DALLAS (CBSNewsTexas.com) — Appel à tous les joueurs.
Une université du nord du Texas transforme un jeu vidéo en outil de lutte contre la criminalité. Les chercheurs de la Southern Methodist University utilisent une subvention fédérale pour créer un entrepôt de données sur le trafic sexuel.
Les chercheurs extraient des informations des bases de données des forces de l’ordre et les combinent avec des données que les joueurs de jeux vidéo contribueront à collecter en jouant à “Dark Shadows”. Les joueurs résoudront des crimes fictifs en triant les noms des trafiquants et les lieux des crimes à partir de véritables communiqués de presse du ministère américain de la Justice.
Le projet est financé par une subvention de 1,187 millions de dollars du National Institute of Justice du ministère américain de la Justice. Il comprend une étude sur la relation entre l’économie et la traite des êtres humains.
“En tant qu’économiste, beaucoup de gens pensent que nous travaillons avec des données”, a déclaré Elizabeth Wheaton-Paramo, économiste et responsable du projet. Paramo affirme qu’ils utiliseront la subvention fédérale pour aider à transformer un monde numérique en un futur de lutte contre le trafic sexuel.
L’I-Team a eu un aperçu de l’ordinateur central hébergeant l’entrepôt de données. Souvent surnommée le SMU ManeFrame par les SMU Mustangs, la pièce est hautement sécurisée avec des contrôles de température et d’assainissement du sol au plafond. Partout où vous vous tournez, vous voyez des lumières, des fils, des chiffres et des serveurs.
Paramo affirme qu’il hébergera des données cruciales pour ceux qui enquêtent sur ce crime odieux. Elle publie des articles sur la traite des êtres humains depuis plus d’une décennie. Elle dit que pour s’attaquer au problème, les experts doivent accéder facilement aux données.
“De nombreux ensembles de données ont été développés. Le problème est qu’ils sont cloisonnés par des individus, des agences, des organisations, et il n’y a vraiment aucun moyen de parcourir ces ensembles de données pour trouver des réponses.”
Ce nouvel entrepôt de données devrait combiner, superposer et centraliser les bases de données existantes des forces de l’ordre et des tribunaux. Les chercheurs affirment que l’objectif est de fournir aux législateurs et aux enquêteurs un « guichet unique » pour rechercher les victimes, les trafiquants et les nouveaux lieux de criminalité.
Et ce qui est fascinant, c’est qu’ils ont besoin de l’aide du public pour y parvenir.
Le jeu vidéo est un outil de lutte contre la criminalité
“Je savais que nous voulions améliorer l’apprentissage automatique en utilisant le gameplay”, a déclaré Stephanie Buongiorno, chercheuse postdoctorale à SMU. Elle a inventé le jeu “Dark Shadows”.
En regardant le moniteur, elle a expliqué comment cela fonctionne. “Ce sont les rapports officiels et les notes du détective.”
Dans le jeu vidéo, vous êtes un enquêteur résolvant un crime en extrayant et en organisant des indices.
En réalité, vous fouillez dans les communiqués de presse du ministère américain de la Justice que les chercheurs ont intégrés au jeu. Ils ont brouillé les détails pour des raisons de confidentialité.
Les joueurs trient les noms de trafiquants réels et les lieux de crime.
En jouant au jeu, les joueurs extraient non seulement les données, mais améliorent également l’intelligence artificielle (IA).
“Je peux également apporter ma propre compréhension intuitive aux données d’une manière à laquelle l’IA n’arrive pas naturellement, comme le dit le fait que Walter travaillait dans un hôtel du centre-ville”, a souligné Buongiorno en désignant un personnage à l’écran.
“Les habitants l’auraient vu prendre des cocktails et jouer”, a-t-elle expliqué, extrayant des informations de la section “Notes du détective”. “Donc, je pourrais peut-être en déduire que l’un des passe-temps de Walter va être barré et je peux l’ajouter et annoter Walter en tant que personnage.”
Pendant que les joueurs gagnent des pièces, les chercheurs gagnent des données qui seront utilisées dans un cadre très sérieux.
Gain de temps précieux pour les enquêteurs
L’informaticien et responsable du projet Corey Clark a déclaré que les joueurs aideront les enquêteurs en effectuant un travail fastidieux qui, pour l’instant, leur prend beaucoup trop de temps.
