déjà passé une saison entière avec ces personnages et que l'on connaît un peu toutes les dynamiques présentées. Tout n'est pas parfait pour autant. Je dois avouer qu'il y a même des moments un brin ennuyeux. Le second épisode n'est pas aussi efficace que le premier et bien que le troisième rattrape le tout, je demande encore à voir.

C'est peut-être car il n'y a rien d'impressionnant en soit dans ces trois épisodes. La série se contente de présenter les personnages sans vraiment donner les enjeux de la saison. On passe alors de bons moments avec eux, même quand la torche humaine de l'univers décide de se suicide devant l'école (ce qui donne lieu à une séquence en musique pour ouvrir le bal du troisième épisode). Je n'attendais rien de spécial de ce spin-off, ce qui fait que j'ai probablement passé un meilleur moment que d'autres. Mais derrière ses imperfections narratives sur le manque cruel de matière pour le moment, Gen V a des personnages et ce sont eux qui vont animer le reste de la saison. Dommage que Golden Boy / Luke (incarné par Patrick Schwarzenegger) qui est un Homeland en puissance ne dure pas plus longtemps dans la série. Il y avait largement de quoi faire avec ce personnage arrogant. Mais le but de Gen V est clairement différent de la série mère.

Il y a dans Gen V des tas de choses qui viennent faire écho à The Boys tout en développant un univers particulier et réellement différent. Je suis assez curieux de voir ce que la suite de la saison peut bien nous proposer. Ce n'est pas parfait mais cela a le mérite de fonctionner plutôt bien par rapport à ce que je pouvais imaginer.

Note : 5.5/10. En bref, une introduction qui me rend curieux d'en voir plus.

Disponible sur Amazon Prime Video