Ton père n’est pas un personnage de fiction. Il n’est même pas un personnage de satire ou que l’on pourrait utiliser pour une œuvre quelconque. Tu ne parviens pas à écrire ces sept lettres, huit espaces compris, sans ressentir un malaise. Ton père ne donne pas envie de lui consacrer une ligne. Et c’est peut-être la raison pour laquelle depuis plus de trente-trois ans tu remplis autant de pages. Comme des bouts d’ailleurs semés au petit bonheur en espérant qu’ils ensemencent une terre d’adoption où tu pourrais trouver refuge, serrant les dents en attendant que l’orage passe.