“À l’heure actuelle, vous avez des enquêteurs, des gens… qui recherchent manuellement sur Internet ces publications, tentent d’en extraire des informations, insèrent leurs propres systèmes de bases de données, leurs propres rapports”, a déclaré Clark. “Cela évitera aux détectives d’avoir à lire manuellement chaque document fédéral.”
Et c’est là qu’intervient l’expert en visualisation Mateo Langston Smith.
Si l’entrepôt est un bâtiment, il en est l’architecte.
Smith prend les données du jeu ainsi que toutes les bases de données des forces de l’ordre de tout le pays, et il construit des tableaux de bord et des graphiques que les décideurs politiques et les policiers utiliseront ensuite pour relier leurs cas à d’autres.
Il construit également des graphiques pour aider à identifier les points chauds possibles. Il a montré à l’I-Team comment il avait déjà identifié Dallas, Fort Worth et Arlington comme zones de préoccupation.
“D’après les données, nous avons constaté une augmentation du problème dans notre jardin”, a déclaré Smith en regardant ses graphiques.
Alors que le trafic sexuel se développe aux niveaux local et mondial, ces chercheurs affirment que l’outil de lutte contre la criminalité généré par SMU restera sous haute sécurité. Il ne sera accessible qu’à ceux qui y ont accès, et il devrait être suffisamment puissant pour ralentir cette criminalité dans le monde.
“Tout le monde peut réellement mieux comprendre… ce qui se fait et comment y mettre un terme”, a déclaré Clark.
Et après?
Les chercheurs de SMU déclarent à l’I-Team que l’entrepôt de données est terminé. SMU travaille maintenant à apporter de nouveaux ensembles de données pour continuer à le construire.
Les chercheurs affirment que certaines données sont déjà disponibles pour consultation par la police, les décideurs politiques et les chercheurs, mais que davantage de données seront disponibles d’ici début 2024.
Quand peut-on jouer au jeu vidéo ?
Les chercheurs affirment que le jeu passera par une phase de test bêta au cours de l’année prochaine, au cours de laquelle SMU proposera une version limitée au public pour les tests et les commentaires.
L’université indique qu’elle procédera ensuite à des ajustements pour mettre en place une version publique en accès complet l’année suivante.
Pour plus d’informations et/ou pour faire un don
La subvention de l’Institut national de justice était une subvention fédérale réservée. Il ne s’agit pas d’une subvention renouvelable. L’Université recherche actuellement d’autres financements fédéraux.
Un porte-parole de SMU déclare : « Il existe de nombreuses opportunités pour les entités et les personnes intéressées à faire un don pour construire l’entrepôt de données sur la traite des êtres humains de SMU ; introduire de nouveaux ensembles de données dans l’entrepôt de données, créer de nouveaux outils d’analyse de données pour les forces de l’ordre, les décideurs politiques et les chercheurs. et terminer la recherche sur la traite des êtres humains.
Pour plus d’informations, les gens sont invités à contacter les personnes suivantes :
Dr Elizabeth Wheaton-Páramo
Professeur assistant de recherche en économie SMU et maître de conférences
214-768-2836 ou [email protected]
Shivangi Perkins
Directeur du développement SMU pour le Dedman College of Humanities and Sciences
214-768-9202 ou [email protected]
La vie privée est-elle une préoccupation ?
Les chercheurs affirment que les joueurs vidéo ne recevront aucune information leur permettant de retrouver une victime ou un trafiquant d’êtres humains. Le jeu brouille les informations qu’il donne aux joueurs, comme le prénom et le nom.
Ils disent que le jeu ne donne à aucun joueur la possibilité de diriger une enquête. Il s’agit de dossiers clos qui ont été rendus publics dans des communiqués de presse fédéraux.
Jeux vidéo utilisés dans d’autres recherches
Clark affirme que l’université a utilisé les jeux vidéo dans le passé pour améliorer la recherche basée sur les données et former l’IA.
Il l’a spécifiquement utilisé dans la recherche sur les maladies oculaires, en particulier la rétine, ainsi que dans la découverte de médicaments contre le cancer.
Gingembre AllenGinger est la journaliste d’investigation principale de l’équipe I de CBS 11. C’est une journaliste primée qui a parcouru le pays pour enquêter sur des actes répréhensibles, suivre des procès et couvrir les ouragans.
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