En quelques années, les outils qui, à l'instar de celui du pionnier Minna Technologies, permettent aux consommateurs d'optimiser leurs abonnements se généralisent, entre autres au sein des plates-formes de banque à distance. Aux États-Unis, Sparx vient de lever 3,1 millions de dollars afin de décliner le principe à l'intention des entreprises.
Naturellement, quelques trublions, tels que Ramp, ont commencé à effleurer l'opportunité et intègrent déjà dans leurs offres globales, de gestion de frais professionnels, en l'occurrence, des facultés d'analyse intelligente des dépenses enregistrées afin de repérer des sources d'économies potentielles et des moyens d'aide à leur exploitation. La principale différence chez la nouvelle venue est sa spécialisation exclusive sur cet axe, qui lui donne l'occasion d'y déployer une couverture importante, depuis les coûts d'infonuagique aux primes d'assurance en passant par les services en ligne.
Afin de remplir sa mission, la solution se connecte à différents systèmes… et les comptes bancaires n'en font pas actuellement partie. Pour les plates-formes de « cloud computing », par exemple, c'est par l'intermédiaire d'un accès à l'administration des ressources qu'elle va ajuster en temps réel les capacités souscrites en fonction de la consommation effective. En ce qui concerne les outils web, ce sera le recours aux fonctions d'identité numérique qui autorisera le suivi, à la fois des contrats conclus au niveau de l'organisation et des achats réalisés directement par des employés.
Dans tous ces cas, le client de Sparx peut choisir un mode de fonctionnement autonome : avec cette option, les algorithmes régulent automatiquement les services placés sous sa surveillance, réduisant de la sorte les factures sans aucune intervention humaine… parfois au pris de possibles excès de zèle (notamment sur le blocage des utilisateurs d'informatique de l'ombre). Enfin, selon la startup, ces actions participent à la maîtrise des risques et donnent lieu à des rabais de la part de nombreux assureurs.
La jeune pousse est en pleine phase d'émergence et son logiciel est aujourd'hui encore en version beta, 6 mois après son premier lancement. Son périmètre d'intervention reste d'ailleurs limité à ce jour, ne prenant en compte que quelques fournisseurs d'identité numérique (Google, Microsoft et Okta) et un seul socle infonuagique (AWS) pour ses deux fonctions phares. Pourtant, elle attire l'attention de plusieurs enseignes prestigieuses (BMW, Zillow…) et affirme avoir atteint le seuil de profitabilité depuis cet été.
Il faut admettre que Sparx a idéalement choisi son moment, alors que l'époque est, dans la plupart des grands groupes, à la baisse des coûts. Nul doute que la gratuité de son offre (son modèle d'affaires reposant vraisemblablement sur des courtages) encourage les directeurs financiers à vérifier sa promesse de gains de plus de 50% sur son domaine de compétences. Notons au passage que la solution se veut aussi utile aux structures de toutes dimensions… sur des besoins variés, pas toujours informatiques.
Bien que n'étant pas nécessairement pertinente telle quelle pour les institutions financières, la démarche de Sparx pourrait tout de même probablement inspirer ces dernières, moyennant un croisement avec leurs initiatives à destination du grand public, et déboucher sur une solution de recherche des économies à réaliser adaptée aux entreprises, évidemment basée sur l'observation de leurs flux de trésorerie…