Myriades envahissantes, salicornes aux élégies haletantes
Vous épandez mes pensées qu'aux gouffres en dépendent
Avec la marée miséricordieuse sous le ressac impénitent
Que la vase m'emporte le torrent
À l'assaut de Venise la joueuse,
Dans le chenal évanescent à l'avancée sableuse
Aux tortueux méandres des canaux
Se joint la fureur vive de la chaux
Heureux sémaphores,
Pieds en eau, têtes en l'air
Qui se voulant trop grands, trop forts,
N'ont d'autres desseins que luminaires
Agitateur au petit bocal,
Quel déluge, cette bataille navale !
Je me noie à mesure que je bois
Dans cet incessant brûlant grouillant de poix
À l'assaut de mes pensées tapageuses,
Je Don Quichotte aux moulins d'été.
La nature est bien ravageuse
Rides aux cendres de blés
Adieu Bellifontaine qui traverse le mil
Aux fils des siècles et des ciels
Tu tisses ta naïve toile bien indocile
Je suis englué tout entier en ton miel.